Chapitre 17 - Tokyo

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Palerme, Sicile, Italie
Giada

Jules est sortit en trombes de son bureau après nous avoir annoncé que nous allions décoller pour Tokyo dans à peine deux heures. De toute évidence, ses amis n'étaient même pas au courant, vu la tête qu'ils font depuis une minute.

- Non mais il a complètement pété les plombs là, s'énerve Riccardo en sortant de la pièce également.

Mattia, Antonio et Giuseppa se lèvent pour suivre Riccardo qui se dirige d'un pas rapide vers la chambre de son ami. Je les suis, ne sachant pas quoi faire d'autre. En entrant dans la chambre, Jules à déjà presque fini sa valise et nous regarde tous un par un. Son regard est incroyablement froid et déterminé, signe qu'il est très sérieux.

- Tu réagis à chaud ! On ne peut pas partir à Tokyo comme ça bordel !

- Ne commence pas à me casser les couilles Riccardo, crache Jules en refermant sa valise.

Le ton monte entre les deux hommes et Giuseppa s'interpose finalement en faisant reculer son copain quand les corps des deux se rapprochent dangereusement. Jules à la respiration saccadée, Riccardo monte dans les tons et tout commence à prendre de l'ampleur. Trop d'ampleur.

- Je dois régler cette affaire, alors on part à Tokyo, que ça plaise ou non.

Le silence règne finalement dans la chambre, et alors que tout le monde sort pour aller préparer ses affaires, je reste plantée là, à le regarder finir les préparatifs de ce petit voyage de dernière minute.

- Qu'es-ce-que tu fais encore là toi ?

Son ton est tout aussi glacial, et alors qu'il pose enfin ses yeux sur moi, un frisson parcours désagréablement ma colonne vertébrale. Je commence à avoir l'habitude de ses changements d'humeur récurrents, mais j'ai l'impression que cette fois-ci, il y a beaucoup plus. Que ce n'est pas qu'un simple saut d'humeur. Il y a à peine dix minutes, j'étais assise derrière lui dans la salle de bain en le tenant dans mes bras pour essayer de le calmer au mieux, alors qu'il était prit par une crise d'angoisse horrible, et maintenant j'ai l'impression de refaire face à l'homme de pierre qu'il peut être quand il le décide.

- Je...

Il semble comprendre ce que je veux dire, malgré qu'aucun mot ne soit sortit de ma bouche puisqu'il soupire et attrape mes clés de voiture que je rattrape au vol.

- Va faire ta valise on passera te récupérer, tâche de ne pas être en retard cette fois-ci.

En réalité, je voulais seulement récupérer mes clés de voiture.

- Jules, je ne peux pas venir à Tokyo, ce n'est pas ce qui était prév-

- Ta gueule Giada, on a signé un contrat, j'ai dit qu'on partait alors on part, tu n'as rien à dire.

Il ne prend même pas la peine d'attendre ma réponse et file dans la salle de bain attenante à sa chambre, ce qui a malheureusement pour lui le don de m'énerver au plus haut point.

- Il n'y a aucune clause qui indique que je suis obligée de partir à l'étranger avec toi !

Comme avec Riccardo, le ton monte entre nous deux et je sais, je sais que ce n'est pas le moment de le pousser à bout, mais c'est plus fort que moi. Je déteste qu'on décide à ma place, et il en paiera les conséquences, malheureusement pour lui. Jules se retourne vivement vers moi et s'approche, me surplombant de son mètre quatre-vingt cinq.

- Giada, ne me pousse pas à bout, ne me fais pas regretter ce que je n'ai pas encore fait, il soupire avant de fermer les yeux une demi seconde, prend ta voiture et va faire ta putain de valise.

Until the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant