Le plaisir

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   Les deux jeunes hommes se fixèrent quelques secondes, le regard rempli de désir et de luxure. Les secondes qui passaient semblaient être interminables, le temps suspendu s'étirait et Rindo ne pensait plus qu'à Haruchiyo. Il n'avait plus qu'une seule et unique envie, c'était d'offrir tout son corps au jeune homme et de le laisser en disposer à sa guise, de pouvoir satisfaire chacun de ses désirs, qu'il le serre contre lui et l'embrasse avec passion, et le fasse devenir sien. Il n'en avait jamais autant eu envie.
   Il voulait le toucher, découvrir le contact de sa peau contre la sienne, ses lèvres contre lui, qu'il lui fasse ressentir une sensation qu'il n'avait encore jamais éprouvé, et qui irait au-delà de ses sens.
   Rindo ne chercha pas à se retenir plus longtemps, et Haruchiyo non plus.
   Le jeune homme fondit sauvagement sur les lèvres du prince et le plaqua brutalement contre une armoire. 
   Le cœur de Rindo s'arrêta de battre momentanément. C'était la toute première fois qu'il embrassait quelqu'un, et la toute première fois qu'il ressentait des sensations aussi agréables. Le contact d'Haruchiyo suffisait à lui faire tourner la tête, sa simple proximité l'avait suffisamment déstabilisé pour qu'il ne puisse plus penser qu'à lui, mais maintenant que c'étaient ses lèvres qui le touchaient...
   Sa tête tournait complètement, son corps le brûlait et il se sentait complètement envoûté par son ami. Ce tout premier baiser était délicieux, exquis même, Rindo n'aurait jamais imaginé que cela puisse être aussi bon. C'était comme s'il découvrait enfin une merveilleuse sensation dont il avait été privé depuis son enfance, et qu'on lui offrait enfin tout le plaisir de pouvoir échanger un baiser enflammé. Mais cela ne lui suffisait pas, il avait besoin d'en découvrir plus.
   Rindo attrapa l'obis qui fermait le kimono d'Haruchiyo et le défit rapidement avant de l'envoyer dans les airs et de s'attaquer à son kimono. Il fit glisser les pans du tissu sur les bras de son partenaire, révélant son torse musclé qu'il tata avec envie, avant de défaire son propre kimono et de l'ouvrir. Ses joues étaient couvertes de plaques rouges et il peinait déjà à respirer, il ne savait même pas comment est-ce qu'il devait embrasser Haruchiyo, alors il se laissait guider par ses mouvements de lèvres.
   Haruchiyo le compressa un peu plus entre son corps et l'armoire, et fit soudain entrer sa langue dans sa bouche. Rindo émit un faible gémissement de plaisir, et fronça les sourcils pour se concentrer, alors que la langue de son partenaire venait jouer avec la sienne. Des papillons volaient dans son ventre, il avait beaucoup de mal à se calmer et à ne pas fondre complètement dans les bras d'Haruchiyo. Ses baisers étaient divins et lui faisaient perdre la tête, Rindo ne voulait plus s'arrêter de l'embrasser, ni même imaginer embrasser une autre personne que lui.
   Une excitation qui lui était étrangère naissait en lui, il avait de plus en plus chaud et peinait à se retenir d'arracher les bas de son partenaire. Il n'avait pas la patience d'attendre, il voulait que Haruchiyo le fasse sien sans plus tarder et qu'il ne soit plus qu'à lui. Mais il ne savait pas du tout comment s'y prendre, il n'avait jamais fait ça et il avait peur d'être un piètre partenaire...
   — J'embrasse c-comment, demanda le jeune homme d'une voix essoufflée, alors que son ami embrassait avec fureur son cou, jusqu'à descendre sur ses clavicules.
   — Incroyablement bien, répondit son ami en le serrant contre lui.
   — Je n'ai jamais fait cela !
   — Ce n'est pas grave, dites-le moi lorsque vous aimez ce que je fais, et aussi lorsque vous n'aimez pas, dit Haruchiyo en se mouvant contre lui.
   — De toute évidence vous avez bien plus d'expérience que moi, gémit Rindo en fermant les yeux.
   — Ce n'est pas une fierté, j'aurais préféré ne rien savoir de tout cela plutôt que de recevoir une éducation sexuelle auprès des femmes de mon domaine, répliqua Haruchiyo en le prenant par la taille.
   — Quel horrible souvenir cela doit être.
   — Je n'y pense plus aujourd'hui, cela n'a pas d'importance. Je vais vous guider, me laissez-vous vous toucher ?
   — Faites ce que vous voulez de mon corps, il vous appartiens, déclara Rindo d'une voix fébrile, avant de s'accrocher aux épaules de son partenaire pour se tenir à lui.
   Le jeune homme colla son torse nu contre celui d'Haruchiyo, tremblant de plaisir par ce simple geste, et embrassa timidement le creux de son cou. Une main se posa soudain sur son entrejambe et le serra légèrement, faisant violemment rougir ses joues déjà roses, et Rindo ferma étroitement les yeux.
   — Ouvrez un peu plus vos jambes et cambrez-vous, dit Haruchiyo en le caressant doucement.
   — Q-qu'allez-vous faire ?!
   — Seulement vous caressez ne vous en faites pas.
   Rindo s'exécuta aussitôt. Ses jambes tremblaient déjà de plaisir et il se sentait bien trop excité, son souffle court était saccadé et il avait du mal à réfléchir. Ses yeux ne parvenaient plus qu'à distinguer Haruchiyo, tout autour était devenu flou ou avait disparu, et son corps était brûlant. Il n'avait jamais été dans un tel état mais il se sentait incroyablement bien.
   La main de son ami continuait de l'exciter à travers le tissu de son bas, si bien que le jeune homme s'était cambré tout seul et qu'il bougeait son bassin sans pouvoir s'en empêcher. Bon sang, qu'est-ce qu'il attendait pour le déshabiller totalement ? Rindo ne désirait qu'une chose, c'était qu'il lui arrache ses vêtements et soulage enfin son plaisir au lieu d'empirer sa situation.
   Découvrir toutes ces sensations était incroyable, jamais Rindo n'aurait pensé ressentir un jour quelque chose d'aussi fort, il n'arrivait pas à croire ce qu'il était en train de vivre, ni qu'un tel plaisir puisse être produit par un simple touché.
   — Vous aimez cela, demanda Haruchiyo avant de faire glisser son bas à ses pieds.
   — Tutoie-moi, s'écria Rindo sentant les doigts chaud de son partenaire effleurer sa peau nue.
   — Tu aimes cela alors, questionna Haruchiyo en commençant à faire des vas-et-viens sur son entrejambe.
   Rindo écarquilla les yeux et ne réussit qu'à répondre que par des gémissements de plaisir. Comment pouvait-il ressentir cela ?! Comment Haruchiyo faisait ?! Le jeune homme baissa les yeux pour voir ce que faisait son partenaire, et put constater que tout le bas de son corps était paralysé de plaisir.
   — Tu permets, demanda son amant en levant deux doigts de sa main libre devant lui.
   — D-de quoi ?
   — Te préparer.
   — Fais ce que tu veux de moi je t'ai dit, s'exclama Rindo.
   — J'y vais alors.
   Rindo acquiesça sans vraiment comprendre ce qu'allait faire son partenaire, et sentit alors quelque chose de nouveau venir en lui, accompagné d'une étrange sensation désagréable.
— Ah ! Q-qu'est-ce que tu fais, s'écria Rindo en rougissant violemment.
— C'est pour te préparer à me recevoir.
— Par derrière ?! Mais ce n'est pas possible !
   — Ne t'inquiète pas. Si tu as trop mal dis-le moi, murmura Haruchiyo.
   C'était difficile d'avoir mal alors qu'il continuait ses va-et-vient et qu'il lui procurait tant de plaisir. Rindo avait du mal à comprendre ce qu'il se passait, il ne connaissait pas tout cela, mais Haruchiyo semblait soigneusement choisir chaque geste, de manière à tout faire pour lui donner du plaisir. Rindo n'avait qu'une envie, c'était qu'il continue de faire cela, de le caresser, de le regarder, de l'embrasser, de se coller à lui, et de faire ces étranges mouvements en lui qui lui donnaient l'impression que tout s'étirait.
   Mais au bout d'un moment, Haruchiyo le lâcha et le prit par les épaules pour le tourner et le plaquer face contre le mur. Rindo se laissa faire, excité à l'idée que son amant le manipule de cette façon, et gémit de plaisir en sentant son partenaire le déshabiller complètement. Il était complètement perdu dans ce qu'il fallait faire, mais cela ne semblait pas déranger son ami le moins du monde.
   — Tu vas avoir mal, prévint son amant en embrassant ses épaules.
— Attends, je ne veux pas te tourner le dos pour ma première fois, dit Rindo avec gêne. Je ne peux pas être face à toi ?
— Si bien sûr, dit Haruchiyo en souriant.
Rindo se tourna alors avec timidité et passa ses bras autours de son cou. Haruchiyo le prit par les cuisses, il le souleva d'un coup de le plaqua contre l'armoire, faisant gémir le jeune prince.
— Je ne sais pas le faire, prévint Rindo en rougissant.
— Je te guiderais, dit son ami en embrassant son cou. Sais-tu ce qu'il faut faire ?
— Non !
— Je vais entrer en toi et te donner des coups de reins, cela sera un peu douloureux au départ, mais tu devras te détendre.
   — Mais cela sera agréable ?
   — Oui je ferais tout pour. Si tu ne veux pas, nous pouvons nous arrêter.
   — Je le veux, assura Rindo en rougissant.
   — Alors nous continuons, dit Haruchiyo en posant ses mains sous ses fesses. Je vais entrer en toi, ne t'inquiète pas je te caresserais pour te détendre.
   — Fais ce que tu veux avec mon corps, dit Rindo d'une voix tremblante.
   — Je ne te pensais pas aussi soumis, commenta Haruchiyo en caressant sa poitrine.
   — Pour toi je peux me soumettre autant que tu veux, gémit Rindo en baissant la tête, alors que son ami embrassait son cou. Fais moi faire ce que tu souhaites.
   — Je ne te ferai faire que ce qui te donnera du plaisir, murmura son partenaire. Je vais entrer en toi, cela sera douloureux.
   Rindo acquiesça et serra ses mains sur la nuque d'Haruchiyo. Une vive douleur ne tarda pas à l'envahir alors que quelque chose entrait en lui, le jeune homme ouvrit grand les yeux de douleur et serra la mâchoire avec force pour ne pas gémir tant il avait mal. C'était une douleur totalement nouvelle pour lui, jamais il n'avait ressenti une sensation similaire à celle-ci. Sentir une présence à cet endroit de son corps était vraiment particulier, pour la première fois de sa vie, c'était comme si le jeune homme sentait tous les organes intérieurs de cette partie de son corps s'éveiller et ce n'était pas particulièrement agréable.
   — Comment est-ce que tu te sens, demanda Haruchiyo en caressant sa poitrine d'une main.
   — C'est très étrange, et douloureux, dit Rindo, le souffle court.
   — Veux-tu arrêter, demanda son partenaire en l'enlaçant tendrement.
   — Non surtout pas.
   Rindo releva la tête pour n'être plus qu'à quelques centimètres du visage d'Haruchiyo, et déposa ses lèvres sur les siennes. Haruchiyo lui rendit son baiser en le serrant contre lui, avant de recommencer à caresser son entrejambe, ce qui fit apparaître des rougeurs sur les joues du jeune homme. Il se mit à bouger en lui, en commençant par de lents mouvements de bassin. Son corps ondulait lentement contre lui, en faisant naître des vagues de chaleur dans le corps de Rindo. Elles étaient déjà fortes, mais ne cessaient de prendre en intensité à chaque coup de bassin, si bien que le jeune homme fut contraint de mettre fin à son baiser brûlant pour chercher sa respiration. Il appuya sa tête contre le mur en reculant autant que possible contre son bassin contre partenaire, il se mit à lui-même bouger pour rendre encore plus fortes les sensations qu'il ressentait, et des bruits obscènes s'échappèrent de sa bouche avant qu'il ne puisse les retenir. Il avait de plus en plus chaud, il haletait même tellement le souffle lui manquait, et le plaisir qu'il ressentait était si fort que ça en devenait presque douloureux.
   Rindo avait de plus en plus de mal à tenir, les baisers d'Haruchiyo dans son cou se multipliaient et brûlaient sa peau, ils étaient comme des braises enflammées qui parsemaient sa peau nue, ses mains qui se baladaient sur son corps et lui procuraient toujours plus de plaisir, son souffle chaud sur son visage, près de son oreille, sa voix qui lui murmurait comment bouger, et qui gémissait avec envie, et son corps qui se frottait contre le sien, son bassin qui ondulait sur lui...
