Chapitre 15

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La sonnerie de son portable la fit brusquement sursauter. Elle tâtonna pour la prendre sur la table de chevet. La jeune femme ne prit même pas le temps de regarder de qui il s'agissait pour répondre d'une voix encore ensommeillée.

- Allô... Dit celle-ci tout en lâchant un bâillement.

- Jaya...

- Maria qu'est-ce qu'il y a? Naïna a quelque chose? Qu'est-ce qui est arrivé à ma fille, bon sang? Demanda la styliste soudainement angoissée à l'idée qu'un malheur soit arrivé à celle-ci. Pourquoi tu pleures?

- Je... Commença son aînée, avant d'éclater en sanglots.

- Maria Angela Ramirez si tu ne me dis pas tout de suite ce qui se passe, je vais prendre le premier avion pour venir te remettre les idées en place. Je te le jure sur la tombe de nos défunts parents, hurla-t-elle, totalement énervée.

C'était la première fois que Jaya s'énervait ainsi contre sa sœur. Elle s'adressait toujours à celle-ci avec calme et respect. Mais le fait de ne pas savoir ce qui se passait réellement à New-York la faisait ressortir les griffes.

- J'attends toujours une explication à tout ce remue-ménage dont il est question. Où est ma fille, María ?

- Elle est partie réviser. Ce n'est pas d'elle qu'il s'agit.

Jaya lâcha un soupir à en fendre l'âme. Tant elle paraissait contente de savoir que son enfant se portait à merveille. Si Naïna n'avait rien. Alors, pourquoi sa sœur pleurait de cette manière si désespérer.

- Si ma fille va bien. Explique-moi la raison de tes pleurs.

- Sean est mort...

La styliste crû à une mauvaise blague de la part de sa grande sœur.

- Tu ne m'auras pas sur ce coup là Maria. Tu ferais mieux de laisser tomber cette farce.

- Je t'assure Jaya. Je ne suis pas entrain de rigoler.

- C'est ça.

- J'avoue que parfois je te fais tourner en bourrique. Mais tu sais jamais je ne le ferai sur Sean. Je te jure que je te dis la vérité, dit sa sœur avant de se remettre à pleurer.

- Qu'est-ce que tu racontes comme connerie encore Maria? Sean est parti en vacances avec sa famille hier pour aller se prélasser au soleil. Alors je ne veux pas t'entendre me raconter des bobards.

Les larmes coulèrent tels des torrents sur son visage. Sa sœur ne pouvait que plaisanter se répéta-t-elle inlassablement pour se rassurer.

Sean ne pouvait pas être mort. Pas maintenant qu'elle avait enfin réussit à tourner la page. Pas après qu'il lui ait promis de la rejoindre à son retour.

- Je t'assure Jaya je ne plaisante pas. Surtout pas avec une nouvelle aussi bouleversante.

La voix de son aînée paraissait si sincère en la disant cela. Plus aucun doute n'était plus permis désormais. Même si elle lui faisait marcher parfois, Maria ne l'aurait jamais tourner en bourrique de cette manière. Pas en lui annonçant une nouvelle aussi tragique.

- Jaya, tu m'entends?

- Je suis là, Maria. Pas plus tard que hier Sean m'a conduit à l'aéroport. Il était si inquiet du fait que je parte seule à Dakar. Qu'il a bien faillit annuler son voyage pour m'accompagner ici. J'aurais dû le laisser faire. À cet instant, il serait encore vivant. Je suis responsable et...

- Ne dis jamais cela, la coupa son aînée. Sean n'aurait jamais accepter que tu te rendes responsable de sa mort. Personne ne pouvait prévoir ce qui allait arriver.

Un roi particulier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant