Chapitre 9

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Je me disais, peut-être, connaissais-vous un certain Tony ?
- Vous voulez parler d'Antonio Clavena ?
- Je ne connais pas son nom de famille, mais je pense qu'il n'y a pas beaucoup d'Antonio sur ce
bateau.
- En effet, sur ce bateau à l'instant où je vous parle, c'est le seul. À vrai dire je ne le connais pas beaucoup, mais je le connais assez pour dire qu'il n'est pas si blanc qu'il prétend l'être.

Je le savait !

- Je suis sûr qu'il cache quelque chose !
- Du calme ! Si vous n'avez aucune preuve, n'accusez personne.
- Oui, vous avez raison.
Et pourtant, j'en suis si convaincu. Mais il a raison, je n'ai aucune preuve pour me justifier.
Je prends congé de cette discussion avec ce personnage fort sympathique, et me lance à la recherche de Tony, il faut que j'en sache plus.

- Hé ! Tony ! Je te dérange ?
Il est en compagnie de deux grands hommes, différents de ceux que j'avais aperçue à la cantine. On dirait ses gardes du corps, ils sont si... grands, je n'ai pas envie de les chatouiller.
- Messieurs, excusez-moi.
J'espère que ce que tu as à me raconter est inintéressant parce que je suis dans une affaire extrêmement importante.
Aïe...
Non à vrai dire cela n'a pas l'air plus important que ses affaires.
- Euh... eh bien, non. Je voulais juste que l'on fasse plus ample connaissance.
- Non mais, penses-tu que faire connaissance est une priorité ! J'étais sur le point de signer une affaire avec une énorme somme d'argent, et toi, tu veux faire connaissance !
Son regard est noir, et plein de colère, lorsque qu'il me rabaisse de la sorte, je n'ai eu plus aucun doute, Tony n'est pas celui qu'il prétendait être, il me manque toujours des preuves.
- Excuse-moi. Je suis navré, je ne voulais pas te répondre ainsi, mais, comprend moi, c'est une énorme somme d'argent.
- Je t'ai tout d'abord demandé si je te dérangeais, et tu es venu. Je ne pensais pas que cela était aussi important.

Sa voix redevient alors étrangement douce. Comme s'il ne contrôlait pas ses excès de colère.

Bipolaire.

- Oui excuse-moi, tu as entièrement raison. Je vais tout de même en profiter pour te demander si tu es vraiment ami avec Max ? Vous discutez souvent ?
Étrange. J'allais naturellement répondre oui, lorsqu'une idée me vient.
- Pas vraiment.
- Ah non ?
- Nous ne sommes pas réellement proche.
- Très bien. Mais alors, si je te demandais un petit service ?
Je le savais, il veut faire du mal à Max. Je rentre dans son jeu.
- Dis-moi ce que je peux faire pour t'aider.
- Il s'avère être, que Max détient une jolie somme sur ce bateau. J'aimerais que tu découvres ou il l'a cache.
Oh mon Dieu ! Il veut dérober Max.

- Et par-dessus cela, Max détient des informations qui nous sont précieuses. Au sujet d'une légende. En as-tu entendu parler ?
Il veut parler des sirènes. Mais que veut-t-il savoir sur elles, connaît-il d'autres choses que tout le monde ignore.
- Oui, tu parles des sirènes.
- C'est exact. Une sirène est à bord avec nous en
ce moment, et elle peut nous rapporter de l'argent, beaucoup d'argent. Peut-être que toi, tu sais
quelque chose ?

C'est impressionnant le nombre de fois où il a parlé d'argent. Smith est certainement son frère caché.

Il faut absolument que je ne montre rien. Je ne connais pas de sirène à bord. Voilà ce que je me répète, pour ne pas paniquer. Je suis un très mauvais menteur.

- Moi ? Ah non, je ne sais absolument rien de tout cela. Pour tout t'avouer, je n'y croyais absolument pas jusqu'à ce que tu m'en parles.
- Je vois, bon eh bien, aller ! Rapporte-moi l'endroit où il cache son trésor et rapporte-moi des informations. En échange, évidement, tu pourras profiter d'une belle somme.
Naturellement. De l'argent, encore et toujours de l'argent. Il n'a que ce mot à la bouche.
Et je m'extrais lentement jusqu'à notre cabine, bien décidé à tout raconter à Max.

Mais d'un seul coup, je me rends compte que cela peut être un piège, et si c'était ce qu'il voulait, que je lui raconte. Il me faut des preuves maintenant, et cela ne peut plus attendre.
Je n'ai pas de preuve, et je fais officiellement partie d'un complot. Contre mon seul ami. Je ne vais rien faire de ce qu'il m'a demandé, évidement, mais il ne faut tout de même pas que je revienne les mains vides, alors cette nuit je vais réfléchir à un plan.

- Max ! Non ! Non !
- Hé ! Hé ! Je suis là. Doucement, calme-toi, respire.

Oh ! Je viens de faire un cauchemar, et ce cauchemar concerne Max. dans un élan de panique, je ne sais pas ce qui me fait dire cela, mais une chose est sûre, maintenant c'est dit.
- Max ! Max ! Il faut qu'on sauve Merredia des griffes de Tony, ils vont l'attraper et s'en servir ! À toi aussi, ils veulent te faire du mal à toi aussi !
- Quoi ? Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu es encore en train de rêver.
Je suis beaucoup trop fatigué pour lui répondre mais au bout d'une longue minute, j'arrive à lui répondre...
- Non, non je ne dors pas, c'est réel.
Il ne me répond pas, me donne un petit sourire et retourne dans son lit. J'espère l'avoir tout de même un minimum convaincu.

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