♚ Chapitre 7 ♚

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[Tw: Chapitre incompréhensible au début, violence, agression sexuelle]
Attendez la fin de l'italique si cela est trop dérangeant pour vous, parce qu'en l'écrivant j'ai pleuré. N'hésitez pas à vous défouler dans les commentaires.

Je rappelle que la juvénile au Japon pour les femmes et les filles n'existent pas, les âges sont mélangés.

La douleur me reprenait vivement, une boule au fond de mon cœur, un nœud à l'estomac. Qu'est-ce que je fais encore là ? J'ai cette veille impression d'être prise de court, ma respiration complètement bloquée, incapable de respirer normalement. Totalement prise entre quatre murs qui se rapprochent de plus en plus alors que j'étais dans la cour extérieure.

Je cherche du regard un espoir auquel me raccrocher, simplement un, auquel me tenir jusqu'à ce que cela se termine. Je parcours d'un faible regard les différents attroupements qui y sont rassemblés, passant le plus rapidement possible sur chacun d'eux ne voulant pas me faire remarquer ou attirer leur attention, je veux seulement me faire oublier. Je guette après un coin à l'ombre pour attendre que le temps passe, comme chaque semaine depuis que je suis ici.

Il n'y a aucun groupe sur le chemin pour accéder au coin à l'ombre près du grillage qui séparait les différents bâtiments de cette cage. J'y vais d'un pas déterminé, avec la seule envie d'être au calme et loin des brouhahas constants de ce lieu de détente pour les autres. D'un pas déterminé, mais avec les yeux rivés au sol, sans que cette désagréable sensation à l'intérieur de mon corps ne me quitte, ne cherchant pas à me confronter avec quelqu'un par le simple intermédiaire d'un regard. Elles ont tendance à démarrer au quart de tour, juste un œil posé trop longtemps sur elles pour qu'elles te cherchent pour te pousser à te battre et à te faire mettre au trou.

Je me laisse glisser contre le mur, profitant du calme ambiant et du courant d'air qui passait à ce moment. Je suis sur les nerfs depuis des semaines, la fatigue est de plus en plus menaçante, l'anxiété grandie en moi à chaque jour qui passe ne nouant tous les organes possibles.

C'est l'unique moment de solitude que je bénéficie pleinement sans avoir à me soucier d'un possible faux pas que je pourrais commettre. C'est aussi le seul moment où je me repose, à la fois physiquement et mentalement.

C'est aussi à cet instant que je souhaiterais fumer, avoir une cigarette entre mes doigts et m'empoisonner consciemment pour me faire passer le temps que de rester assise contre un mur, la tête jetée en arrière et les yeux clos à la recherche de repos alors que mes pensées sont indécises.

Je n'ai rien sur lequel me concentrer, me raccrocher, à part le souhait de devenir transparente en ce lieu, je n'ai personne qui tient à moi dehors, pas de projet d'avenir à part sortir d'ici sans le moindre accrochage. Et la cigarette même si certaines en ont à échanger, je n'ai rien pour le troc ou payer et le faire en nature n'est pas quelque chose que je ferais pour un simple paquet de clope pour lequel je n'ai pas de briquet ou d'allumette pour le faire griller.

Je pousse de long râle pour évacuer cette sensation pesante qui ne quittait pas mon corps depuis des jours, c'était l'évacuer ou la refouler le plus longtemps au fond de moi jusqu'à ce que je craque.

Je n'ai que deux façons de craquer, soit je me déchaîne par la violence, le sang qui coule, les os qui se brisent, les cris de douleur et les supplications. Ou bien, je sombre, je me laisse dépérir, me perdant complètement dans les fins fonds de mon esprit, le vide après avoir exprimé le surplus d'émotion. Les deux sont arrivées et je n'ai pas envie de revivre ça, pas ici.

You Give Love a Bad Name | Izana x OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant