"Les larmes qui coulent sont amères ..." Proverbe Gaélique

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Elle ne sut d'où surgit le cycliste qu'elle percuta de plein fouet, se retrouvant éjectée de son vélo, ses avant bras et ses bras s'éraflant contre le sol. Elle resta à terre, gémissant de douleur, le choc lui ayant fait perdre le contrôle de son corps.

Se relever semblait impossible, c'est comme si tout son être s'était dissocié pour ne pas être acteur mais être spectateur de l'environnement qui l'entourait.

Elle ne put même pas songer à donner à son corps malmené le temps de se reprendre, ou de se remettre du choc.

Elle sentit un poigne se refermer sur son col pour vivement la relever, lui faisant tourner la tête tant le geste était brusque. Sa tension étant sans doute au plus bas, suite au choc et à ce énième malmenage, elle voyait trouble et sentait sa tête tournoyer, comme si elle allait faire un malaise.

- Espèce d'idiote, tu ne sais pas regarder où tu vas? gronda l'inconnu qu'elle ne voyait pas car sa vision était trouble.

Elle cilla, fronça des sourcils pour forcer sa vision à se concentrer et balbutia ce qu'elle voulait lui cracher au visage :

- Vous êtes sorti de nulle part ! La faute est aussi votre !

-Tu m'es rentré dedans, gamine insolente ! Et tu oses me reprendre?

Elle tenta d'une main de lui faire lâcher prise, son autre main pressée contre sa poitrine tant elle avait mal : sa chair était à vif suite à sa malheureuse rencontre avec le sol...

Sa vision s'etait remise et elle voyait enfin le malade qui la brutalisait.

Il était grand, blond platine, ses yeux étaient d'un noir profond. Pourtant elle était certaine d'y avoir décelé une teinte azur à certains instants...

L'inconnu allait dire quelques choses, lorsqu'il se figea. Ses sourcils froncés, il rapprocha la jeune fille blessée de son visage, reniflant bruyamment. La malheureuse livreuse se débattit de plus belle, ses pieds suspendus à quelques centimètres du sol, sa veste et son pulls lui arrachant la peau tant la poigne de cet homme lui faisait mal...

- Lâchez-moi ! Je vais hurler et quelqu'un va appeler la police !

- Mmhh... tu sens comme lui, gamine.

Cette phrase n'avait aucun sens pour la jeune fille alors que son agresseur, lui, y voyait une opportunité. Une possibilité de faire tomber le leader, l'alpha, qui régnait sur la ville, dont la meute ne laissait rien hors de son contrôle.

- Quoi ...

- Pourtant il n'est pas lié...

Cette gamine ne semblait pas consciente de ce qu'elle était. Peut-être était-ce sa seule opportunité de briser le salopard qui avait fait tomber sa meute...

- LÂCHEZ-MOI ! Aboya-t-elle se toute sa voix, lui mettant un puissant coup de genoux dans les parties.

Au Nom de ma Liberté...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant