Proche du contraire

Chapitre 31:

Tu parle d'Emma ? Si tu te reprend je suis sûre qu'une fille arrivera dans ta vie. Essaye t-elle.

Je ne répond pas, simplement sa vision est la même que Luxus, et je n'y crois pas, depuis cinq ans, cinq ans où j'ai lutter, sombrer, Luxus m'a toujours relever mais à la moindre chose qui se passe dans ma vie, je rechute...

Pourquoi tu ris ?

Je me fais pitié.

Elle fronce les sourcils.

Sting, que veux tu faire dans la vie ?

Ce que je veux faire ? Je suis en fac d'économie, ça suffit pas ?

Je... Je suis économie, j'ai le temps. Dis-je.

Tu aime tes études ?

Hein ? Ça reste des études, j'attendrai la fin pour...

Sting... Elle soupire.

Je pense que, tu dois ouvrir les yeux. Commence t-elle.

Je la regarde, je sais ce qu'elle va dire, mais je ne suis pas prêt à l'entendre, je sens ma respiration s'accélère, mon cœur s'emballer quand elle ouvre la bouche.

Toute ta vie, tu as suivie ce que ton père voulait, ce n'est pas ce que toi tu voulais.

Elle l'a dit, elle l'a fait, je peux pas l'accepter, ça ruinerai tout ce temps que j'ai consacré pour être le meilleur, mon monde s'écroule un peu plus, mon visage se déforme, sous ses paroles qui me poignarde.

Je vais te poser une dernière question, et après on clôtura la séance, aime tu t'asseoir sous la douche pendant de longues minutes ?

Hein ? Comment ?

Elle note quelque chose sur son carnet à ma réaction, s'en ai trop, elle m'aide pas à aller mieux, j'ai besoin d'une dose, il m'en faut une.

Ma respiration est insoutenable, j'ai mal à chaque bouché d'air, mon regard se met à trembler, je perds la tête, ma tête s'embrouille, j'arrive pas à penser correctement, il m'en faut une, vite !

Quelques minutes plus tard je sens des bras me serrer, je suis encore en pleine crise.

Sting... Ça va aller.

Heureusement que vous n'étiez pas loin.

Sa crise à commencer comment ?

Je lui ai demander ce qu'il voulait faire plus tard, ce qu'il avait comme projet d'avenir.

Merde... Et donc il comprend qu'il n'a jamais fait ce qu'il aimer, c'est ça ?

Malheureusement oui, et ma dernière question l'a totalement mis en panique...

C'était quoi ?

Les entendre repasser la conversation me fait avoir des tremblements, stop, arrêter, je....

Luxus vient mettre ses mains sur mes oreilles, je n'entends plus rien, avec ses pouces il caresse légèrement mes racines de cheveux, ça me calme petit à petit, ma respiration finit par reprendre un rythme normal, je me sens épuisé, je ressens par contre encore le besoin de prendre une dose, Luxus finit par retirer ses mains, il remercie la psy et m'aide à me lever, je marche lentement.

Ça va ? Me demande t-il alors qu'on marche dans les couloirs du bâtiment.

J'ai envie de dormir... Soufflé-je.

Il s'arrête, je me cogne à son dos.

Ta crise à dû de fatigué, j'avais oublier pardon.

Il me prend les bras et les passent au dessus de ses épaules, il se relève et vient me remonter sur son dos en passant ses bras en dessous de mes jambes, je pose ma tête sur une de ses épaules et ferme les yeux.

Quand j'ouvre à nouveau les yeux, Luxus vient de se garer devant la maison.

Tu te sens mieux ? Me regarde t-il.

Je hoche doucement la tête.

Je ne pensais pas que cette nouvelle séance serait si violente, excuse moi.

Pourquoi tu t'excuse Luxus, fallait bien que j'ouvre les yeux un jour ou l'autre. Soupiré-je en sortant de la voiture.

Je remet ma chemise droite, je me recoiffe et rentre, c'est parti pour jouer à nouveau la comédie, si on me demande comment mon rencard c'est passé, je dirais que c'était bien, un temps soit peu ennuyant.

Naaan, Natsu, rohhh. Râle Lucy depuis le salon.

Je monte deux à deux les marches pour pas qu'ils me voient, il ne manquerai plus que j'ai l'air faible devant elle.

Luxus ne me suis pas, je ferme ma porte, j'enlève cette chemise qui me démange, je défait mon jean en trébuchant, j'ouvre ma fenêtre, me penche vers la petite toiture devant, je passe ma main sous une tuile et attrape mon sachet, j'en ai deux, Luxus ne m'en a pris qu'un, et heureusement.

Sinon je ne sais pas ce que j'aurai fait après cette journée de merde, je m'enfile trois pillule d'un coup, je cache à nouveau le sachet et je vais sous la douche, je m'assois, laisse l'eau couler sur moi, encore en caleçon, j'ai pas envie de me laver mais au moins Luxus pourra y croire, je ferme les yeux attendant que mon cerveau s'éteigne et que je me sente plus léger.

Au bout de cinq minutes, sayez, je me sens déjà mieux, je reste comme ça suffisamment longtemps pour que la peau de mes mains se ride, j'arrête l'eau et prend quelques secondes avant de me décider à sortir de la cabine, je me sèche rapidement, et croise mon reflet dans le miroir en face de la cabine, mes yeux sont rouges, éclatés, mes pupilles sont fortement dilatés, j'ai des cernes atroces, j'ai l'air triste, et je suis pratiquement squelettique à ce niveau, pourtant j'aime pas manger, j'ai l'impression de perdre mon temps, alors qu'en soit j'en perds bien plus à me mette dans de tel état.

Mes partiels sont dans quatre jours, je dois bosser, sinon père va encore me faire comprendre que je suis à chier comparer à Luxus.