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- Viens ici, comme à ton âge tu cherches déjà les hommes. Tu vas goûter ce que tu cherches là.

A la fin de notre rencontre avec les anciens du village, ma tante m'avait traînée de force jusqu'à la maison.

Elle avait dit que je l'avais humiliée publiquement. Et donc, que je méritais une correction.

Que je devais en payer les frais coûte que coûte.

A ce moment, je m'étais dit que peut-être j'aurais dû me taire. Que cette fois encore, ma parole m'avait portée préjudice.

J'avais alors compris que seul le silence était grand. Tout le reste, faiblesse.

- Déshabille-toi! M'avait-elle ordonnée.

Je la fixais, les larmes aux yeux et mes lèvres formant une ligne droite.

Qu'est-ce que j'ai bien pu te faire pour recevoir toute cette haine? Disais-je au plus profond de moi.

- Je ne veux pas me répéter madame. Déshabille-toi très vite!

J'en venais même à penser que c'était bien plus que de la haine. Peut-être même du dégoût.

Car, pendant que mon oncle m'avait confiée qu'il me croyait, elle, elle m'avait traitée de petite "allumeuse" de cuisses légères disait-elle pleinement.

Et même avant que Monsieur Lamin ne parle, elle disait déjà sans cesse que j'étais la fautive. Que j'étais une petite fille perverse.

Mais «mon Dieu» pourquoi?

- Oh madame, enlèves aussi ton slip.

Je m'exécutais et elle s'activait à écraser vivement du piment. En grande quantité.

Quelques minutes plus tard, elle m'avait demandé de m'allonger à même le sol.

Alors que mes cousins nous fixaient, elle s'avançait vers moi avec du piment dans sa main.

- Écartes tes cuisses!

- Qu'est-ce que tu vas faire tata?

Je me redressais aussitôt par réflexe. J'espérais qu'elle n'oserait jamais mettre ce piment où je pensais.

Mais ça, c'était juste mal la connaître.

Elle avait fermement attrapé mon pied droit avec sa main libre et essayait de passer tout ce piment sur mes parties intimes.

Principale mon sexe.

- Oh restes tranquille!

Je me débattais de toutes mes forces et surtout, avec mon pied libre. Il n'était pas question pour moi, de subir aussi cela.

- Je vais te frapper Malhya, restes tranquille!

Jamais. Je me débattis du mieux que je pouvais mais, elle était bien plus forte que moi.

C'est surtout que mon corps était faible. Sans doute parce qu'on ne me nourrissait que très peu.

- Adama!?

Ma tante me tenait toujours aussi fermement. J'avais cessé de me débattre, je n'en pouvais plus. Si elle voulait me tuer, désormais elle en avait le plan droit.

Parce que moi, j'étais à bout. A bout de tout. De cette vie misérable que je vivais.

- Oui maman!?

Adama approchait lentement, baissant ses yeux alors que je me trouvais toute nue devant.

- Aide-moi mon fils, attrape son autre pied.

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