AU-DELA DU TEMPS

Chapitre 46

Plongé dans un sommeil léger, je fronce un peu les sourcils en entendant la porte de ma chambre s'ouvrir doucement. Je ne suis pas certain, je ne sais pas si c'est réel ou simplement mon imagination. Je me sens lourd, enroulé dans ma couette qui me protège de la fraicheur de ce matin à cause de la fenêtre ouverte. Mon corps sursaute un peu et un léger sourire se dessine sur mes lèvres en sentant quelque chose chatouiller la peau nue de mon dos. Ça commence par un touché délicat, semblable à la caresse d'une plume, et mon cœur s'emballe un peu lorsque les caresses se transforment en baisers humides remontant le long de ma colonne vertébrale.

Agréablement, mon corps et mon esprit remontent doucement à l'état de conscience, sortant totalement du sommeil. Je frissonne alors que mon dos continu à être couvert de baisers, humides, chauds.

-Bonjour... Je marmonne, le visage écrasé dans l'oreiller. Qu'elle heure il est ?

-Il est sept-heures et demi... murmure la voix rauque de Louis près de mon oreille, me faisant frissonner de tout mon corps.

Je roule sur le dos en me décalant vers le milieu du lit, et mon sourire s'agrandit lorsque le matelas s'affaisse près de moi. En quelques secondes, le corps de Louis est allongé par-dessus le mien et son visage plonge au creux de mon cou qu'il couvre de baisers humides.

Mon cœur s'emballe, s'affole alors que mes bras retrouvent leur place autour de ses hanches pour le maintenir en place.

Les yeux fermés, je profite de ce contact, de cette douceur que j'aime tant. Les lèvres de Louis taquinent doucement ma peau. Mon souffle est lent et régulier alors que ma poitrine se réchauffe agréablement.

-Te rendors pas mon amour... murmure Louis en remontant ses baisers le long de ma mâchoire.

Ses lèvres trouvent le chemin de mon visage qu'il couvre de baisers.

-Hm hm... Je marmonne doucement, un peu ailleurs.

-Si tu te rendors on annule, il chuchote près de mes lèvres.

Ses mots me font immédiatement réagir. J'ouvre les yeux et mon regard tombe immédiatement dans le sien. Il me fixe malicieusement.

-Ah... on n'annule pas ? Il demande, rieur.

-Sûrement pas, je réplique aussitôt en donnant un coup de hanche sur le côté pour inverser nos positions.

Les yeux de Louis s'écarquillent de surprise lorsque son corps se retrouve coincé entre le mien et le matelas, mais bien vite, ses mains remontent le long de mon dos nu, caressant ma peau.

-Tant mieux.

Je souris tendrement et me penche pour effleurer sa bouche du bout des lèvres.

-Bonjour mon amour... Je murmure à quelques centimètres de son visage, bien mieux réveillé cette fois-ci.

-Bonjour, il sourit en glissant sa main jusqu'à ma nuque qu'il caresse du bout des doigts.

-La route n'a pas été trop difficile ? Je demande en me penchant en avant pour poser mon front contre le sien, les yeux fermés.

-Non, ça a été. Je suis parti très tôt, moi aussi je me rendormirais bien, il rit.

-Mes parents arrivent dans une heure et demi pour nous aider... J'ai presque terminé les cartons, je pense qu'on peut s'accorder un petit moment, je le rassure en m'allongeant de tout mon long sur lui.

Les bras de Louis se resserrent autour de mon corps et mon visage plonge naturellement au creux de son cou alors qu'une de mes jambes se glisse entre les siennes.