♚ Chapitre 3 ♚

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Pour une fois, j'avais toutes mes affaires de sécurité sur moi. Pour aller à Yokohama dans un temps record, il le fallait bien, rouler à pleine vitesse dans les rues, c'est une chose, mais sur l'autoroute c'en est une autre. Le danger public que je suis n'a pas envie de se tuer sur l'autoroute en dépassant de 30 km/h ou 50 km/h la limitation autorisée, en même temps, elles sont un peu trop basses à mon goût. J'avais donc sorti mon casque qui prenait la poussière dans une armoire et ma veste avec les renforts à certains endroits pour me protéger des accidents. Et hier, je m'étais acheté une nouvelle paire de gants, parce que les anciens étaient bien abîmés, c'était l'une des seules protections que je m'accordais pour rouler en ville.

Une flèche s'allume sur le compteur, je devais aller faire le plein d'essence et ça m'arrange bien, je dois faire un arrêt aux toilettes et prendre un truc à boire. Je ralentis et analyse les panneaux indiquant la prochaine station service. Je prépare mon tournant et j'y suis, sans causer d'accident.

Je me dépêche de mettre l'essence dans le réservoir, d'après mes calculs, j'ai fait les deux tiers de la route, je dois conduire une heure et demie et après, je pourrais être tranquille. Je passe le cadenas autour de la roue avant quand j'arrive sur le parking, et je coupe le contact. A Osaka, je pouvais m'en passer, je ne craignais pas le vol de ma moto puisque j'avais l'entièreté des délinquants sous mon contrôle, mais ici, je sais que personne ne me connait. J'enlève mon casque et range mes gants dedans le temps que je m'arrête. Je m'empresse de défaire la fermeture éclair de veste pour libérer ma poitrine, je crève de chaud là en dessous. Pourtant j'avais prévu le coup, j'avais un débardeur, mais cela suffisait pour que je cuise.

Je fais un rapide tour aux toilettes pour soulager mon envie pressante, je me lave les mains et passe un peu d'eau sur mon visage. Comme ça, je ressemble vraiment à Ran, j'avais fait deux tresses comme lui et j'avais bloqué les mèches de mon dégradé avec des barrettes pour qu'elles ne me gênent pas sous le casque.

Je m'appuie contre le lavabo et m'étire longuement, faisant craquer mes articulations. Je sors et vais me chercher une bouteille d'eau que je paie avant de sortir. Il y en a trois gars sur le parking qui s'agitent un peu trop près de ma moto.

- Je vous dis, cette moto elle appartient à un délinquant, on le démonte et on rapporte ça au chef, il sera content qu'on ait trouvé quelqu'un sur le territoire, fit l'un d'eux.

- J'arrive par derrière et m'éclaircît la voix. Et les délinquantes ce sont des légendes urbaines ?

Les trois se retournent pour me faire face, ils ont tous l'air plus con les uns que les autres. J'ai chaud et pas très envie de me battre, je vais essayer d'être diplomatique avec eux, ce qui ne semble pas gagner.

- Elle va faire quoi la "délinquante", articula l'un d'eux longuement.

- Si vous bougez pas, je vous roule dessus jusqu'à entendre une de vos colonnes vertébrales se casser, c'est un bon plan ?

- Bouh, j'ai peur, les gars appelez ma mère pour que je pleure auprès d'elle après mettre pris une gifle de cette nana, continua un autre, c'est un bon conseil pour lui.

Bon, ils m'ont cherché, je voulais pas en arriver là, mais j'ai l'impression d'être forcée. J'envoie un chassé dans le visage du premier, je ne laisse pas le temps aux deux autres de réagir que je lance mon poing dans un de leur nez, il craque sous mon attaque, un sourire satisfait s'étire, et pour le dernier, je l'attrape par les cheveux, je le pousse à la rencontre de mon genou qui se lève pour s'enfoncer dans son visage. De ma main gauche, je le bloque contre ce dernier et de ma main libre, j'attrape son bras qui se débat pour m'éloigner et le ramène violemment dans mon sens, lui luxant l'épaule. Ça s'est fait, ils n'avaient pas à m'emmerder, je vais finir en retard si je continue.

You Give Love a Bad Name | Izana x OcOù les histoires vivent. Découvrez maintenant