Chapitre 23 - Palerme

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Tokyo, Japon
Giada

Trois jours.

Trois putain de jours que je suis enfermée dans ce trou à rat puant et flippant. Je dors à peine, j'ai une haine puissante envers Jules, une peur bleue de Vincenzo et j'essaye de contrôler mon angoisse face à ma mort qui approche à grands pas. Vincenzo ne vient me voir qu'une fois par jour, et je préférerait qu'il ne pose pas les pieds ici.

Enfermée dans cette pièce que je devine être au sous-sol où au rez-de-chaussée dû à l'entente des bruits de pas au dessus de ma tête, je reste allongée sur le matelas délabré qui est le seul mobilier présent ici. J'ai froid, mon ventre gargouille depuis plusieurs heures jusqu'à en être douloureux et j'ai passé ma journée à pleurer.

Lorsque je suis arrivée ici, le cœur meurtri par la trahison, je ne pensais pas une seconde pouvoir encore être rattachée à lui.

« Trop bonne trop conne »

J'ai aidé Jules pour aider ma famille, j'ai fini par coucher avec lui en voulant « perdre le contrôle » et je suis maintenant kidnappée par un de ses hommes.

Note à moi-même : Garder le contrôle sur ma vie.

Je sors de mes pensées lorsque la porte en métal s'ouvre brusquement, laissant apparaître Vincenzo dans l'encadrement de la porte. Les palpitations de mon coeur s'activent à cause de la peur et deviennent plus fortes lorsqu'il s'approche de moi.

- Lève-toi, ordonne t-il en soufflant lourdement.

Je m'exécute alors que la peur traverse toutes les cellules de mon corps. Vincenzo attrape violemment mon bras en me tirant vers lui, m'arrachant par la même occasion un gémissement de douleur.

- Monte.

- Je..

Il me coupe en agrippant ma gorge de sa main droite.

- Ferme ta putain de gueule.

Même si j'ai envie de me défendre, ma vie est entre ses mains et la peur que je ressens est bien trop paralysante. Je ne sais pas qui est réellement cet homme mais je sais qu'il est capable de me tuer sans la moindre hésitation. Sous son ordre, je monte des escaliers qui me confirment que je me trouvais bien au sous-sol de la maison.

Dans le salon se trouve un homme assis sur l'un des gros fauteuils, une bière à la main, étudiant une espèce de grand plan. Il lève les yeux vers moi l'espace d'une demi seconde avant de se reconcentrer sur sa tâche. 

- T'a faim ? Demande Vincenzo en sortant une casserole.

Bien-sûr que j'ai faim espèce de connard, je n'ai pu manger qu'un repas depuis trois jours et je suis au bord de la crise d'hypoglycémie.

- Ouais, répondis-je en m'asseyant sur la chaise haute du bar.

Il n'y a aucun son dans la maison, à part celui de l'eau bouillonnante dans la casserole. Je n'ose pas parler, je n'ose pas bouger, je n'ose rien faire. L'odeur qui se dégage du salon est immonde, un mélange de cigarette, de bière et d'herbe. Pendant que Vincenzo prépare à manger, j'inspecte tous les recoins de cet endroit, espérant par miracle trouver une sorte d'échappatoire.

Mais même si je parvenais à trouver une sortie, je suis seule contre deux énormes molosses, armés et dangereux.

Je n'ai aucune chance de survie.

Mon téléphone à été détruit et jeté sur la route, mes affaires aussi, personne ne pourrais me retrouver.

La maison dans laquelle nous nous trouvons ne paraît pas vraiment très grande. La cuisine donne sur le salon, il y a un petit couloir avec trois portes et l'escalier par lequel je suis montée pour venir ici. Nous sommes toujours proches de Tokyo, car certains buildings de la ville sont tellement grands qu'ils sont encore visibles de la où nous sommes.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 13, 2023 ⏰

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