Hey ! J'ai écris un bonus qui se déroule du côté de Keisuke, Kazutora, Chifuyu et Ryusei, lorsqu'ils sont partis voyager en Europe. J'espère qu'il vous plaira !
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La mer était calme aujourd'hui. L'horizon s'étendait à perte de vue et se confondait avec le ciel qui était d'un azur sans nuage. Il n'y avait pas un tâche blanche, pas une brume qui l'effaçait, seulement le soleil lumineux dont la sphère blanche éclairait au zénith. Parfois, quelques oiseaux marins traversaient le ciel et plongeaient vers la mer, ils disparaissaient un instant, et ressortaient avec un poisson dansant dans leur bec, une traînée d'eau brillante volant autour de leurs ailes. La mer était paisible et déserte. La brise du vent était légère et ne la dérangeait pas, les vaguelettes allaient et venaient doucement, entourées d'une belle écume blanche. Le flux et le reflux de la mer était agréable à entendre, c'était un son mélodieux et Keisuke pourrait rester ici à écouter le chant de la mer pendant des heures.
Il était allongé sur un transat, installé au bord du bateau sur lequel il se trouvait. Le pont était désert, le capitaine était à l'avant du navire, tourné vers le sud et de sa cabine, il ne pouvait pas le voir. Son personnel devait être à l'intérieur, occupé à faire le ménage ou bien à se détendre, il ne devait pas y avoir grand chose à faire à présent. En revanche, Keisuke ne savait pas où était passé Kazutora, il était peut-être en train d'écrire ses lettres à Rindo. Il viendrait lorsqu'il en aurait envie.
— Keisuke, appela quelqu'un derrière lui.
En parlant de Kazutora, le voila qui arrivait. Il entra dans le champ de vision du jeune homme et vint se placer devant lui, l'arrachant à sa contemplation du paysage. Il semblait particulièrement fier de lui, un sourire enjoué étirait ses lèvres et son menton était légèrement relevé. Il portait un long kimono bleu nuit qui tombait jusque sur ses chevilles et des tigres blancs étaient cousus sur ses longues manges. C'était le kimono qu'il mettait après avoir pris un bain, lorsqu'il s'apprêtait à se coucher. Et généralement, il ne mettait jamais rien en dessous, ce qui voulait dire qu'il était très certainement nu actuellement. Keisuke sourit en y songeant, et le regarda de haut en bas sans faire d'effort pour être discret.
— Tu te souviens quand nous sommes passés chez moi avant de partir en voyage, demanda Kazutora en s'approchant de son transat.
— Au Laos, demanda Keisuke en haussant les sourcils.
— Oui. J'avais récupéré quelques affaires chez moi et je veux t'en montrer une.
— Oh oui ? Qu'est-ce donc ?
— C'est un bijoux que l'on m'a offert.
— Où est-il ?
Kazutora sourit et dénoua son kimono. Il l'ouvrit lentement et le laissa tomber au sol. La soie glissa avec délicatesse sur son corps nu, caressant ses formes avec élégance, avant de tomber sur les planches du pont sans un bruit. Keisuke écarquilla les yeux, sa bouche s'ouvrit toute seule alors que son cœur loupait quelques battements.
Le bijoux que portait Kazutora était en réalité une robe de diamant. Il n'y avait pas un bout de tissu, pas un bout de soie, de coton ou même de mousseline. Il n'y avait pas une étoffe, rien pour véritablement couvrir son corps, sinon des pierres précieuses. C'était une toile de diamant, une dentelle de perles. Des fils transparents se reliaient entre eux et constituaient les bases de la robe, et différentes pierres précieuses y étaient accrochés. Des fils, sur lesquels étaient accrochées des perles blanches nacrées, entouraient sa poitrine en dessinant deux larges triangles. De leur base partaient des lignes de diamants qui étaient si lumineux à la lumière du soleil que Keisuke peinait à les détailler. Elles se reliaient, se croisaient, se courbaient et partaient en arabesques, elles soulignaient les courbes de son corps, mettaient en valeur chaque forme qu'il fallait contempler, et faisaient en sorte de conduire le regard sur les parties du corps les plus interessantes. La parure descendait juste sous ses fesses et son entrejambe, et lorsque Kazutora se tourna, Keisuke put voir que son dos était presque entièrement nu, il n'y avait qu'une unique chaîne d'argent ou bout de laquelle se balançait un diamant taillé en forme de sphère, qui pendait le long de sa colonne vertébrale et tombait juste au creux de ses reins délicieusement cambrés. Et ses fesses étaient évidemment décorées de pierres précieuses, tout comme ses épaules et ses bras.
Keisuke avait beaucoup de mal à réagir et à sortir de sa contemplation. Il n'arrivait pas à savoir s'il était plus émerveillé par la parure, par le nombre de diamants qui se trouvaient dessus, ou par le corps de Kazutora qui était digne de celui d'un dieu grec. Il était un véritable Apollon, n'importe qui serait envouté par ses courbes... Keisuke avait toujours su qu'il était magnifique et que sa silhouette était particulièrement bien dessinée mais... Là c'était tout autre chose... Surtout qu'il était entièrement nu...
— Alors comment me trouves-tu, demanda Kazutora en passant ses mains le long de son corps avec sensualité.
— Tu es... Tu es... Tu...
— C'est joli n'est-ce pas ?
— Tu es... C'est... C'est...
— As-tu oublié comment parler, demanda Kazutora avec un sourire amusé.
— Kazutora il ne faut pas me faire cela... Mon cœur ne bat presque plus, dit le jeune homme en portant la main sur son cœur.
— Je suis si beau que ça ?
— Beau est un terme bien faible pour te décrire... Tu es divin...
— C'est de me voir nu qui te fait cet effet, ou c'est cette robe ?
— Un peu des deux... Si je ne t'aimais pas déjà, je crois que tu m'aurais immédiatement envouté, dit Keisuke en se sentant rougir.
— Je pourrais envoûter n'importe qui avec cette parure, si tes servantes arrivaient elles tomberaient immédiatement sous mon charme.
— Elles n'ont pas intérêt à pointer le bout de leur nez sinon je les jette moi-même à la mer, dit aussitôt Keisuke. Mais qui donc t'as offert cela ?!
— Un client chez qui je passais beaucoup de temps. Il était plutôt gentil, il était très respectueux. Je voulais vendre cette robe mais je n'avais pas le droit, c'est dommage, elle aurait fait ma richesse et j'aurais pu être tranquille.
— Elle te va magnifiquement bien, dit Keisuke sans parvenir à détacher son regard de son corps. Mais tu n'as pas peur de te balader ainsi sur le bateau ? Tu pourrais être vu...
— Ça ne me dérange pas d'être nu, ce n'est pas comme si personne ici ne m'avait jamais vu nu. Ça te dérange ?
— Je ne plaindrais jamais que tu sois nu, dit Keisuke d'un air entendu.
— Parfait !
Kazutora retira soudain sa parure, faisant de nouveau écarquiller les yeux à Keisuke. Il les écarquilla même tellement que ses yeux s'exorbitèrent. Kazutora posa comme si de rien était sa robe sur le transat libre à côté d'eux, puis il vint tranquillement s'installer entre les jambes du jeune homme et s'adosser contre lui.
— Je vais bronzer avec toi, dit-il simplement.
Keisuke ne bougea pas et le laissa poser sa tête contre sa poitrine. Si tout à l'heure il était resté bloqué sur la parure, à présent il était complètement paralysé. Donc... Son mari, l'homme qu'il aimait et qui lui faisait tourner la tête à chaque instant, celui qui pouvait lui faire perdre la tête rien qu'avec une caresse, venait de se séparer de la seule « matière » qui le couvrait pour se mettre entièrement nu sous ses yeux, et en plus de cela, il venait de s'installer entre ses jambes et s'était installé sur lui. Et évidemment il n'avait pas fait tout cela innocemment, n'importe comment. Non.
Il s'était d'abord déshabillé, si on pouvait dire qu'il était habillé, en lui jetant un regard profond et un intense, ses yeux de miel s'étaient plongés dans les siens et il avait lentement fait glisser sa parure sur ses hanches, sans ciller ni détourner le regard. Il avait tendu le bras avec grâce et laisser tomber sa robe de diamant sur le transat comme s'il ne s'agissait qu'un vulgaire bout de tissu, toujours sans le lâcher du regard. Et puis il s'était assis contre lui avec toute la sensualité qu'il possédait, avant de très légèrement cambrer son dos et de venir coller ses fesses contre son entrejambe, en bombant imperceptiblement son torse pour bien faire ressortir se poitrine saillante.
Keisuke ne savait pas s'il le préférait totalement nu ou avec des diamants sur lui, mais dans les deux cas il avait l'impression que son cœur explosait dans sa poitrine et qu'il brûlait de l'intérieur. Ce n'était pas humain de lui faire un tel effet...
— Tu me provoques, dit-il en essayant de contrôler les pulsions qui l'envahissaient.
— Absolument pas, ce n'est pas mon genre, dit Kazutora en fermant les yeux pour dorer au soleil. J'aime juste ne pas avoir de trace de bronzage. Ça te pose problème ?
— ... Pas du tout.
Keisuke se força à détacher ses yeux du torse de Kazutora et s'obligea à fixer la mer. Il prit une grande inspiration pour tenter de se calmer. Son mari était nu sur lui... Son mari bronzait nu sur le bateau... Une divine créature reposait nue contre lui... Comment était-il sensé rester calme ?! Plus il tentait de se contenir, plus il se sentait durcir !
Le jeune homme leva les yeux et se mordit la lèvre inférieure, implorant le ciel pour que Kazutora ne se rende pas compte d'à quel point il l'excitait. Keisuke voulait garder un minimum de dignité et d'humanité, et ne pas lui sauter dessus comme une bête sauvage. Mais... pour sa défense, Kazutora n'avait pas l'air d'être humain. Aucun homme ne pouvait être aussi beau que cela... Lui il était une créature onirique, un croisement entre la nymphe et la sirène, il suffisait de poser le regard sur son corps pour être charmer et pour en oublier tout le reste. Son charme était au-delà de toutes limites érotiques, il était envoûtant, presque maléfique. Il était d'une perfection olympéenne, lui résister semblait même être une insulte à son égard... Comment Keisuke pouvait-il lui résister ?
Non il devait se retenir et ne pas céder à la tentation. Il devait se murer dans sa contemplation et ne pas fondre sur lui avec sauvagerie. Kazutora était littéralement l'incarnation de la beauté fatale et de la luxure, mais il devait se retenir et garder un minimum de tenue.
— Tu ne veux pas me masser, demanda Kazutora en tapotant sa cuisse qui était pliée.
Il ne pouvait refuser son raison... Mais s'il acceptait et qu'il posait ses mains sur lui... Keisuke allait définitivement être piégé.
— Euh... Je te le ferais ce soir si tu le désires...
— Pourquoi pas maintenant ?
— Car je suis en train de lutter contre moi-même pour te laisser bronzer en paix. Alors s'il te plaît, laisse moi tenter de rester calme...
— Tu trouves ça calme, demanda Kazutora en pressant ses fesses contre son entrejambe durcit.
Keisuke se mordit les lèvres et ferma un instant les yeux. Il était déjà à un stade d'excitation trop avancer, si Kazutora continuait à appuyer de cette manière sur son entrejambe, il n'allait pas tenir longtemps...
— Je te plais comme ça, demanda Kazutora en ouvrant les yeux.
— Kazutora... J'ai déjà du mal à te résiste lorsque tu es habillé alors tu te doutes bien que lorsque tu es nu...
— Alors pourquoi continues-tu de te retenir, demanda son mari en prenant ses mains pour les poser sur son ventre.
Keisuke ne réussit pas à répondre. Il était parvenu à garder ses mains loin du corps de Kazutora, à ne pas toucher sa peau de rêve... Et voilà que Kazutora réduisait à néant tous ses efforts pour se retenir. Mais il ne devait pas céder, c'était lui qui dominait dans le couple, il ne pouvait pas laisser Kazutora faire ce qu'il voulait. Un peu de dignité enfin...
Malheureusement, Kazutora releva ses magnifiques yeux vers lui et lui fit un petit sourire, à mi chemin entre l'adorable et la provocation. Il tenait toujours ses mains dans les siennes, ses paumes étaient posées contre le dos de ses mains. Il entremêla leurs doigts et guida son touché sur sa peau. Il le fit d'abord descendre le long de ses hanches et découvrir leur courbe, la légère forme arrondie qu'elles avaient, et puis il fit glisser ses mains. La pulpe de ses doigts effleura quelques secondes ses fesses et Keisuke rougit de plaisir, mais il n'eut pas le temps de s'attarder sur son corps. Kazutora ne lui laissa pas la possibilité de le toucher plus que cela à cet endroit, il remonta presque aussitôt ses mains, lui arrachant le plaisir qu'il aurait pu ressentir, lui faisant seulement entrevoir ce doux sentiment qui l'avait frôlé.
Mais il ne le laissa pas sur sa faim pour autant. Toujours sans le quitter des yeux, il reconduisit ses mains sur son ventre parfaitement plat, dessiné exactement comme il le fallait. Il amena ses mains sur sa taille comme pour lui apprendre les formes de son corps, avant qu'il ne remonte progressivement le long de ses côtes. Keisuke sentit ses doigts passer une première côte, son cœur loupa un battement, il passa une seconde côte, et son cœur loupa un second battement. Un millier d'informations arrivait dans son esprit sans qu'il arrive à toutes les comprendre. Son cœur était irrégulier, il s'arrêtait de battre dans un coup sourd qui faisait trembler son corps, puis il se relançait et tambourinait contre sa poitrine, l'assourdissant de battements. Il avait de plus en plus chaud et il sentait son entrejambe le brûler, surtout que sentir Kazutora qui était toujours contre ne l'aidait pas à se calmer...
Il ne pouvait plus se détacher du regard de son homme, si bien qu'il se sentait noyé dedans. Les yeux de Kazutora l'avaient toujours fascinés et il pouvait se perdre dedans sans voir le temps passer, et à présent sa fascination était à son comble. Il voyait presque le miel de ses yeux vibrer, les paillettes d'or qui baignaient dedans semblaient bouger et briller plus que d'habitude. Comme si elles l'appelaient, qu'elles étaient des aimants et qu'il s'en rapprochait sans pouvoir détourner le regard d'elles. Et à travers tout cela il y avait les lèvres de Kazutora... Si Keisuke parvenait se détacher de son regard, il tombait aussitôt sur ses lèvres. Rosées, entrouvertes comme dans un appel silencieux, avec un bel arc de Cupidon, ni trop défini ni trop régulier...
Et en même temps de cette contemplation à laquelle il peinait à s'arracher, il y avait toutes les sensations qu'il lui provoquait. Mais le pire arriva lorsqu'il posa ses mains sur sa poitrine bombée et qu'il fit se serrer ses doigts dessus, en lui jetant un regard intense. Keisuke sentit sa tête tourner, c'était définitivement fini pour lui, il ne pouvait plus s'échapper.
— Ce devrait être puni d'avoir une telle emprise sur quelqu'un..., murmura le jeune homme à quelques centimètres de Kazutora.
— Si c'était puni je n'aurais plus aucun charme...
— Je ne t'imagine pas ne plus avoir de charme, dit Keisuke en passant ses pouces sur la pointe de sa poitrine.
— Tant mieux alors, si je n'avais plus de charme tu ne me regarderais plus avec autant d'envie... Même si je constate que tu continues de te retenir... C'est d'être sur le pont du bateau qui te dérange ?
— Je voulais garder un minimum de retenue et de dignité, et ne pas de sauter dessus comme un affamé mais... au final, qu'est que la dignité ?
— Ce n'est qu'un mot, un concept social abstrait, dit Kazutora dans un murmure.
— Absolument... Personne ne saura si j'abandonne mes bonnes manières et que je me comporte comme un sauvage avec toi.
— Non personne... Et puis nous sommes mariés nous faisons ce que nous voulons.
— Tu as raison. Qu'est-ce qui m'empêche de faire l'amour à mon mari quand et où je le veux ?
— Absolument rien. Si tu en as envie, tu peux me faire l'amour là, maintenant, tout de suite, dit Kazutora avec un regard intense.
— Tu veux que je te fasse l'amour, demanda Keisuke en serrant sa poitrine.
— J'en meurs d'envie.
Il n'en fallut pas plus à Keisuke que cette simple phrase, que Kazutora avait pris soin de prononcer d'une voix grave et trop craquante pour que son cœur tienne. Il fondit sur les lèvres de son mari et les mordit presque tant sa passion était forte, mais Kazutora lui rendit son baiser avec autant de sauvagerie. Il pressa sa bouche contre la sienne pour lui voler ses baisers et leva l'une de ses mains pour la poser sur sa joue. Toucher ses lèvres enleva le peu de retenu que Keisuke parvenait à garder. Comme un éléments déclencheur, leur baiser embrasa son corps et il sentit son plaisir se libérer d'un coup. Il ne servait plus à rien de se contenir, Keisuke avait abandonné toute idée de dignité et de bonne manière.
Il était beaucoup plus pudique que Kazutora, surtout parce qu'il n'avait pas la même vision du corps et de la nudité étant donné leur différent parcours. Il n'aimait pas avoir à se mettre nu devant ses femmes de chambre pour qu'elles le préparent, alors se mettre nu ou faire des choses intimes sur le pont d'un bateau... Il n'aurait jamais pensé que cela lui arriverait. Rien qu'avec ses anciens amants, il ne se mettait pas souvent nu, il ouvrait juste suffisamment ses kimonos pour pouvoir s'occuper de ses partenaires. Mais avec Kazutora... Il en oubliait complètement sa pudeur. Avec lui il avait une folle envie d'être nu contre son corps, de coller son torse dévêtu contre le sien, mêler ses longues jambes dénudées aux siennes, et juste revenir à son état primaire dans ses bras.
Avec lui... Il aimait encore plus les plaisirs charnels, et surtout le faire n'importe où, même sur le pont d'un bateau alors que son personnel, et Chifuyu et Ryusei, pouvaient arriver à tout moment. Mais cela n'avait plus d'importance. Keisuke ne voulait plus que Kazutora et ne pensait plus qu'à lui. À le toucher, le sentir, l'embrasser, le posséder. Le reste ne comptait plus.
— Je peux te toucher, demanda-t-il d'une voix tremblante.
— Oui, répondit Kazutora en fermant les yeux.
Keisuke fit passer son bras autour de la taille de son mari et le serra contre lui alors qu'il se redressait bien contre le dossier du transat, puis il laissa sa main tomber entre ses jambes et prit son membre entre ses mains.
— Oh oui, murmura Kazutora en se cambrant.
Keisuke commença à faire bouger sa main sur lui, les joues empourprées de rouge. Il pencha son visage en avant et ses lèvres rencontrèrent la peau de son mari, elle était tout aussi brûlante que la sienne, prête à recevoir ses baisers. Il l'embrassa alors avec envie comme s'il pouvait la dévorer. Chaque baiser le nourrissait, ils le galvanisaient et donnaient de la force à son plaisir, ils le faisaient sombrer un peu plus. Leur respiration devenait de plus en plus forte, la poitrine de Keisuke gonflait et venait caresser le dos de son homme, son souffle s'échouait sur sa nuque et le faisait trembler. Chaque bouffée d'air marin était comme une bouffée de luxure, ils la respiraient et s'en enivraient, elle leur faisait tourner la tête comme une ivresse passagère et rendait leur esprit incapable de fonctionner.
C'était cela, Keisuke était ivre de Kazutora. Ivre de son corps, sa peau douce, sucrée de lotion de soin et salée par l'eau de la mer, ses formes toutes dessinés avec une perfection divine, les gouttes de sueur qui cristallisaient sa peau, sa poitrine qui se soulevait sous ses lourdes inspiration, sa pomme d'Adam qui montait et descendait sous sa peau, sa main tremblante accrochée à lui, et ses sourcils froncer par le plaisir... Il était ivre de ses gémissements, un son à la fois doux, presque silencieux et discret, retenue, un petit soupir aigu, et à la fois puissant, grave et si prenant... Il était ivre de son parfum, de cette odeur indescriptible qui embaumait son corps, un mélange de fleur et de sucre... Il était ivre de lui, de tout son être.
— Je ne tiens plus, gémit Kazutora en se tournant vers lui.
Il plaqua ses lèvres contre les siennes et l'embrassa fougueusement. Keisuke lui rendit immédiatement son baiser. Il défit à la hâte sa chemise de lin et l'envoya au sol, puis il retira son pantalon et son caleçon, peinant à faire ses gestes avec Kazutora qui l'embrassait furieusement et son incapacité à se détacher de lui. Mais il parvint à se déshabiller entièrement et tira son mari sur lui pour enfin le serrer contre lui.
— Tu es sûr que ça ne te dérange pas de le faire ici, demanda Kazutora pour être sûr que tout allait bien de son côté.
— Oui, j'en ai envie ne t'inquiète pas, dit Keisuke d'une voix empressée.
Kazutora lui sourit. Keisuke le prit par la taille pour surélever son bassin, puis il entra doucement en lui, plongeant son regard dans le sien. Il pouvait se permettre de le posséder sans avoir besoin de le préparer avant, Kazutora était habitué à le recevoir et si jamais il sentait que cela serait douloureux pour lui, il le prévenait et alors Keisuke prenait le temps de le détendre.
Le jeune homme poussa un profond soupir de plaisir en entrant dans son homme, mais il maintint leur contact visuel et caressa ses hanches. Son bassin commença par donner de lents coups à celui de Kazutora, de petits et délicats coups qui le faisaient aller de plus en plus profond en lui. Chaque petit mouvement faisait davantage rougir ses joues, plus il entrait en lui, plus Kazutora ouvrait la bouche et fermait étroitement les yeux. Il se tenait à sa nuque, son front était posé sur le sien et son ventre caressait le sien. Si Keisuke était enivré de plaisir, ce n'était rien à côté de lui. Toute conscience semblait avoir quitté son corps, comme s'il n'était plus qu'un être plein de plaisir et qu'il ne pouvait plus réfléchir.
Keisuke sentait que Kazutora planait, perdu sur un petit nuage entre la réalité et le septième ciel. Il était déjà au bord de l'extase, son corps couvert de braise tremblait de plaisir. Keisuke sentait déjà sa prostate, il la frôlait imperceptiblement, avec provocation. Il savait qu'il ne suffisait que d'un coup plus fort que les autres, d'un baiser au creux de son cou et d'un petit gémissement près de son oreille, et Kazutora perdrait définitivement tout ses moyens. Il ne suffisait que d'un geste.
Keisuke ne savait pas ce qui était le plus jouissif. Faire sien l'homme qu'il aimait, celui qui hantait ses pensées, pour qui il pourrait donner sa vie, le seul qui possédait son cœur. Avoir une relation charnelle simplement, puisque l'acte restait quelque chose de plaisant. Le faire sur le pont d'un bateau, en plein milieu de la mer d'Italie, entouré du chant de la mer, sous le soleil brillant du milieu de journée. Ou bien savoir qu'il faisait l'amour à son mari. Kazutora n'était pas seulement celui qu'il aimait et avec qui il était parti en voyage. Il était plus que cela, il avait toujours été plus, même dans son absence. Et aujourd'hui, il était son homme, il était son mari, le sien, il était l'homme de sa vie.
Keisuke se souviendrait toujours de la tête qu'avait fait Kazutora lorsqu'il l'avait demandé en mariage. C'était ici même justement, lorsqu'ils longeaient les côtes du Portugal. Ils étaient installés sur ce transat, Kazutora était blotti dans les bras de Keisuke, il devait être aux alentours de quatre heures. Ils ne se parlaient pas, ils étaient juste ensemble, l'un contre l'autre, et contemplaient le paysage en se berçant. Keisuke caressait les cheveux de Kazutora et l'embrassait de temps en temps, lorsqu'il lui avait soudain dit « Je veux être ton homme ».
Il avait sorti cela après un bon moment de silence et Kazutora n'avait pas tout de suite compris, alors lorsque Keisuke lui avait dit qu'il voulait l'épouser et qu'il lui avait offert une bague, il avait fondu en larmes. Mais il avait dit oui. Ils s'étaient fait faire de faux papier en Espagne et ils s'étaient mariés là-bas, Keisuke devenant Madame Baji pour épouser Kazutora. Il avait même porté une robe pour leur mariage, ce qui avait beaucoup fait rire Chifuyu et Ryusei, qui s'étaient moqués de lui pendant plus d'une semaine (ils riaient beaucoup moins lors du mariage cependant, ils étaient tous les deux en larmes). Keisuke n'en avait pas grand chose à faire du vêtement qu'il portait. Ce n'était que du tissu. Que ce soit une robe, un pantalon, un kimono ou un costume européen, le plus important était qu'il épouse Kazutora. Et il l'avait fait. Il avait épousé l'homme de sa vie et même si leur mariage n'était, au fond, pas très officiel et légal, c'était la plus belle chose qui ne lui était jamais arrivée.
Et puis se marier en Espagne avait été amusant. Keisuke avait fait un discours en espagnol, il connaissait la langue grâce à son éducation de noble, et le prêtre parlait espagnol. Ce qui voulait dire que tout le monde avait compris ce qui était dit sauf Kazutora, alors qu'il s'agissait tout de même de son mariage. Il s'était contenté de hocher la tête en souriant et de dire « ¡ Si ! ¡ Si ! », ce qui était plutôt drôle.
Kazutora était devenu son mari, il était sien désormais. Rien au monde ne pourrait davantage combler Keisuke. Sauf peut-être avoir des enfants avec lui, mais étant donné qu'il n'était pas réellement une femme, cela allait être compliqué...
Keisuke regarda longuement son époux, qui haletait et bougeait de plus en plus vite sur lui. Cela ne faisait aucun doute. Depuis qu'ils étaient mariés, Keisuke aimait encore plus faire l'amour à Kazutora, leur mariage apportait une délicieuse saveur à leur plaisir charnel.
— Keisuke, murmura Kazutora, à bout de souffle. Je ne peux plus attendre...
Keisuke répondit par un puissant coup de bassin, qui fit crier son mari de surprise. Il le fit pleinement sien et répéta ses mouvements de bassin, avec de plus en plus de force. Kazutora sourit avec soulagement, il fit onduler son bassin sur le sien avec sensualité, une main toujours agrippée à sa nuque, et son autre main posée sur l'une de ses cuisses pour s'appuyer dessus et se cambrer. Keisuke le parcourut du regard et se mordit la lèvre avec plaisir. Il avait définitivement la plus belle des créatures jamais créées dans ses bras, Kazutora ferait s'arrêter son cœur un jour...
Faire l'amour avec lui était comme faire l'amour à un ange. C'était exactement cela. Keisuke avait épousé un ange tombé du ciel, et lui faire l'amour c'était faire un voyage au paradis, s'étreindre dans les nuages et planer comme si de l'opium coulait dans ses veines. Kazutora ne pouvait pas être qu'un simple humain...
— Je vais venir, murmura le jeune homme d'une voix essoufflée.
— Oui..., ne put que répondre Kazutora.
Keisuke serra sa taille, le cœur battant, et s'acharna alors sur sa prostate en lui offrant toute l'énergie qu'il possédait. Et comme il l'avait senti, il ne suffit que d'un simple coup pour les envoyer tous les deux au septième ciel.
— Oh oui, s'écria Kazutora en se cambrant davantage.
— Kazutora, gémit Keisuke en le martelant de coup de reins sans répit. Oh ! Oh !
— Oui ! Oui ! Ou... Keisuke, haleta Kazutora en se vidant sur lui, au moment même où Keisuke atteignait lui aussi la délivrance.
Une violente décharge parcourut le corps de Keisuke et il entrevît les portes du paradis, brillantes, éclatantes, avant de soudain redescendre brutalement sur terre. Le jeune homme poussa un gémissement à l'oreille de son mari et s'immobilisa. Peu à peu, son esprit réintégra son corps et il réapprit à respirer. Le décor réapparut, le sol du pont, les bords du bateau, et la mer qui les entourait. L'ivresse le quittait doucement, et laissait place à un profond sentiment de bien être.
— Je t'aime, dit Kazutora en déposant un petit baiser sur ses lèvres.
— Je t'aime encore plus, dit Keisuke en se retirant de lui. Tu es la source de tous mes fantasmes.
— J'en suis bien heureux ! Si j'avais su qu'il suffisait que je te montrer mes bijoux pour t'exciter à ce point, je l'aurais fait plus tôt, dit Kazutora en s'allongeant sur lui pour se reposer.
— Et si j'avais su que tu possédais une telle parure, je t'aurais demandé de la porter plus tôt...
— Je te montrerais les autres parures que je possède alors.
— Tu en as d'autres ?!
— Oui j'en ai plusieurs, mais je te les montrerais une à une, sinon je crains que ton petit cœur ne tienne pas le choc, dit Kazutora en caressant sa poitrine.
— Mon cœur menace de lâcher à chaque regard que tu poses sur moi...
— Et le mien menace de lâcher chaque fois que je pense à toi... Nous serons les causes de nos propre mort Keisuke...
— Je veux que tu sois la seule cause de ma mort, sinon je refuse de mourir, dit le jeune homme en entourant son mari de ses bras. La mort n'a de sens que si elle vient de toi.
— Alors je garderais la mort éloignée de toi aussi longtemps que possible, répondit Kazutora.
Keisuke sourit et caressa les cheveux de son homme, mais il n'eut pas le temps de répondre. Des pas firent craquer le parquet du pont et quelqu'un s'avança vers eux.
— Alors les amoureux, vous avez fini de vous féconder, demanda Ryusei en se plantant près d'eux.
— Je vous interdis de regarder mon époux alors qu'il est nu, dit Keisuke en serrant Kazutora contre lui. Allez-vous-en tout de suite ou je me verrais dans l'obligation de vous prendre la vue.
— Oh vous allez m'arracher les yeux ?
— Oui, ou alors vous les crever avec mes escarpins de mariage. Que préférez vous ?
— Je préfère couvrir Kazutora, dit simplement Ryusei en jetant le kimono de Kazutora sur celui-ci pour cacher ses fesses. Nous sortons ce soir, voulez-vous prendre le dîner à Venise ? Chifuyu et moi voulons visiter la ville.
— Pourquoi pas, dit Kazutora en faisant courir ses doigts sur la poitrine du jeune homme.
— Cela pourrait être bien, dit Keisuke.
— Bien alors je vais prévenir Chifuyu. Habillez-vous dans ce cas, surtout vous Keisuke, depuis quand vous mettez-vous nu ?!
— Mêlez-vous de ce qui vous regarde.
— Kazutora vous êtes un chanceux, moi je crois ne jamais l'avoir nu.
— Il réserve son corps pour mes beaux yeux, dit alors Kazutora. Pourriez-vous nous laisser nous revêtir ?
— Oui allez embêter Chifuyu.
— Je préfère l'embêter lui que vous de toute façon, dit Ryusei en se détournant d'eux. À tout à l'heure dans ce cas !
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Épistolaire
FanfictionRindo et Haruchiyo ne se sont jamais vus, et à vrai dire, Rindo n'a pas la moindre idée de ce à quoi Haruchiyo ressemble, tandis que Haruchiyo n'a qu'une vague idée de l'apparence de son futur roi. Pourtant, ils se connaissent par cœur. C'est au fil...