UN NOUVEL AIR

Chapitre 18

Le lendemain matin, très tôt, Merredia me réveille, elle rigole parce que je ronchonne chaque fois qu'elle me réveille tôt.
Elle me demande de me préparer et de manger rapidement pendant qu'elle est en train d'écrire une lettre. À qui peut-elle bien s'adresser ?
- Je viens de terminer la lettre pour Ouriey, Meeky et Dolce.
- Que leur dis-tu ?
- Je leur annonce naturellement que nous allons partir durant quelque jour par besoin pour récupérer le trône. Et qu'elles nous fassent gagner du temps par rapport à Erica qui recherche activement un coupable. Je laisse cette lettre ici, elles vont passer ici quand elles nous chercheront.
- Allons-y.
Nous partons donc pour de longs jours.
Le trajet se fait bizarrement rapidement, elle m'annonce que nous sommes presque arrivés. Cela va probablement me paraître étrange de marcher à nouveau.
Merredia m'a promis que l'on retournera bientôt en Angleterre pour revoir ma famille. Quand nous auront réglé cette histoire de trône.

Nous arrivons enfin au bord des ports, nous choisissons celui qu'elle juge fiable, elle semble le reconnaitre lors de ses excursions pour rendre visite sa mère, et sortons de l'eau en se transformant le plus discrètement possible.
- Étrange, mais agréable.
- Cela t'avais- il manqué ?
- Oui beaucoup.
En effet, remarcher, et retrouver mes jambes m'avais beaucoup manqué, comme ci cela faisait dix ans que je me suis transformé.
Je me demande comment nous allons retrouver sa mère dans ce si grand et vaste pays.
Pendant plusieurs heures, Merredia demande au plus de passants possibles s'ils connaissaient par hasard cette dame qui s'avère être sa mère.
Nous avançons durant le reste de la soirée et la nuit, à demander à d'autres passants s'ils avaient vu cette personne.
Je perds absolument toutes notions du temps, à cause du décalage horaire et le fait de ne toujours pas savoir qu'elle heure il est. Ce dont je suis au courant, c'est que mon ventre me réclame de la nourriture.
Perdu dans mes pensées, c'est le cri de Merredia qui me fait soudainement revenir à la réalité.

Un homme beaucoup plus âgé que nous, était en train d'agresser ma copine. Il essaya de l'attraper par les deux bras pour la maintenir en place, mais elle se défend plutôt bien. Je me précipite sur eux et me prépare à lever le poing pour le faire fuir. Ni l'un ni l'autre ne me calcule, alors je décide de frapper cet homme qui est en train de faire du mal à la femme que j'aime. Je me jette sur lui et en un coup de poing je le fais lâcher prise et reculer d'un pas, sur le deuxième coup l'homme est étourdi et essaye de m'envoyer le même à la hauteur de ma joue droite, j'esquive ce dernier, ce qui me choque. Je ne suis absolument pas bagarreur en temps normal, Je ne savais même pas que je savais faire cela. Les gens n'ont pas peur de moi en général.
Après cette esquive j'envoie le dernier et l'homme s'étale brusquement au sol.
Je me dirige rapidement vers Merredia qui a les joues rouges et complètement abasourdie par cette action. Elle me prend aussitôt dans ses bras et se calme paisiblement.

Nous nous faisons interrompre par un autre homme de très grande taille qui semblait être assez jeune avec une longue parka noire.
Je n'ai absolument aucune envie de me battre contre ce géant. Je perdrais probablement.
Il nous tend une photographie assez délavée et abîmée par le soleil, une dame brune se tient sur ce portrait. Merredia prend la photographie et regarde l'homme.
- Vous connaissez cette dame ?
- Oui, elle travaille avec moi depuis peu. Quand j'ai entendu dire que vous recherchiez cette dame, je vous ai cherché de longues heures.
Je comprends donc que cette dame sur la photo s'agit de la mère de Merredia. Mais je me demande pourquoi cet homme aurait envie de marcher des heures pour aider des inconnus.
Je m'interroge sur le fait qu'il s'agit d'un piège ou du plus gros coup de chance,jamais connu. C'est une grande ville, Bordeaux je crois. La probabilité de tomber sur sa mère le premier jour où nous cherchions était si faible.
- Vous êtes un ange tombé du ciel.
- Je vais vous y conduire.
Merredia ne se méfie de rien et ne se pose absolument pas la question du fait que c'est probablement impossible. Elle a l'air si heureuse que je décide de la suivre, aux talons de cet homme, qui ne m'inspire pas confiance.

Le trajet n'est pas si long que cela. Nous arrivons devant un petit bar, qui sert aussi quelques plats faits maison.
Merredia déborde d'impatience quand elle aperçoit sa mère à travers la vitre qu'elle était en train de nettoyer.
Mais comment c'est possible ?
Mais lorsqu'elle se précipita vers l'entrée, l'homme la bloque aussitôt.
Que fait-il ?