Chapitre 13 - Recherches

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Palerme, Sicile, Italie
Giada

Il est maintenant plus de trois heures du matin et je suis toujours sur ce putain de dossier à chercher ne serait-ce que le moindre indice. J'ai du passer au moins une vingtaines de fois mes mains sur mon visage pour m'empêcher de m'endormir et bu trois cafés en espérant qu'ils puissent me tenir encore éveillée.

L'homme de la vidéo m'intrigue, personnellement, je le trouve louche. Concernant Jules, il est bizarre. C'est comme si un mélange de stress, d'anxiété et de peur s'était formé en lui, le rendant tout simplement invivable. Comme hier, il peut être agréable avec moi et changer de comportement pour s'énerver et être insultant.

- Tient, bois ça.

Je sursaute quand il glisse une tasse de café sous mon nez. Je n'avais même pas remarqué qu'il était partit en chercher, encore une fois. J'avale quelques gorgées de la boisson et me lève, faisant le tour du bureau avec ma feuille dans la main.

- Bon, on sait que la vidéo à été prise à Naples, et que c'était avant l'embarquement de la cocaïne. Tu connais bien le gars sur la photo ?

Jules se rapproche de moi et me prend la feuille des mains. Une effluve de son parfum s'approche de mes narines c'est en le regardant de plus près que je commence à me perdre dans mes pensées fatiguées.

- Je ne connais pas tous les gars qui travaillent pour moi, il y en a tellement.

Il fait quelques pas dans le bureau, toujours en tenant fermement ma feuille. Son air prétentieux me fait soupirer et je m'approche de lui pour lui reprendre.

C'est ma feuille.

- Bon, repris-je, on a quand même quelques indi-

Je me stoppe dans mon récit quand, en me retournant, je fais face à un canapé vide. La porte est grande ouverte et je pose rapidement ma feuille quand je comprends que Jules à tout simplement quitté la pièce.

Je sors du bureau en espérant le trouver dans le couloir mais celui-ci est vide. Ne connaissant pas très bien la maison, j'ouvre quelques portes en espérant le trouver rapidement. Je n'ai pas beaucoup parlé il n'a pas pu aller si loin quand même !

- Jules ? Tentais-je en espérant l'entendre me répondre.

S'il est partit c'est pour une bonne raison.

C'est finalement en ouvrant la porte de la salle de poker que je le trouve, assis à la table, la tête entre les mains. Son dos se soulève rapidement, témoignant de sa forte respiration.

- Jules ?

N'ayant pas de réponse, je m'approche de lui et m'assoie juste à coté, rapprochant ma chaise de la sienne. Timidement, je pose ma main sur son poignet pour capter son regard. Quand il lève ses yeux vers moi, une lueur y passe rapidement avant qu'il ne les referment.

- Es-ce... es-ce que... tu veux en parler ?

Sa seule réponse est de secouer la tête de gauche à droite, négativement. J'acquiesce, laissant ma main sur son poignet. Je ne sais pas ce qu'il ressent, mais je peux comprendre à quel point il est difficile de mettre des mots sur ses émotions, ainsi que d'en parler pour les définir.

En parler les fait devenir réalité.

- J'ai... il souffle avant de relever la tête, j'ai juste eu un coup de stress.

Sa main agrippe précipitamment la mienne au moment où j'envisageais de la retirer, ne me laissant pas d'autre choix que celui de la laisser.

Comme ça, Jules à l'air si vulnérable que j'ai encore du mal à croire que c'est le même homme qui à tiré sur celui de la réunion, sans aucun scrupule.

Until the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant