-Nahara-
Quatre jours se sont écoulés durant lesquels je profitais de Kit tout en m'effondrant dans ses bras chaque soirs.
Depuis que je me suis ouverte à lui sur mes problèmes de nourriture et mon passé douloureux, je me sens soutenue et comprise.
Kit est ma bouée de sauvetage.
Aujourd'hui, nous sommes dans ma chambre. Kit allongé sur mon lit, tandis que je répète le discours que je vais déclarer à mon père.
Je me suis dit que j'avais besoin de la présence de mon petit durant ce moment pénible pour mes émotions. Il part demain pour Londres, alors j'aimerais qu'il serait présent.
C'est le grand jour.
— Je ne suis pas prête, dis-je dans un coup de panique.
Mon petit ami pose son roman sur mon oreiller pour me donner toute son attention. Cette attention qu'il me donne tous les jours.
— Tu ne le seras jamais pour être honnête, grimace Kit.
Je l'observe blasée.
— Merci...
Il se lève et avance vers moi pour poser ses mains sur mes épaules. Son toucher me réconforte.
— Je suis là, tu n'as pas à t'inquiéter, me rassure t'il en me prenant dans ses bras.
J'hume son parfum, profitant de cette apaisement quelques secondes.
— On y va, chuchote t'il sa question dans mes cheveux.
Je resserre notre étreinte avant de hocher vivement la tête.
Kit a raison, je ne serais jamais prête. Mais j'en ai besoin, j'en ai conscience. Enfin j'essaie de me le persuader.
Alors j'avance. Dans le couloir, je longe les murs le regard vide jusqu'à arriver au niveau des escaliers.
Kit descend de deux marches en premier, avant de me tendre la main pour que je le suive, un sourire rassurant collé au visage. Je le fais aussitôt.
Dès que nous arrivons à l'entrée de la cuisine — dans laquelle mon père est assit autour de la table ronde — mon cœur se lance dans une course sans arrêt.
J'ai mal et je sais que la discussion ne va pas nous plaire du tout mais il le faut. Je dois me lancer parce que si je ne le fais pas, personne ne le fera. Quelqu'un doit accélérer les choses.
Dans cette situation, ce n'est pas réellement moi. Kit a tout fait. Il m'a accompagné dans cette démarche et je lui en serais éternellement reconnaissante.
Même si je souffre, et que je sens mon coeur pleurer.
— Coucou, ma puce, me salut mon père. Mon gendre.
Kit le salut gentiment, tandis que je reprends mon souffle plusieurs fois.
Ça va aller. Il n'y a pas de raison pour que ça se passe mal après tout.
VOUS LISEZ
Puis je t'ai vu
RomanceChaque vendredis soirs elle se rendait à la petite supérette d'à côté de chez elle pour s'acheter le même gâteau qu'elle ne supportait plus de jour en jour. Juste pour pouvoir voir son crush en dehors du lycée qui y travaillait. Elle le connaissait...