- Nahara -
Je suis dans le lycée d'Hermann Bigretton, il n'est pas réellement populaire, ni bien classé au Royaume-Uni, mais il est suffisant pour cette petite ville. Je me sens bien ici, c'est le genre de ville fantastique dans laquelle tout le monde s'entend à merveille.
Cependant, le lycée, c'est un autre monde. Normalement, nous sommes part famille de couleur.
Il y a les bleus pastel, ce sont les dernières années.
Ensuite, les violets pastel, je fais partie de cette famille et nous sommes donc en troisième année.
Puis il y a les jaunes, ainsi que les verts pastels, qui sont les deux dernières années. Souvent les plus jeunes sont les plus lourds et les plus bruyants alors qu'en réalité ce sont les premières années.
Je pense que le proviseur du lycée a vraiment eu un petit kiffe sur les couleurs pastels. Ma meilleure amie, Élira m'avait dit qu'avant mon arrivé, les classes étaient plus sombres et ça déprimait tout le monde.
Il y a donc des uniformes, les filles en jupes, malheureusement mais elles sont confortables, je trouve. Elles arrivent légèrement à mi cuisses, je dirai un tout petit peu plus bas. Les garçons portent des pantalons. Nous avons tous une chemise, les garçons avec une cravate et les filles avec un petit noeud. Puis, une veste simple portant un logo de notre couleur devant.
Vous vous doutez bien que mon obsession pour Kit Connor, le mec de la supérette, et le mec le plus canon du lycée est en dernière année.
C'est donc la dernière année où je peux foncer et lui avouer mes sentiments pour lui. Sinon il partira forcément à Londres pour sa carrière de rugbyman et je ne le retrouverai jamais plus.
Élira me dit à chaque fois de foncer. Quelques vendredis, elle m'attend pas loin de la supérette et lève les pouces en souriant pour savoir si j'ai parlé, mais non.
Je suis une trouillarde.
Et si ce n'était pas réciproque, puisque c'est sûrement le cas. Je suis même persuadé qu'il ne ressent absolument rien pour moi, pour plusieurs bonnes raisons.
Tout d'abord parce qu'il ne me connaît absolument pas depuis deux ans.
Malgré le fait que je m'achète les mêmes gâteaux chaque vendredis soirs, alors que je ne les supporte plus, il ne me regarde même pas.
Il ne prête pas attention à moi.
Puis, au lycée j'ai beau aller à tous ses matchs de rugby et parfois rester plus longtemps le soir pour rester à ses entraînements, il ne me lançait aucuns regards.
Nous sommes presque voisins, il vit à une rue de chez moi, même pas à six minutes à pied et je le croise dès que je met un pied en dehors.
Et encore une fois, je le vois mais lui ne me voit pas.
Un jeu de regard dont il n'y a que le miens qui s'y perd.
Il ne m'a regardé qu'une seule fois. Quand l'une de ses amies les plus collantes, Mérie, m'a insulté de "fille de gay" tout ça parce que les rumeurs sont bien trop rapides ici.
"Ça doit être joyeux chez vous." M'a t'elle dit pendant que tout ses amis riaient.
Est-elle au courant que gay et gaie, ne veulent pas dire la même chose ?
Tout le monde sait que j'ai des parents gays, mais personne sait à part ma seule amie, que l'un de mes pères est mort.
Tous se moquaient, sauf lui. Il n'arrivait pas à dire un mot. Mon regard a plongé dans le siens et il s'est retiré l'air de rien. Il n'avait qu'une seule chose à dire, qu'une seule chose pour lui dire d'arrêter mais il ne l'a pas fait. Mais je ne lui en veux pas. Je sais à quel point c'est dur de se faire intégrer. Il a plus de facilité grâce à sa beauté et à son talent en rugby. Alors que moi je suis doué qu'en danse. Ce n'est pas vraiment considéré comme un sport ici, mais comme un art. En même temps, c'est un art.
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Puis je t'ai vu
Lãng mạnChaque vendredis soirs elle se rendait à la petite supérette d'à côté de chez elle pour s'acheter le même gâteau qu'elle ne supportait plus de jour en jour. Juste pour pouvoir voir son crush en dehors du lycée qui y travaillait. Elle le connaissait...
