XXII• Le passé

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-Kit-

Dix ans en arrière.

Je rentre de l'école essoufflé.

Papa m'a dit que je devais rentrer de l'école à la maison en courant pour perdre du poids car je suis trop gros.

La vérité, c'est que je n'aime pas courir. Mes copains m'obligent à faire pleins de tour dans la coure de récréation parce qu'ils trouvent ça amusant de me voir transpirer rapidement. Ils disent que les gros transpirent tellement fort que ça pu le fromage.

Je n'aime pas sentir le fromage mais j'aime mes copains. Je suis content quand ils le sont et je ne veux pas les perdre. En plus, ils adorent jouer avec moi.

Sélie, ma petite sœur, s'énerve toujours contre eux mais une fois, Caleb lui a tiré les cheveux alors elle en a peur.

Quand j'ai essayé de la défendre, Caleb a été dire à la maîtresse que je l'avais écrasé avec mon poids de baleine et elle avait rigolé avant de me punir. Alors que c'était faux. Je lui avais simplement demandé d'arrêter.

Mais le soir, maman a obligé Caleb à s'excuser devant ses parents. Il a eu peur de maman je crois, depuis, il est gentil. Il me donne même sa pomme à la cantine, des fois.

Souvent, elle a un goût bizarre mais je la mange parce qu'il m'offre quelque chose et que je ne veux pas gâcher notre amitié.

Quand j'ouvre la porte d'entrée, je n'entends aucun bruit.

Maman est avec Sélie à son cours de gymnastique. Elle m'a proposé de me ramener à la maison mais je lui ai assuré que j'étais un grand garçon maintenant.

Elle m'a embrassé le front et a attendu que je parte en courant pour partir à son tour.

Maman prend toujours soin de moi. Je suis son chéri, elle me le dit toujours.

Cependant, tata est censée être ici, sauf que je ne la vois pas.

Ni dans la cuisine, ni sur le canapé où elle regarde souvent ses feuilletons à l'eau de rose.

— Tata, tu es là ?

Je finis par abandonner après avoir fait toutes les pièces du bas. Je défais mes chaussures et après m'être lavé les mains, je monte faire mes devoirs dans ma chambre.

Pas de goûter pour moi, papa a dit que je n'en avais pas besoin.

En montant les escaliers, des cris de douleurs se font entendre. Des cris fort. Comme si une femme se faisait frapper.

Je crois que c'est tata.

J'entends qu'elle crie mon nom de famille, alors je comprends qu'elle nous appelle à l'aide.

Je m'empresse de monter les marches et d'ouvrir la chambre de papa et maman.

La porte couine en s'ouvrant en grand mais je ne tombe pas sur quelqu'un en danger.

Je tombe sur tata et papa tous nus.

Ils sont tous nus.
Ils font des choses.
Des choses d'adultes.
Des choses dont je suis sûre que papa ne devrait pas faire avec tata.

Puis je t'ai vuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant