Chapitre 19 - New tatoo

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Tokyo
Giada

« Je te prendrais et te baiserai toute la nuit, tellement fort que tu n'oublieras pas la sensation de me sentir en toi »

Cette phrase à résonné dans ma tête des milliers de fois, durant toute cette nuit où je n'ai pas trouvé le moyen de fermer l'œil. Si les portes de l'ascenseur ne s'étaient pas ouvertes en faisant exploser la bulle dans laquelle nous étions, je lui aurait sûrement répondu de me considérer comme sa femme le temps que la soirée se finisse complètement. Ma crise d'hormones était à son point de rupture et j'avais tellement envie de lui à ce moment là que j'aurais fait taire ma conscience avant même qu'elle n'ait le temps de parler.

Vers minuit et demi, Giuseppa m'avait envoyé un message pour me dire que l'on devait se retrouver à 9h30 dans leur chambre pour faire un débriefing et prendre le petit-déjeuner tous ensembles. C'est pour cela que je suis plantée devant le miroir de la salle de bain depuis une bonne dizaine de minutes, en train d'enlever les restes de maquillage que j'ai oublié de retirer hier soir. Mon téléphone vibre contre le marbre de la salle de bain, affichant une énième fois le nom d'Isabella. C'est la sixième fois qu'elle m'appelle depuis que nous sommes ici, et j'appréhende tellement ce qu'elle va me dire que je préfère filtrer ses appels pour l'instant.

Je me promet de la rappeler plus tard et file vers la chambre de Giuseppa. Au même moment, la porte de la chambre d'en face s'ouvre et Jules en sors, seulement vêtu un tee-shirt et d'un bas de jogging, tous les deux noirs, comme la plupart des vêtements que contient sa garde-robe.

- Bien dormi ? Me lance t-il, l'air complètement détaché.

Dire que j'ai bien dormi serait encore un mensonge, alors ce matin, je préfère l'honnêteté.

- Je n'ai pas vraiment dormi.

Jules esquisse un sourire et me suit quand je me dirige vers la chambre de ses amis.

- Moi non plus, lâche t-il en posant sa main sur ma taille.

Mon corps se fige lorsque le sien se colle à moi, et les sensations qui émanaient en moi dans cet ascenseur reviennent en furie. Mais cette fois-ci, ma conscience me rattrape et me pousse à ouvrir la porte de la chambre, poussant Jules à retirer sa main et me suivre.

- Et voilà le couple marié d'hier soir ! S'écrit Mattia en tartinant de la confiture sur l'une de ses tartines.

- Vu la tête que tire Jules, il n'y a pas eu de nuit de noces, reprend t-il n riant.

Riccardo pouffe de rire tandis que j'essaye de cacher au maximum mes joues rouges. Je m'assoie aux cotés de Giuseppa qui me tend un croissant avant qu'Antonio commence à parler de la suite du plan. Maintenant que le traceur est installé sur le téléphone de Vincenzo, nous allons pouvoir le suivre au mouvement près. Jules est impatient, sa soif de vengeance prend le dessus sur toutes ses émotions, à tel point qu'il suggère que nous attrapions Vincenzo aujourd'hui.

- Ça serait beaucoup trop risqué, répond Antonio, il pourrait se douter de quelques choses. Je vais voir ce qu'il fait aujourd'hui, noter tous les endroits où il se rend, et on avisera ce soir.

Jules acquiesces en buvant son café d'une traite. Je ne peux m'empêcher de le regarder encore une fois. Une part de moi, bien qu'infime soit-elle, aimerait pouvoir l'aider, en particulier sur la gestion de ses crises d'angoisses.

- Donc aujourd'hui on pourrait aller se promener en ville ? Suggère Giuseppa.

- En soit, oui.

Giuseppa frappe dans ses mains en poussant un petit cri de joie. Apparement, la virée shopping était importante pour elle.

- Va te préparer Giada, on a des choses à acheter.

Until the endOù les histoires vivent. Découvrez maintenant