AU-DELA DU TEMPS

Chapitre 7

-On devrait aller au cinéma ce weekend.

Les mots de Steven résonnent alors que je sors de sa cuisine, deux tasses de café chaud dans les mains. Mon petit ami vient de se lever et est simplement vêtu d'un simple boxer alors que j'ai pris le temps d'enfiler un jogging et un de ses tee-shirt qui trainait sur le sol de la chambre.

-Il y a ce film, tu sais celui dont je t'ai envoyé la bande annonce l'autre jour.

-Je ne peux pas ce weekend, je souffle en posant délicatement les tasses sur le bord de la table.

Steven, debout près du meuble de télé se stoppe dans ses mouvements et fronce les sourcils en se tournant vers moi.

-Ah bon ?

-J'allais t'en parler aujourd'hui en fait, je vais passer le weekend chez Liam.

Il ne faut qu'un quart de seconde avant que les yeux bleus de Steven virent au sombre. Son corps se rapproche brusquement du bien, m'empêchant de réagir assez vite, et mon dos percute violemment le mur derrière moi lorsqu'il me pousse contre.

-Aie... Je souffle lorsque l'arrière de ma tête cogne.

-C'est hors de question, il souffle durement en détachant chacun de ses mots.

-Je n'ai pas besoin de ta permission pour aller passer le weekend chez un ami, j'ose répliquer, mes yeux plongés dans les siens.

La colère remplit un peu plus son regard à la suite de mes derniers mots, et son corps me pousse une nouvelle fois durement contre le mur, me faisant grimacer.

-Doucement... Je souffle.

Il a tendance à devenir un peu brusque lorsque quelque chose le met en colère, et s'il s'excuse un milliard de fois après nos disputes, il lui arrive très souvent de me faire un peu mal sans le vouloir, sans en être conscient. C'est quelque chose qui fait parti de sa personnalité et que j'ai compris dès le début. Il ne cherche pas à me faire mal intentionnellement, il a juste parfois du mal à gérer la colère et je ne lui en veux pas pour ça.

-Tu ne peux pas m'empêcher de voir mes amis Steven, j'essaye de le raisonner en débloquant mon bras pour pouvoir poser ma main sur sa joue pour attirer son attention.

J'ai besoin qu'il se calme pour me lâcher afin que je puisse me décoincer de ce mur contre lequel je suis encore plaqué.

-Je ne veux pas que tu ailles là-bas, il réplique durement.

-Je fais ce que je veux mon cœur, tu n'as pas vraiment ton mot à dire là-dessus.

-Je n'ai pas confiance en Louis.

-Tu n'as rien à craindre de Louis.

-Tu n'as pas l'air très convaincu par tes propres mots, il crache durement en me fixant droit dans les yeux.

-Tu n'as rien à craindre de Louis, je répète en caressant sa joue du bout des doigts, rapprochant doucement mon visage du sien.

Le souffle rapide de Steven se calme un peu, et ses yeux sombres commencent doucement à reprendre une teinte plus douce.

Lorsque nos lèvres s'effleurent, le temps se met quelques secondes en suspend autour de nous. Steven ne bouge pas, je ne bouge pas. J'attends qu'il se calme, qu'il comprenne qu'il n'a pas à interférer dans mes amitiés.

Je sursaute lorsque sa bouche se plaque fermement contre la mienne et que ses mains agrippent le dessous de mes cuisses. Mon dos cogne contre le mur voisin, contre la porte de la chambre et s'enfonce finalement dans le matelas de la chambre alors que mon petit ami s'installe au-dessus de moi en marquant mon cou à l'aide du bout de ses dents.