Palerme, Sicile, Italie
GiadaLes rayons de soleil qui traversent les rideaux me sortent doucement de mon sommeil. Ma main tapote ma table de nuit à la recherche de mon téléphone et je m'insulte intérieurement de ne pas avoir baissé la luminosité. J'ai dormi plus de dix heures, une première depuis que je fais des insomnies régulièrement. J'hésite longuement à rester dans mon lit toute la journée mais ma raison prends le dessus et me pousse à sortir de mon cocon douillet.
Tu sais que tu n'auras pas le choix de sortir de ton lit.
Je file sous la douche, enfile ensuite un pantalon de tailleur, un débardeur en satin et un blazer, tous les deux blancs, avant de passer un coup de mascara sur mes cils et de rejoindre mes parents dans le salon. Mon ventre crie famine, me rappelant que les petits toast que j'ai mangé hier soir ne sont en rien un repas complet et équilibré.
- Giada, tu as bien dormi ? Me demande mon père.
- Salut papa, ça va merci.
Mon père est assis sur le canapé, son cigare dans la main droite, son journal devant lui. Il ne lève même pas les yeux vers moi, je suppose que son article doit être plus important. Il est plus important. Ce n'est pas grave, j'ai l'habitude.
Un sourire légèrement faux et nostalgique s'empare de mes lèvres, me rappelant toutes les fois où, enfant, je cherchais son attention avec des choses plus ridicules les unes que les autres, seulement dans l'espoir qu'il daigne me donner un minimum d'attention.Je n'avais jamais eu ce besoin d'attention de la part de ma mère, sûrement car je n'ai jamais manqué de rien avec elle. Elle était toujours présente, dans tous les moments. Je secoue la tête rapidement, revenant à la réalité et m'installe à la table du salon. Un verre de jus d'orange et quelques viennoiseries ornent la table, j'hésite quelques secondes entre le croissant ou le pain au chocolat, regardant les deux un à un, puis opte finalement pour la première option.
- Qu'est-ce que tu as de prévu aujourd'hui ? demandais-je à mon père.
Il pose son journal et expire la fumée de son cigare.
- Régler des comptes chérie, l'autre connard de Mancini me cause encore des problèmes.
Je fronce les sourcils à l'évocation du nom « Mancini ». Je n'ai donc pas imaginé quelque chose, mon père et cet homme ont vraiment des différents. En même temps ton père à braqué son arme sur lui. C'est vrai. Pourquoi ? Je n'en sais absolument rien.
Il ne vaut mieux pas que tu t'en mêle.
Je sais, mais je veux savoir. Je sais que je n'ai pas été très présente ces cinq dernières années, mais j'aimerai m'intéresser un peu plus à tout ce qui concerne ma famille. Il sera dur pour moi d'accepter cette vie, cette vie que j'ai toujours détester, mais faire un effort n'a jamais tué personne. Enfin je crois.
- Il y a un problème Giada ? Me demande mon père en triturant une page de son journal.
- Non aucun, mais qui est Mancini ?
Mon père se lève et marche vers la fenêtre du salon. Mon intrigue et ma curiosité prennent le dessus et je ne prends même pas la peine de finir mon croissant, trop envieuse de savoir la vérité.
- Tu te souviens de Pietro Mancini ? Me demande t-il en s'appuyant sur le rebord de la fenêtre.
J'hoche la tête en sirotant mon jus d'orange, l'incitant à continuer.
- Il est mort il y a quelques mois, il hausse les épaules comme si cela ne l'importunait peu, et depuis, son fils Jules à repris les rênes de l'empire, ils ont toujours été nos plus grands rivaux alors ne t'approche surtout pas d'un membre de ce clan. Que ce soit Jules ou quelqu'un d'autre, compris ?
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Until the end
Novela JuvenilMancini. Gallo. Les deux noms les plus connus de la mafia Italienne. L'adrénaline, le mystère, l'illégalité, la dangerosité, vivre sans savoir comment va se dérouler le lendemain. Après le décès de son père, Jules Mancini reprend les rênes de l'empi...