   C'était la première fois que Rindo ressentait de telles sensations, et la première fois qu'il se retrouvait dans une telle position. Nu, porté et plaqué contre le mur, cambrer au maximum, alors qu'un homme le faisait sien, en l'embrassant et caressait son torse de ses mains.
   Mais son extase arriva soudain à son paroxysme lorsqu'une puissante décharge de plaisir traversa son corps et qu'il sentit quelque chose s'écouler en lui. Il se mit à trembler et se crispa complètement, Haruchiyo comprit immédiatement ce qu'il se passait et approfondit presque violemment ses mouvements. Rindo perdit tout ses moyens, il ne trouva plus aucune force dans son corps pour résister et se contenir, et se laissa submerger par le plaisir en fermant les yeux. Son corps se détendit tellement qu'il glissa contre le mur, et un long frisson le parcouru, alors que son entrejambe continuait de le brûlait.
   — Oh... Rindo..., murmura Haruchiyo en laissant tomber son front contre le sien, ralentissant au passage ses mouvements de hanche.
   Rindo entendit à peine sa voix. Il était encore bloqué au septième ciel, et avait du mal à retourner à la réalité...
   — Je ne t'ai pas fait mal ?
   — Haruchiyo, gémit le jeune homme d'une voix essoufflée, sans réussir à dire autre chose.
   — Je crois que tu as besoin d'un petit moment pour redescendre sur terre, sourit son ami en caressant sa joue.
   — Tu es un dieu Haruchiyo..., murmura Rindo en retrouvant lentement ses esprits.
   — C'est toi qui me fait cet effet... Il y avait longtemps que je n'avais pas ressenti un tel plaisir, murmura Haruchiyo en se retirant de Rindo.
   Il le déposa doucement au sol, et s'ecarta de lui pour le laisser reprendre ses esprits.
   — Comment m'as-tu trouvé, demanda finalement Rindo en portant la main sur son cœur.
   — Parfait, dit Haruchiyo en souriant. J'espère avoir bien fait les choses et que vous avez aimé cela.
   — Comment pourrais-je ne pas avoir aimer... Pourquoi me vouvoies-tu de nouveau ?
   — Et bien parce que... Nous avons terminé de...
   — Je préfère que tu me tutoies. Pourquoi personne ne veut jamais me tutoyer ?
   — Peut-être parce que vous êtes de la famille royale ?
   — Oh cela n'a pas d'importance. Embrasse-moi encore, supplia Rindo en tirant Haruchiyo vers lui.
   Haruchiyo ne se fit pas prier. Il prit de nouveau le jeune homme dans ses bras et le serra contre lui en posant ses lèvres sur les siennes. Rindo sourit avec joie à l'idée de pouvoir de nouveau goûter aux lèvres de l'homme qui hantait ses pensées, et entoura sa nuque de ses bras.
   — Tes baisers sont divins, dit Rindo en caressant les cheveux de son partenaire.
   — J'espère bien être à la hauteur de vos espérances.
   — Tu es bien au-delà de mes espérances.
   — Vous m'en voyez ravis, j'aurais honte de ne pas satisfaire l'héritier du trône, dit Haruchiyo en embrassant le cou du jeune homme.
   — Je t'imagine mal ne pas satisfaire quelqu'un, dit Rindo en souriant.
   — Je pourrais être un piètre partenaire !
   — Ne dis pas de telles absurdités, comment... Oh mon dieu, je dois retourner à la cérémonie, s'exclama Rindo. Il doit être l'heure du discours !
   — Voyons vous êtes tout décoiffé et vous tenez à peine debout, vous ne pouvez pas vous présenter ainsi à la cour, dit Haruchiyo en plaquant le jeune homme contre l'armoire derrière lui.
   — Haruchiyo il faut que j'y aille !
   — En avez-vous seulement envie ?
   — Si je le pouvais je resterais avec toi toute la nuit mais...
   — Alors faites-le, je ne désire que rester à vos côtés. Je pourrais faire tout ce que vous souhaitez.
   Haruchiyo se baissa légèrement et vint lécher les bouts de chair du jeune homme, ce qui le fit tout de suite gémir de plaisir. Comprenant que ça lui plaisait, il commença à sucer sa poitrine et la mordiller, en faisant exprès de faire des mouvements de hanches contre lui.
   — Haruchiyo, murmura Rindo avec envie. La seule chose que je souhaite, c'est continuer de m'offrir à toi de la sorte... mais...
   — Vous ne pouvez pas, compléta son ami avec un petit sourire. Désolé, je n'aurais pas dû insister.
   Il s'arrêta finalement de bouger, à la grande déception de Rindo.
   — Au contraire, ton attention m'est précieuse, murmura le jeune homme en posant son front contre le sien. Je n'aurais jamais pensé que nous finirions comme cela...
   — Il faut dire que quelques heures plus tôt vous ne saviez même pas à quoi je ressemblais, dit doucement Haruchiyo. Mais vu les nombreuses avances que nous nous sommes faites par courrier, cela n'est pas si étonnant...
   — J'ai l'impression de te connaître depuis si longtemps... Penses-tu que nous pourrons nous revoir ?
   — Ce serait avec grand plaisir. Et nous continuerons notre correspondance.
   Rindo caressa le visage d'Haruchiyo, tout en le regardant avec émerveillement. Il approcha ses lèvres des siennes avec envie, mais son ami se recula légèrement.
   — Vous avez une cérémonie à rejoindre, dit-il. Cela ne vous dérange pas si je reste ici un moment ?
   Haruchiyo lâcha Rindo et le jeune homme le laissa faire à contre cœur. Il recula jusqu'à une table et s'assit contre.
   — Je suis encore... trop excité pour y retourner.
   — Qu'allez vous faire ?
   — Me soulager moi même, dit simplement Haruchiyo.
   Rindo le regarda sans comprendre, et vit un sourire naître sur son visage. Haruchiyo fixa le jeune homme d'un regard perçant puis il posa sa main sur son torse et le caressa doucement, avant de baisser sa main sur son ventre et de commencer à lentement se caresser. Rindo écarquilla les yeux en le voyant faire ça, alors que de l'excitation renaissait en lui.
   Haruchiyo prit son sexe en main et commença à faire dessus les mêmes mouvements qu'il avait fait à Rindo. Sa poitrine se leva de plus en plus vite alors que son souffle se raccourcissait, ses yeux se fermèrent de plaisir et sa bouche s'ouvrît pour laisser échapper quelques maigres gémissements.
   — Oh... hmm..., gémit Haruchiyo en s'agrippant de sa main libre au bord de la table.
   Rindo s'avança vers lui sans pouvoir résister. Il s'agenouilla devant lui avec envie, le regard fixé sur la main de Haruchiyo. Il lui attrapa le poignet pour l'écarter, et le forcer à arrêter de se toucher, puis il vint déposer ses lèvres sur son sexe, pour faire comme ce que Hajime avait fait à Seishu tout à l'heure. Haruchiyo gémit de surprise en le sentant faire mais il ne l'arrêta pas. Rindo n'avait aucune idée de ce qu'il devait faire et de comment s'y prendre mais tout ce qu'il savait était que voir Haruchiyo se faire du bien de la sorte l'avait bien trop excité.
   — Prenez-le en bouche, supplia son partenaire alors que Rindo léchait son sexe sans savoir quoi faire d'autre que l'embrasser.
   — C-comment ?!
   — Mettez-le dans votre bouche, je ne peux plus tenir !
   Rindo ne chercha pas plus à comprendre. Il ouvrit sa bouche et commença à prendre le sexe en bouche, sans savoir s'il devait y aller d'un coup ou non. Il finit par réussir à le faire entrer dans sa bouche, et alla aussi profond que possible. Il ouvrit sa bouche autant que possible, et fit de son mieux pour tout faire entrer dans sa bouche, ce qui eut pour effet de faire monter des larmes à ses yeux.
   — O-oui... oui..., dit Haruchiyo en serrant les cheveux de Rindo.
   Et que devait-il faire à présent ? Haruchiyo semblait au comble de l'excitation, sa tête levée vers le plafond était toute rouge, il n'allait pas pouvoir lui donner d'instruction. Mais par chance, ses hanches commencèrent à bouger et Rindo sentit soudain son sexe faire des va-et-vient dans sa bouche. Il comprit aussitôt. Il saisit par les hanches son partenaire et commença à bouger sa tête en suçant autant qu'il pouvait. Son amant accéléra rapidement la cadence en le maintenant par les cheveux. Rindo leva alors les yeux et remarqua aussitôt qu'il avait une magnifique sur son torse musclé, sa gorge déployée et son menton rejeté en arrière. Il gémit de plaisir et alla de plus en plus vite.
   — Oui, s'écria soudain Haruchiyo. Oui ! Ouiii ! En-encore, enc... oui...
   Rindo sentit soudain quelque chose se répandre dans sa bouche et il gémit de surprise.
   — A-avalez ou recrachez, cela n-n'a pas d'importance, dit Haruchiyo d'une voix essoufflée.
   Rindo avala sans se poser de question et se releva difficilement. Son ami était essoufflé, il avait les yeux baissés et des mèches de cheveux tombaient autour de son visage. Rindo leva timidement sa main pour la poser sur sa joue, et la caressa avant de venir embrasser le jeune homme. Haruchiyo lui rendit son baiser en le prenant par la taille, il ouvrit ses jambes pour que Rindo se glisse entre, et le jeune homme fit onduler son torse contre le sien.
   Leur baiser s'approfondit, il s'enflamma et devint pressé, mais Rindo sentait que son ami tentait de lui résister.
   — Vous ne deviez pas retourner à la cérémonie, demanda Haruchiyo entre deux baisers.
   — Encore quelques minutes, dit Rindo sans vouloir se détacher de lui.
   — Rindo...
   Haruchiyo essaya gentiment de le repousser mais Rindo l'empêcha de l'écarter et prolongea leur baiser.
   — Rindo vous devez y aller, dit-il en écartant son visage.
   — Mais...
   — Allons, vous avez des devoirs, rappela Haruchiyo avec un petit sourire.
   Il déposa un dernier baiser sur sa joue, puis il le força à s'écarter. Rindo se laissa tristement faire. Il le regarda se baisser devant lui pour récupérer ses vêtements qui jonchaient au sol, puis se lever et le rhabiller avec de timides gestes.
   — Restez avec moi, demanda-t-il en se forçant à réutiliser le vouvoiement.
   — Je ne le peux pas, lors du discours vous devez être avec votre famille, et ensuite vous devez offrir une danse à votre fiancée, dit Haruchiyo en remettant le kimono du jeune homme.
   — Restez avec moi tout de même. À proximité ou... Restez dormir avec moi.
   — Mais si on nous surprenait ?
   — S'il vous plaît, Haruchiyo. Je ne veux pas me passer de vous.
   Haruchiyo termina de le rhabiller, puis un sourire se dessina sur son visage.
   — Je ne veux pas me passer de vous non plus, dit-il doucement. Comment allons-nous faire pour votre coiffure défaite et votre maquillage qui a coulé ?
   — Je ne dois plus ressembler à rien...
   — Je vous trouve toujours aussi beau. Peut-être pouvons-nous trouver l'une de vos femmes de chambre ?
   — Ce serait une chance d'en trouver une, venez, elles résident près de mes quartiers et doivent sûrement s'y trouver.
   Haruchiyo se rhabilla rapidement et les deux jeunes hommes sortirent de la pièce pour se diriger vers l'escalier le plus proche.
   — Pensez-vous que Seishu et Hajime sont encore ensemble, questionna Rindo en s'arrêtant devant la porte de la pièce qui, quelques minutes plus tôt, abritait ses deux amis.
   — Cela ne me surprendrait pas. Vous voulez...
   — Non. Même si tout cela m'intrigue, je veux laisser leur intimité à mes amis. Dites... tout à l'heure vous m'avez dit que Hajime était amoureux, pensez-vous réellement que son amour est pour Seishu ?
   — Oui, Hajime m'a souvent parlé de lui, j'ai lui toujours senti une grande affection envers Seishu. Il n'irait pas voir n'importe qui pour ses plaisirs charnels, c'est le genre de chose qui le répugne.
   — Cela me rassure, je ne veux pas que Seishu souffre, dit Rindo en levant le bas de son kimono pour monter de nouvelles marches.
   — Je comprends.
   — Mes femmes de chambre doivent être dans leur chambre, dit Rindo en arrivant à son étage. Mais je ne vois aucune lumière...
   — Vous pouvez peut-être refaire votre toilette seul, dit alors Haruchiyo.
   — Je peux essayer, j'ai de quoi faire dans ma chambre.
   Rindo s'arrêta dans la porte de sa chambre et entra rapidement dedans, alors que Haruchiyo restait sur le palier.
   — Que faites-vous ? Entrez.
   — Je ne peux pas entrer dans la chambre de-
   — Entrer dans ma chambre est impossible pour vous, mais prendre ma virginité ne vous pose aucun problème, constata Rindo avec amusement.
   Haruchiyo rougit de gêne. Il entra finalement dans la pièce et ferma la porte derrière lui. Il s'avança timidement dans la chambre, en regardant curieusement autour de lui, et finit par s'approcher de la fenêtre.
   — Est-ce normal que je ressente une étrange douleur aux hanches, demanda Rindo en s'approchant de son miroir pour essayer de se recoiffer.
   — Il me semble que oui, dit son ami avec un petit rire.
   — Et que mes jambes continuent de trembler ?
   — L'excitation est en train de redescendre et vous venez de faire votre première fois, c'est normal que votre corps en soit toujours... troublé.
   Rindo sourit et jeta un coup d'œil au reflet de Haruchiyo dans son miroir. Il était toujours près de la fenêtre, et contemplait la vue qui s'offrait à lui avec émerveillement. Le jeune homme reposa le peigne qu'il avait pris pour se coiffer, et vint près de lui pour observer le paysage à ses côtés. Il croisa les mains dans son dos, résistant à l'envie de prendre la main d'Haruchiyo, et se rapprocha discrètement de lui.
   — Puis-je vous poser une question indiscrète, demanda le jeune homme.
   — Bien sûr ?
   — Était-ce votre première fois ? Avec un homme je veux dire.
   — Oui. Je n'ai toujours eu des relations qu'avec des femmes. Mais... l'acte avec vous était très différent de toutes les autres fois et... ce serait mentir de dire que je ne l'ai pas préféré.
   Rindo sourit avec satisfaction.
   — Vous offrez souvent votre corps à des personnes que vous venez de rencontrer ?
   — Cela m'est arrivé, mais vous je vous connais depuis plusieurs mois, dit Haruchiyo en souriant. Vous n'êtes pas un inconnu, je sais tout de vous.
   — Vraiment ? Que savez-vous ?
   — Je sais que vous détestez les cérémonies royales, et être au centre de l'attention. Au contraire, vous aimez être seul, plonger dans les livres. Je sais que vous adorez votre grand frère et que vous partirez vivre à ses côtés pour le dernier mois de grossesse de sa femme. Je sais que détestez perdre dans un jeu, et que vous refusez d'abandonner avant d'avoir gagner. Et je sais que vous n'aimez pas que l'on vous touche. Ce qui veut dire... que je me ferais un malin plaisir de vous toucher, déclara Haruchiyo en approchant ses doigts du visage de Rindo.
   — Vous me connaissez bien effectivement, dit le jeune homme en évitant soigneusement les doigts de son ami. Vous ne trouvez pas cela étrange ? D'avoir une... relation avec moi alors que nous nous voyons pour la première fois.
   — Non pas vraiment. Après la rencontre de nos esprits, il fallait bien que nos corps se rencontre.
   — C'est idiot, dit Rindo en riant.
   — Comment se fait-il que vous n'ayez jamais été éduqué dans ce domaine là d'ailleurs ?
   — Je sais comment fonctionne la procréation mais le sujet de l'acte en lui-même n'a jamais été évoqué. Je dois rester pur jusqu'à mon mariage. Enfin je devais... Et j'avais très bien réussi jusque là.
   — Vraiment ? Vous avez pourtant si vite céder à votre plaisir que j'ai du mal à croire vos propos, dit Haruchiyo d'un air rieur.
   Rindo lui jeta un regard indigné.
   — C'est de votre faute, vous m'avez souillé !
   Haruchiyo se pencha vers avec amusement et murmura à son oreille.
   — Je vous ai surtout fait gémir.

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Hihi voilà le premier lemon 🤭 J'espère qu'il vous a plus 👀

Je rappelle juste que y'a pas mal de lemon dans cette fic puisqu'elle repose sur ça, et qu'on parle librement de sexualité. Du coup voilà 👀

Zoubi zoubi :)

ÉpistolaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant