Chapitre 8 - Night-club and Poker

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(NDA : violence)

Palerme, Sicile, Italie
Giada

Jules n'a pas répondu à ma question hier soir. Il m'a regardé, longuement, avant de partir, me laissant en plan devant chez moi.

Les personnes assistant à la réunion sont elles aussi parties unes à unes, à l'exception de cet homme blessé au pieds par Jules. Mon père à fait venir un médecin pour le soigner et le faire rentrer chez lui, puis n'a pas adressé un mot de la soirée, ni à moi, ni à ma mère. Il était énervé, sûrement à cause de Jules, mais autre chose se tramait, je le sentais.

Je me n'arrête pas de me repasser en boucle cette réunion, le casino de mon père y avait été évoqué. Je sais qu'il a quelques soucis en ce moment avec lui, mais je ne pensais pas que ça serait au point de devoir le céder, même s'il a refusé hier soir. Puis, Jules à menacé et tiré sur cet homme, et personne à part moi n'avait l'air surpris, comme si c'était habituel.

Tu n'étais pas là pendant des mois, il s'en est passé des choses.

Je secoue la tête, je n'ai pas été très présente ces derniers mois, mais une part de moi me dit que Jules et mon père se connaissent depuis plus longtemps que « quelques mois ». Ils se détestent, mais font quelques affaires ensembles, du moins, c'est ce que je pense avoir deviné. 

Jules m'intrigue de plus en plus. Tout d'abord, sa façon de m'aborder au gala, puis sa façon de me défendre devant Dario, il lui avait tiré une balle dans la cuisse. Il a encore tiré sur un homme hier soir, comme si c'était sa manière de montrer qui il est, de faire sa loi. Je sais qu'il est dangereux, c'est un mafieux, mais l'attirance physique que j'éprouve à son égard me rends perplexe, et envieuse.

Je n'avais jamais été aussi... proche d'un inconnu. Un inconnu détesté par ma famille, un inconnu dont les détails que je découvre sur lui sont plus macabres les uns que les autres. Je ne sais pas s'il a déjà tué, mais une chose est sûre, il n'hésite pas à blesser.

Je fixe le plafond, allongée sur mon lit. Je n'ai remarqué que cette nuit que ma mère a laissé les petites étoiles décoratives accrochées au plafond. Je les aimais beaucoup étant petites, j'avais l'impression de dormir dehors comme pendant les soirs d'été, où l'on se posait avec Enzo pour essayer de voir des étoiles filantes.

- Viens ici, il faut que tu sois patiente, m'informe mon frère en s'allongeant dans l'herbe.

La nuit est complètement tombée, et nous avons eu un débat au dîner concernant les étoiles filantes. Enzo est persuadé qu'elles existent, mais pas moi. Peut-être parce que c'est trop difficile de les voir.

- Je n'ai pas envie d'attendre... me plaignais-je.

Je regarde Enzo qui s'allonge dans l'herbe, et fis de même. J'attends, j'attend beaucoup, mais aucune étoile filante n'apparaît. Je commence à avoir froid quand soudain, un flash apparaît dans le ciel, faisant hurler mon frère.

- TU L'AS VU ?! S'écria t-il en levant les mains vers le ciel. OSE ME DIRE QUE TU N'Y CROIS PAS MAINTENANT !

J'explosais de rire face à son enthousiasme, étant convaincue. Oui, les étoiles filantes existent.

- Okay okay calme-toi, je te crois !

Un sourire se dessine sur mes lèvres en repensant à cette soirée. Je ne suis pas retournée voir les étoiles filantes depuis sa mort, je devrais, je sais qu'il adorait ça.

- Giada ! Viens vite ! me crie ma mère depuis le salon.

Je fronce les sourcils et me redresse puis sors de ma chambre, ne sachant pas ce qui m'attend dans le salon.

Until the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant