Chapitre 4 - Negociation

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Palerme, Sicile, Italie
Giada

Cela fait une semaine que j'ai signé mon contrat. J'ai passé la semaine à assister à quelques réunions avec mon père pour comprendre un peu le fonctionnement de ce monde de fou et aujourd'hui marque le début de mon « nouveau job », ce qui ne m'enchante pas vraiment. J'ai appris après avoir signé que ma mère était au courant et apparement en accord avec mon père.
J'ai passé une bonne partie de la nuit à le retire, sur toutes les coutures. J'ai mon propre bureau, des dossiers et des affaires à régler. Ce sont les seuls points qui se rapprochent le plus du métier d'avocate. Une avocate pas trop dans les règles.

Malheureusement, je n'ai pas le choix que de devoir porter systématiquement une arme sur moi. J'ai conscience que cela peut me servir à me protéger mais c'est aussi ce qui a failli me tuer il y a cinq ans, et qui à enlevé la vie à mon frère. 
C'était il y a cinq ans, il faut passer au dessus.

Je triture l'arme dans mes mains, la passant au crible sous mes yeux. Elle n'est pas lourde, mais pas légère non plus. Mon père m'a fait une petite explication de ce qu'il appelle ce « bijoux ». C'est un calibre 50, qui à toujours fait partit de notre famille, d'ailleurs, un G y est gravé sur la tranche gauche.
Avec le recul, c'est vrai que cette arme est assez jolie, mais je ne compte pas m'en servir. Du moins, je ne compte pas tirer sur qui que ce soit, que ce soit pour blesser ou pour tuer. Je ne suis pas comme ça.

- Giada ?

Je lâche mon arme des yeux et observe mon père qui rentre et s'assoit en face de moi. Il a quelque chose à me demander.

- Il faut que tu me rendes un service.

Tient, qu'est-ce que je disais.

- Je t'écoute, dis-je en croisant mes bras contre ma poitrine.

Mon père se replace dans la chaise et allume son cigare, faisant durer ce suspens que je n'aime pas.

- Jules Mancini. Comme je te l'ai déjà dit, il est notre plus grand rival. Il y a trois mois, nous avons disputé une partie de poker à Monte Carlo et il a gagné.

- Et alors ? Continuais-je.

Les souvenirs de ma visite chez Jules refont surface et je chasse la sensation qui descend doucement le long de ma colonne vertébrale.

- Il a triché.

Je lève un sourcil, finalement, miss météo n'est peut être pas si honnête que ça. La conversation que mon père essaye de mener avec moi me semble soudainement un peu plus intéressante, me poussant à décroiser mes bras et poser mes coudes sur le bureau.

- Giada. Trouve un moyen pour qu'il me rende l'argent que je devais gagner.

- D'accord mais, tu es blindé aux as, à quoi ça te servirai ?

L'ambiance se tends un peu. Mon père n'aime pas parler d'argent, du moins avec moi, ce que je trouve paradoxal au vu de la situation. Mais bon. Je veux au moins savoir les raisons de cette soudaine besoin de vengeance pour mener à bien ma première mission.

- Ce n'est pas une question d'argent Giada, c'est une question d'honneur.

Une question d'ego plutôt.

- J'ai la vidéo de la partie sur cette clé USB, reprend t'il, tu peux la visionner pour mieux comprendre. Si besoin, Jules se rendra au gala de charité de ce soir, tu devrais y faire un tour également. Sur ce, il se lève en posant tous ses documents devant moi, je te laisse travailler.

Until the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant