AU-DELA DU TEMPS

Chapitre 59

-Tu stress ? Je demande à Louis en observant ses doigts tremblants tenter de fermer les boutons du col de son polo.

Il se tourne lentement vers moi, se mord la lèvre et acquiesce doucement avant de s'approcher. Je suis assis sur le bout du lit, et mes mains se posent sur ses hanches lorsqu'il s'arrête face à moi.

-T'as aucune raison de stresser, je souris tendrement en glissant mes pouces sous son polo pour caresser doucement la peau du devant de ses hanches.

-Si, il réplique en avançant un peu pour se coller à moi, ses bras enroulés autour de ma nuque, ma tête contre son ventre. Premier repas de Noël avec ta famille.

-Tu as déjà fait des repas avec ma famille ces derniers mois, ça ne change rien.

-Hm... il souffle, peu convaincu.

Son attitude m'arrache un tendre sourire, et après un regard vers la porte, je soulève doucement le bas du polo de Louis pour dévoiler la peau de son ventre.

-Qu'est-ce que tu fais ?

-Tu as besoin de te détendre, je souffle en posant un premier baiser au dessus de son nombril.

Les bras de Louis se resserrent inconsciemment autour de ma nuque et son corps se rapproche du mien, ses genoux collés au rebord du lit, ses jambes entre les miennes.

Je dépose une bande de baisers le long de son abdomen, jusqu'à son nombril, et Louis ferme les yeux, envahi par les sensations provoquées par mes lèvres sur sa peau et mes mains glissant doucement sur ses fesses bombées.

-Ta mère est en bas, il chuchote sans pour autant reculer.

-Elle est partie à la douche, elle n'entendra rien, et la porte est fermée à clé, je le rassure en continuant à embrasser le tour de son nombril.

-Sa salle de bain est en bas ? Il demande.

-Oui, elle en a une dans sa chambre, celle de l'étage ne sert que pour ma chambre et celle de Gemma, et la porte du couloir est fermée.

Mes mots semblent faire leur chemin dans la tête de Louis. Il pèse le pour et le contre alors que je continu à le rendre fou en mordillant la peau fine autour de son nombril.

Je sais que j'ai gagné et qu'il s'abandonne à moi au moment où ses genoux grimpent sur le rebord du matelas et qu'il s'assoit à califourchon sur mes cuisses. Ses lèvres cherchent les miennes, et le baiser qu'il me donne me fait tourner la tête.

Je crois que je vais faire en sorte qu'il soit stressé plus souvent...

**

Nous sommes en train d'aider ma mère à tout mettre en place sur la table du salon lorsque la sonnerie retentit dans la maison.

-Harry tu peux aller ouvrir ? Demande ma mère, concentrée sur la cuisson de sa volaille. Ça doit être ton père.

Je donne les couverts qu'il me reste en main à Louis, embrasse tendrement sa joue au passage et me dirige vers le hall d'entrée. En effet, c'est bien mon père derrière la porte, et Gemma attend juste derrière lui, le dessert dans les mains.

Je me décale pour les laisser entrer au chaud et prend mon père dans mes bras une fois la porte refermée derrière eux. Gemma embrasse ma joue au passage et nous laisse seuls en disparaissant à la cuisine.

Je souris en posant ma tête contre l'épaule de mon père, heureux de le retrouver. Il était en déplacement professionnel la dernière fois que je suis venu ici, et la longue période sans pouvoir le voir a été difficile.