AU-DELA DU TEMPS

Chapitre 58

Je plisse un peu le nez dans mon sommeil en sentant quelque chose chatouiller mon ventre. La sensation passe le long de mes cuisses, de mes hanches, et mon coeur s'emballe un peu en réalisant que ce sont les cheveux de Louis qui frôlent ma peau, accompagnés de ses lèvres qui sont en train de déposer une multitude de baisers un peu partout sur mon corps.

Mes yeux papillonnent et mon regard tombe immédiatement sur la forme du corps de Louis sous la couette, m'arrachant un rire incontrôlable. Le corps de Louis remonte contre le mien, et finalement, sa tête ressort de sous la couette, juste face à la mienne.

Ses cheveux sont tout ébouriffés sur le haut de son crâne et ses yeux encore gonflés de sommeil brillent de bonheur alors qu'il me sourit.

-Pardon, il sourit. Je ne voulais pas te réveiller...

Ses mots m'arrachent un nouveau rire et je secoue la tête, amusé.

-Menteur.

-Oui mais c'est noël et tu ne te réveillais jamais alors...

-On s'est couché tard hier soir, je réplique en faisant référence au réveillon de noël chez ses parents qui a fini tard dans la nuit. Et puis on n'a pas d'enfants, on n'est pas obligés de se lever tôt pour aller ouvrir les cadeaux.

Louis lève un sourcil et me fixe, une moue surprise collée sur le visage. Je comprends rapidement que le seul enfant dans cette pièce, c'est lui, et qu'il est impatient d'aller ouvrir les quelques cadeaux qu'on s'est acheté mutuellement.

-Laisse moi encore quelques minutes, d'accord ? Je capitule en observant sa moue.

-Deux minutes, il réplique en s'allongeant de tout son long sur moi.

-Dix minutes, je réplique à mon tour.

-D'accord pour cinq, pas une de plus, il marmonne contre mon torse.

Je ris et le laisse se réinstaller correctement contre moi, son visage contre mon épaule.

Cinq minutes plus tard, à mon plus grand étonnement, Louis est celui qui ronfle doucement contre mon cou, complètement rendormi.

**

Assis dans le canapé devant un film typiquement sur le thème des fêtes, nous profitons de cette journée tranquille et rien que pour nous, couverts d'un plaid, une tasse de chocolat chaud chacun au creux des mains.

Lorsque nous avons discuté avec nos parents des fêtes et programmes les repas chez les uns et les autres, nous avons tenu à nous réserver cette journée du vingt-cinq rien que pour nous, afin de profiter de notre premier noël ensemble.

Lorsque Louis s'est à nouveau réveillé ce matin, nous avons profité d'un long câlin collés l'un a l'autre sous notre couette, puis, nous nous sommes levé pour rejoindre le salon. Je me suis occupé de nous préparer deux cafés et quelques œufs brouillés pendant que Louis s'est occupé d'allumer la guirlande lumineuse du sapin, regardant avec envie et impatience les quelques paquets au pied de celui-ci.

Je l'ai observé quelques secondes depuis la cuisine, amusé, et j'ai fini par le rejoindre pour m'installer dans le canapé.

Il a tenu le temps de déjeuner, et finalement, aussitôt sa tasse de café vide, je n'ai plus pu l'empêcher d'ouvrir les cadeaux.

Nous nous sommes installés directement par terre, au pied du sapin, et nous nous sommes échangé nos paquets. Ça a été un moment émouvant et important dans notre relation. Notre premier échange de cadeaux de noël.

Louis a ouvert l'un des siens en premier et en a sorti deux polos adidas. Un blanc avec un liseré vert au niveau du col, et un deuxième gris clair.

Il m'a remercié chaleureusement et les a essayer l'un après l'autre, heureux et satisfait d'avoir de nouvelles affaires propres et neuves pour sortir.