VI• Trop proche

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-Nahara-

Je vois Élira au lampadaire, comme à son habitude. Je m'avance et lui souris de toutes mes dents, sans repenser à ce que j'ai fait la veille.

Effectivement, je n'ai pas bien... supporter les choses.

Après avoir mit mon bureau et quelques petites affaires de ma chambre sans dessus dessous, je me suis endormie sur mon lit remplie de vêtements.

J'étais en train de faire une valise pour fuir, oui. J'ai réellement du mal à gérer mes émotion. Ça m'arrive très souvent. Des coups d'exagérations. Des pulsions de colère. Je perds littéralement le contrôle de ma colère contre moi-même.

Parce que j'ai honte. J'ai honte de ce qui s'est passé. J'ai honte de l'avoir rejeté. De lui avoir carrément ris au nez. Mais ma nervosité avait prit le dessus. Cette même nervosité qui me vient quand je suis dans des situations assez gênantes pour ma personne.

Mais c'est vrai quoi ! Est-ce qu'il allait m'embrasser ?!

Je ne sais ce que Kit en pense. Ce que je sais, c'est qu'il m'a envoyé un message hier soir. Je l'ai vu et retiré la notification pour passer à autre chose. Je vais récupérer la place que j'avais avant qu'il me parle à la supérette. Sauf que je n'irais plus les vendredis, acheter des granolas. Mon père sera ravit que je ne le force pas à en manger avec moi. Je ne vais pas les jeter, c'est du gaspillage.

Comme je l'avais dis, on en peut plus des granolas.

Nous avançons jusqu'à l'intérieur du lycée et mes yeux croisent ceux de Mérie. Mon cœur se met à s'affoler en me rappelant la scène d'hier. Elle m'aurait tué. Si ça serait arrivé, elle m'aurait anéantie. Elle m'aurait détesté encore plus qu'elle ne le fait déjà.

J'aurais embrassé son petit ami...

Au fond, ce que j'ai fait était une bonne chose.
Pour lui, comme pour moi.

J'espère juste ne pas le croiser dans les couloirs. Je veux faire comme s'il n'existait pas. Comme s'il ne m'avait pas adressé la parole vendredi soir.

— Tu crois qu'on pourrait se servir d'un zèbre, comme on se sert d'un cheval, me dit Élira la tête dans les nuages.

— Moi je crois surtout, que tu n'as pas beaucoup dormis ce week-end, remarquai je.

— Probablement, répond t'elle les yeux grands ouverts, fixant l'horizon.

Je rigole, amusée de sa tête fatiguée et je passe ma main devant son visage pour qu'elle sorte de son petit monde des merveilles.

— Ma famille, souffle t'elle. Est vraiment.. insupportable. JAMAIS, je te présenterai à mes petits cousins Nahara, dit-elle avec une once d'exagération.

— Tu sais que j'aime bien ta famille, ça inclut tes cousins, répondis je en entrant dans notre salle de classe.

— Non Nahara, je t'assure, ce sont des diables, affirme t'elle en faisant les gros yeux ce qui rajoute une légère touche de peur.

On s'assoit à notre table, elle contre le mur. Et je ne peux pas m'empêcher de rigoler de ma meilleure amie.

Mon père m'appelait mon petit diablotin, alors Élira, je suis pire qu'eux. Cependant, je ne te le dirais pas, sinon tu me compareras à eux, tous les jours. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Le professeur rentre dans la salle et le cours commence. Enfin sans nous car ce n'est pas trop notre matière favorite la physique chimie.

— Mais Élira, permet moi de te rappeler, que tu es toujours dans l'abus, lui fis je remarquer.

Puis je t'ai vuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant