Palerme, Sicile, Italie
GiadaMes mains serrées autour du volant, mon pied droit enclenché sur l'accélérateur, mes yeux alternent entre l'aiguille du cadran et la route, oubliant tous les détails de ma vie. Les paysages Siciliens défilent à la vitesse de l'éclair et témoignent de la vitesse élevée de la voiture, qui s'augmente quand je vois les phares de la Mercedes de Jules se rapprocher de moi. La route est longue et les quelques virages au bord des falaises s'y font plus ou moins dangereux.
J'accélère, j'accélère en ne sachant pas quoi faire d'autre. Jules va te tuer quand il va te retrouver. Oh oui, je ne donne pas cher de ma vie, je sais qu'il en est capable. Il fait du mal aux gens, il m'en fera à moi, c'est certain.
Je frêne brusquement et prends un petit chemin sur la droite, espérant pouvoir gratter quelques minutes de vie en plus. Dans le rétroviseur intérieur, j'aperçois Jules tirer tout droit, signe que j'ai tourné avant qu'il ne me voit.
Tu joues un jeu dangereux Giada.
Oui, je sais, mais paradoxalement, je crois que j'aime ça.
Je me gare sur le bord d'une falaise quelques minutes plus tard. J'inspire un grand coup et sors de l'habitacle. Le vent est plus présent en altitude, ce qui le rends aussi un peu plus frais, mais pas dérangeant.
Je ne sais pas vraiment ce qu'il m'a prit de faire ça. J'ai vu une partie de lui dans le bureau, cet homme est dangereux et tout ce que je trouve à faire c'est voler sa voiture ? Bravo.Un bruit de moteur se fait de plus en plus entendre et la boule dans mon ventre refait surface, sachant très bien de qui il s'agit.
Et si il allait me tuer ?
Non, il ne me tuerait pas pour ça, quand même. Enfin si, sûrement, j'ai volé sa voiture.
Je reste appuyée sur le capot de celle-ci, n'osant même pas bouger quand le moteur s'arrête et que deux portières claques. Il a peut être amené ses hommes pour me tuer, justement.
Mon coeur palpite au bruit de ses pas précipités et un hoquet de surprise m'échappe quand il agrippent ma veste de ses deux mains, me soulevant limite du sol pour me plaquer contre la portière.
- Ecoute-moi bien, je crois que tu n'as pas très bien compris à quel point je peux m'énerver ma belle, crache t-il en serrant le col de ma veste.
Ses yeux me scrutent, attendant une quelconque réaction. Son souffle est court, son corps est trop près du miens pour que je puisse attraper mon arme. Tu ne sais surtout pas t'en servir Giada.
Terrorisée, j'attend le moment ou il va ordonner de me tuer, où le faire lui-même.- J'ai très bien compris, tentais-je, mais l'assurance dans ma voix trahis ma peur et sa poigne se referment encore plus sur moi.
- Ne joue pas à ça avec moi, me dit-il en me lâchant, ça serait dommage que tu te retrouves entre quatre planches si jeune.
Il va me tuer, il va me tuer si je continue. Ce ne sont pas que des menaces, il ne dit pas ça pour seulement m'effrayer non, il est la personne la plus dangereuse de ce pays, une menace de mort est forcément vraie venant de lui.
La panique montait crescendo, et ma crise d'angoisse n'allait pas tarder à faire son arrivée.Calme-toi Giada.
Regarde le ciel.
Regarde les étoiles.
Regarde-le.
Jules s'éloignait de moi un moment pour dire quelque à l'homme qui l'avait accompagné, me laissant au bon moment pour essayer de me calmer. Mes poings serrés, je grimaçais légèrement en sentant mes ongles s'enfoncer dans la chair de mes paumes, le tête levée vers le ciel.
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Until the end
Teen FictionMancini. Gallo. Les deux noms les plus connus de la mafia Italienne. L'adrénaline, le mystère, l'illégalité, la dangerosité, vivre sans savoir comment va se dérouler le lendemain. Après le décès de son père, Jules Mancini reprend les rênes de l'empi...