Chapitre 28

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J'ai très mal à la tête, vraiment très mal. Je crois que je dors, ou du moins, je somnole. Mon crâne est serré dans un étau, j'ai l'impression que ma boite crânienne est prête à exploser à tout moment. Ça me lance tellement, que même mes dents me font mal. A ma sortie des urgences, le médecin m'avait prévenu que des migraines pourraient intervenir dans les jours suivants le choc, mais je ne pensais pas que la douleur serait si intense.

Je peux sentir les battements de mon cœur pulser dans mes tempes, plus particulièrement au niveau des points de suture qui m'ont été fait la nuit dernière. J'ai l'impression d'avoir le cœur ici, à cet endroit précis tant je peux le ressentir battre fort.

Je grince des dents en sentant une nouvelle pointe de douleur intense taper dans mon front et geint, à bout de forces.

-Shhhhht... calmes-toi.

Je suis tellement perdu dans ma douleur, dans toutes ces sensations horribles qui m'envahissent que j'ai du mal à comprendre d'où vient cette voix. Je l'entends comme si ma tête était plongée dans un sceau, et j'ai du mal à savoir si elle est vraie ou simplement dans mon imagination.

-Respire... J'entends à nouveau alors que je pousse un nouveau grognement de douleur. Harry, amour, respire...

Je crois que c'est la voix de Louis. En fait non, j'en suis certain, c'est la voix de Louis. Le simple fait de le comprendre m'aide à remonter doucement à un état de conscience un peu plus élevé, et je réalise que malheureusement, la douleur n'était pas présente juste dans mon rêve. Ça tape dans mon crâne, ma boîte crânienne est si comprimée qu'elle est prête à exploser.

-J'ai mal à la tête... Je gémis, à bout de souffle.

-Je sais, j'ai un anti douleur juste ici pour toi, chuchote Louis, la voix très basse pour ne pas me faire encore plus souffrir.

Plus je remonte à moi, plus je réalise ce qui m'entoure. Je suis allongé dans mon lit, sur le dos, humide à cause de la sueur. Je réalise simplement maintenant que Louis est assis près de moi, tenant un gant d'eau froide contre mon front et mes paupières.

En me concentrant un peu dessus, je réalise que la sensation du tissu frais sur ma tête et mes yeux douloureux me fait du bien.

-Redresse toi un peu amour, il murmure en passant une main dans ma nuque pour m'aider à me redresser.

Sa deuxième main ne lâche pas le gant frais posé sur mon front, et une fois redressé en position assise, je suis incapable de retenir mon torse qui s'effondre contre le sien.

-Tiens, ouvre, il murmure en glissant un cachet contre mes lèvres.

J'entrouvre la bouche et le laisse glisser le médicament sur ma langue avant de boire quelques gorgées du verre d'eau qu'il présente près de mes lèvres.

-Merci... Je murmure.

Mon menton se repose contre son épaule, et je laisse le haut de mon corps peser contre le sien, épuisé.

Les bras de Louis s'enroulent dans mon dos, autour de mon corps, et mon corps frissonne lorsqu'il se met à bouger doucement, me berçant contre lui.

-Tu as mal à quel point ? Il demande dans un murmure, ses doigts retraçant doucement le bas de mon dos.

-Beaucoup...

-Je ne sais pas à quel moment je dois te ramener aux urgences...

-Non... Ça va passer. Je me suis assommé dans une table basse, c'est normal que ce soit douloureux.

-Hm... si ça empire, j'appellerai quand même un médecin.

Je réfléchis à ses mots et acquiesce doucement. Je sens à quel point il est inquiet, et si appeler un médecin peut le soulager un peu, alors je le laisserai faire pour se rassurer.

AU-DELA DU TEMPSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant