Chapitre 38

1.7K 124 36
                                    

Trois mois et demi plus tard.

Lorsque le train ralenti enfin en entrant en gare, je jette un coup d'œil à l'heure sur mon téléphone et m'empresse de répondre au message de Louis. Je marche jusqu'au bout du wagon et récupère ma valise dans le stock à bagages. Les portes du train s'ouvrent et je ne perds pas une minute pour me précipiter sur le quai. Au loin, mon regard accroche directement celui de Louis qui se précipite vers moi, un grand sourire aux lèvres. Je lâche ma valise dans un grand rire lorsqu'il se jette littéralement contre moi, ses bras enroulés autour de ma nuque. Je passe fermement mes bras autour de ses hanches et le soulève contre moi alors que nos lèvres se retrouvent dans un tendre baiser. Il m'a tellement manqué.

Avec le début de l'été, nous avons tous les deux eu le double de travail. Lui en photographie avec les shootings et les événements, moi en création d'affiches publicitaire pour mes événements de l'été. Nos dernières semaines ont été très chargées si bien que nous ne nous sommes pas retrouvés depuis plus de seize jours. Les seuls moments où nous aurions pu nous rejoindre, Louis avait des séances à l'extérieur et n'avait pas assez de temps à m'accorder pour que le voyage soit vraiment utile. Avec l'arrivée des vacances, les prix des billets de train ont augmenté, et nous faisons un peu plus attention au nombre de nos déplacements.

C'est dur, on se manque, mais d'un autre côté, après un peu plus de quatre mois de relation désormais, nous avons appris à trouver un rythme qui nous convient. Les premières semaines remplies d'un besoin vital d'être l'un sur l'autre tout le temps sont passées, et nous apprenons désormais à vivre l'un sans l'autre plusieurs jours d'affilé. Certains soirs sont plus durs que d'autres, mais le bonheur de se retrouver enfin lorsque l'un de nous a un moment pour rejoindre l'autre est encore plus grand comme ça.

-Vite, on va vraiment être en retard, il souffle contre mes lèvres sans pour autant relâcher la prise de ses bras autour de ma nuque.

J'embrasse une dernière fois ses lèvres que j'aime passionnément et relâche doucement ses hanches pour le laisser reposer ses pieds au sol. Nous devrions déjà être chez lui à nous préparer à l'heure qu'il est, mais mon train a dû marquer un arrêt d'une trentaine de minutes à cause d'un souci sur les rails, alors désormais, nous sommes pressés par le temps.

Louis me relâche enfin et attrape ma main pour me traîner hors de la gare. La poignée de ma valise dans la deuxième main, je le suis à travers la foule jusqu'au parking.

Le trajet jusqu'à chez lui est plutôt rapide, et lorsque nous arrivons enfin à son appartement, j'abandonne ma valise dans le salon alors que Louis agrippe ma main pour m'entraîner à sa suite dans la salle de bain.

-Pas de bêtises, on est vraiment en retard, il souffle en commençant à déboutonner mon short en jean.

En total contradiction avec ses mots, ses lèvres fondent contre la peau de mon cou et m'arrachent un grand rire sincère. Mes mains tirent sur son tee-shirt, et en quelques secondes, nous sommes nus sous la douche. Malgré notre retard évident, il nous est incapable de résister à nos mains et nos lèvres baladeuses après seize longs jours loin l'un de l'autre.

**

Lunettes de soleil sur le haut du nez, Louis conduit depuis plusieurs minutes, ses doigts marquant le rythme de la chanson qui passe à la radio sur le dessus de ma cuisse. Depuis que nous sommes en couple lui et moi, c'est quelque chose qu'il fait tout le temps, où que nous allions. Sa voiture en boite automatique lui permet de libérer une de ses mains, et celle-ci passe souvent la totalité des trajets posée sur ma cuisse à marquer le rythme des musiques que nous écoutons.

Nous sommes vraiment très en retard. Notre douche a fini par être un peu plus longue que ce qu'elle aurait dû être, et j'ai dû lutter pour résister aux assauts de Louis lorsque celui-ci a découvert ma tenue du jour et a tenté de me déshabiller à nouveau. Une chemise bleu clair ouverte jusqu'à la moitié de mon torse, et un ensemble de tailleur écru, près du corps. Je peux facilement revoir le changement dans ses yeux lorsque je suis sorti de la chambre, prêt et habillé, et ce simple souvenir me réchauffe de l'intérieur. Si nous n'avions pas étés aussi en retard, je l'aurais très certainement laissé m'arracher ma tenue à peine enfilée. Il faut dire que lui aussi est magnifique, et lutter a été difficile dans ces conditions. Il est habillé d'un costume bleu marine près du corps, et ses cheveux sont rabattus vers l'arrière, ses lunettes de soleil posées sur le haut de son nez. Il est beau et très sexy, et mon regard a beaucoup de mal à le quitter depuis que nous sommes partis de l'appartement.

AU-DELA DU TEMPSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant