Demon

2.Haine

Axel

Manhattan, New-York, États-Unis.

14 avril 2017; 01h36

J'ouvre la grande porte de la villa et m'engouffre à l'intérieur. Je soupire avant de la refermer dans un bruit sourd et de monter les grandes marches constituées de marbre et de garde-corps en verre. Lorsque j'entre dans mon bureau je me dirige vers le lavabo pour me laver les mains. Je m'assoie ensuite sur ma chaise en cuir tout en me servant un verre de Jack Daniel's.
Mon regard s'abat sur la fenêtre vitré à ma droite donnant sur une grande partie de Manhattan ainsi que ses nombreux quartier.

Quartier de merde.

Dans un grincement, la porte de mon bureau s'ouvre. Je suis dos à celle-ci mais je sais d'avance qui vient d'entrer. Mon visage affiche un léger sourire et je fais volte-face sur ma chaise avant d'encrer mes iris noir dans ceux de ma petite sœur. Celle-ci me sourit de toutes ses dents avant de contourner le bureau en courant. Milla, ma petite sœur de huit ans, saute dans mes bras tandis que je dépose un baiser remplis d'amour sur son front.
Elle rie avant de s'exclamer:

- Tu m'as manqué!

- Toi aussi. Je réponds en la serrant davantage contre mon torse.

Ma petite sœur est ma bouffée d'air. Lorsque je perds le contrôle, il suffit que je me souvienne de son sourire et tout m'apaise. C'est la seule personne de ma famille que je peux me blairer et en qui j'ai une confiance aveugle malgré son jeune âge.

- Au fait, tu as vu l'heure?

- Oui, je ricane en ajoutant, d'ailleurs qu'est ce que tu fais encore debout?

- Je ne voulais pas dormir tant que tu n'était pas encore rentré. Me chuchote-t-elle.

J'approche à mon tour mes lèvres de son oreille pour la questionner:

- Pourquoi tu chuchote?

- Si maman ou papa me voient ici, ils vont me tuer.

Je rie à mon tour puis Milla commence à me raconter sa journée dans les moindres détails, tandis que moi, je l'écoute. C'est encore la seule âme pur dans cette foutue famille alors elle mérite un petit peu d'attention non?

Une fois qu'elle eut finit, je pars la mettre dans son lit mais lorsque je m'apprête à fermer la porte, celle-ci m'interpelle:

- J'ai déposée quelque chose dans le tiroir de ton bureau.

Je fronce les sourcils et Milla m'envoie un « baiser » dans les airs que je rattrape avec ma main, lui arrachant un petit sourire. Je referme la porte et souffle.

Cette journée a été éprouvante et je suis loin de l'avoir oubliée. Rien que le fait de me dire que ça pouvait être ma soeur à sa place me met dans une colère noire. Je ne pourrais pas le supporter. J'ai bien vu à quel point celle-ci est traumatisée, détruite, sans doute elle s'en souviendra même toute sa vie.

Dans mon bureau, j'ouvre le petit tiroir avant d'y trouver une lettre. Un petit sourire en coin, je contemple le dessin de ma petite sœur, lorsque mon frère aîné entre dans la pièce. Je lève les yeux dans sa direction avant de lui lancer un regard noir.