Chapitre 18

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Le jeune roi pénétra dans le salon le cœur léger, toute angoisse disparue. La présence de sa styliste à ses côtés lui donnait soudain des ailes. Son visage rayonnait tellement de bonheur qu'il était prêt à tout pour continuer à la voir ainsi. Aussi épanouie qu'un poisson dans l'eau.

À leur apparition, deux femmes se trouvaient assise sur le canapé en pleine conversation. Chacune un verre de vin à la main. La plus vieille des deux était une belle blonde plantureuse aux courbes sensuelles. Ce devait être la dénommée Maria, la grande sœur de sa femme.

Sa femme, cette simple petite appellation suffisait à réveiller son élan possessif. Et la ravissante jeune fille innocente au regard timide, sa fille Naïna. Jaya était tout l'opposé physique de sa sœur, l'une blonde et l'autre brune. Quant à la fille, elle avait hérité de la beauté angélique de sa mère avec quelques atouts en moins.

Vikram espérait juste que son meilleur ami n'allait surtout pas tenter son charme sur celle-ci. Sinon, il se ferait un malin plaisir de lui remonter les bretelles. Pas question que Naïna devienne une conquête de plus sur le tableau de chasse de son pote.

Le roi venait à peine de l'apercevoir que son instinct protecteur se révélait déjà à son égard. 

- Les filles, dit Jaya pour attirer leur attention. Je vous présente mon chéri Vikram Al-Maliki, le roi de Dakar. Chéri, voici Maria ma grande sœur et ma fille Naïna.

Son compagnon se réjouissait toujours de l'entendre le nommer de cette manière. Bien qu'elle ne trouvait toujours pas le courage de surmonter sa peur de l'abandon pour lui avouer son amour.

Alors que Naïna se tenait un peu en retrait, sa tante fit le premier pas en lui tendant la main pour le saluer. Une main qu'il serra entre la sienne sourire aux lèvres. Maria était une femme sûre de son charme et qui ne s'en cachait pas. Pourtant, son contact ne déclencha pas la plus infime étincelle en lui.

Il n'avait d'yeux que pour sa belle brune. Aucune femme ne pourra le détourner de sa dulcinée. Elle était la femme à qui appartenait son cœur tout entier, désormais.

- Enchanté de faire enfin la connaissance de la grande sœur de ma femme.

- Tout le plaisir est pour moi, Vikram. Me permettez-vous de vous appeler par votre prénom ?

- Bien sûr Maria. Ne vous en gênez surtout pas. En plus, ce serait ridicule de ma part si mon exigence allait à l'opposé de votre demande.

Charmeur, pensa Maria.

Il relâcha doucement la taille de sa compagne pour s'approcher de la jeune fille qui semblait intimider par sa carrure impressionnante.

- Enchanté de te rencontrer Naïna. Ta mère ne m'a chanté que des louanges à ton sujet. Prononça-t-il d'une voix chaleureuse.

- Enchantée aussi de vous connaître, votre majesté. Dit-elle intimidée.

- Majesté, répète-t-il en fronçant les sourcils comme pour certifier d'avoir bien entendu. En m'appelant ainsi par mon titre j'ai l'impression d'être un vieux croûton dodu. Le suis-je, Naïna ? Lui demanda-t-il d'une voix moqueuse.

- Non, répliqua-t-elle tout en secouant sa tête de gauche à droite toute timide.

Sa timidité était si touchante qu'il ne résista pas à l'envie de la prendre dans ses bras pour déposer un tendre baiser sur son front. La jeune fille bien qu'un peu étonné de sa marque d'affection soudaine, se sentit tout de même rassurer par son étreinte.

Naïna avait eu terriblement peur de ne pas plaire au compagnon de sa mère en venant dans ce royaume. Mais son accueil chaleureux venait de remettre en question son jugement. La jeune fille espérait juste que celui-ci ne jouait pas la comédie. Une comédie destinée à impressionner sa mère.

Un roi particulier Où les histoires vivent. Découvrez maintenant