On retrouve enfin le calme de notre immeuble après quelques minutes rapides toujours sous la pluie battante à l'extérieur.
On est tous les deux étrangement silencieux, chacun perdu dans ses pensées. Tout me semble compliqué en ce moment. Est-ce que je regrette ? Est-ce qu'il regrette ? Je n'espère pas, enfin j'aimerais bien en avoir plus, je voudrais vraiment le connaître.
J'en veux plus que simplement un avant-goût, et mon seul moyen de savoir est de lui demander. Parce qu'il est hors de question que je passe la nuit à me torturer l'esprit, j'ai déjà le fantôme du passé qui me hante, je n'ai pas besoin que celui du présent se rajoute et ramène celui du futur. Sinon je peux dire adieu à mon sommeil, j'ai la torture mentale un peu facile en ce moment.
Les beaux discours qui me disaient que si je craquais c'était fini de moi, ils sont partis où ? En ce moment j'aurais bien besoin d'eux, même si je craque d'une façon différente aujourd'hui mais cela peut mener à une fin similaire.
On arrive sur le pallier et rapidement on retrouve l'un en face de l'autre, Izana est toujours impassible et moi je me demande comment réagir, j'ai jamais été confronté à ce genre de scène.
- Izana, j'aimerais bien qu'on mette les choses au clair, je pourrais passer ou tu pourras le faire, quand on se sera changé, dans genre une demi-heure, hésitais-je.
Il hoche la tête, absent, et ne dis rien avant de rentrer dans son appartement, je fais de même.
Dans l'entrée, j'enlève rapidement mes bottes, mon manteau et les dépose près de mon radiateur pour les faire sécher. Mes vêtements en dessous sont vraiment trempés, je ne pensais pas c'était possible à travers ma veste. Je ne prends pas le temps de me changer dans la salle de bain que j'ôte mon pull et mon pantalon et les envois au plus proche de la deuxième pièce.
Je tente d'allumer l'appartement, mais rien, il y a une coupure de courant. Et merde, c'est pas pratique il fait quasiment noir, bonne chance pour trouver mon briquet ou le paquet d'allumettes.
J'aimerais bien ne pas prendre ma douche dans le noir complet, je me souffle un bon coup avant de fouiller dans les tiroirs à la recherche de l'un des deux. Je vais profiter de ce moment pour prendre du recul.
J'allume rapidement les quelques bougies que je possède.
Est-ce qu'il pensait vraiment ce qu'il m'a dit après notre baiser ou c'était lié à l'excitation qui en découlait. Enfin j'ai eu le temps de redescendre, mais ces sensations me restent en tête. Je pousse un long râlement, j'arrive plus à réfléchir. En réalité c'est encore trop frais pour que je me concentre réellement, mais l'intention y était.
J'attrape une des bougies et vais dans la salle de bain, je fais couler de l'eau dans l'évier pour vérifier qu'elle chauffe toujours malgré le manque d'électricité, mais c'est un échec. Je suis obligée d'attendre qu'elle revienne, cela m'embête parce que c'était le meilleur moyen de me détendre.
J'attrape un essuie et m'enroule dedans, je me suis lavée ce matin, mais j'aurais voulu me débarrasser de la transpiration et de sensation poisseuse de la pluie qui colle les vêtements à la peau. Je démaquille mon maquillage qui avait coulé et à la lueur de la flamme je ressemblais à un personnage de film d'horreur. Je passe un peu d'eau froide pour me rafraîchir et me sèche, cherchant à me débarrasser de cette sensation. J'essore mes cheveux et les recoiffe dans un chignon.
Je mets mon pyjama et vais m'installer dans mon canapé, la tête posée sur l'accoudoir et mes jambes allongées sur l'assise. Maintenant, il ne me reste plus qu'à attendre.
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You Give Love a Bad Name | Izana x Oc
أدب الهواةNo one can save me, the damage is done ♕ Personne peut me sauver, le mal est fait Reina un prénom qui signifie la sagesse, pourtant elle ne représentait rien de cela. Elle avait passé la fin de son adolescence en prison, à sa sortie elle s'était e...