23. Douceur acide

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[Musique pour accompagné la lecture https://www.youtube.com/watch?v=SOn3_0Oav0k Dove Cameron- Boyfriend] 


 Durant tout le repas j'ai ignoré Léa. Ça a quelque peu gâché l'ambiance Alba est très en colère contre Léa. Elle sait depuis le départ que notre flirt n'était pas une bonne idée. Mais là, Léa vient de toucher à notre week-end. C'est un moment important pour nous tous, alors on ne va pas laisser la mauvaise humeur de Léa nous miner le moral.
Nous sommes tous à la piscine. Une petite session nocturne qui fait plaisir. Naë est si sexy dans son maillot, j'essaie tant bien que mal de me modérer. Les lumières sont tamisées, l'eau est chaude, on a même le droit à de la musique. Greg est adossé à un bord et il se relax, Léa est sur un transats en train de faire la gueule, Alba drague le maître nageur... Elle me fascinera toujours.


Naëlle me tourne autour, nous sommes très proche. Mais je suis gênée vis à vis de Léa, je ne pensais pas que tout ça l'affecterait autant. Je suis triste que notre relation se détériore de la sorte. Tant pis, je commence à en avoir marre de culpabiliser, me rendre malade, être triste et ne jamais profiter. Je suis avec celle qui me plaît je ne devrais penser qu'à ça.
Elle s'approche et passe ses bras autour de mon cou, et ses jambes autour de ma taille, j'aime beaucoup ce qui se passe. Nous sommes complices et taquines.
« Alors ? Tu passes un bon Week-end ?
-Je suis contente oui ça se passe bien tout compte fait. Et puis j'aime bien Alba et Greg ce sont deux spécimens vraiment ! Tu ne dois jamais t'ennuyer. Par contre Léa j'ai bien remarqué qu'elle ne m'apprécie pas.
-Mais non c'est pas ça...
-Oh si t'inquiète, mais c'est réciproque. Elle a une façon d'agir et de parler que je n'aime pas. Alors comme ça au moins.
-Tu sais c'est .. Enfin elle est pas tout le temps comme ça.
-J'espère pour elle oui ! D'ailleurs pourquoi vous vous disputiez tout à l'heure ? »

Je n'ai jamais eu de problème avec le fait d'avoir des plans d'un soirs, ou des relations purement physique. Cependant, j'ai le pressentiment que Naëlle ne va pas comprendre.
« Ok t'es sûre de vouloir en parler maintenant ?
-Ça risque de pas me plaire apparemment, alors parle-moi... »

Je ne veux pas lui parler ici devant tout le monde. On monte alors dans sa chambre pour discuter, j'espère, calmement.
« Alors ? Vas y.
-Bon on a couché ensemble avec Léa.
-J'en étais sûre ! Je le savais quand je l'ai vu je me suis dit c'est ton type. En même temps faut avouer qu'elle est canon. D'accord et du coup si c'était qu'une fois ça va non ? Fin je sais pas, pas de quoi se prendre la tête.
-Alors oui je suis d'accord. Mais c'était pas qu'une fois. On était 'sex friends'. Et je n'ai pas voulu aller plus loin parce que bah je n'étais pas amoureuse. Et puis après je t'ai rencontré. Et j'ai stoppé, mais j'ai replongé le soir où je t'ai avoué mes sentiments ... Je me sentais mal et je pensais que c'était foutu. Elle était là et voilà. Par pitié dis quelque chose.
-Ok... Je sais pas si je suis énervée ou choquée. J'ai pas mon mot à dire, on ne se devait rien. Mais j'aurais préférée que tu me dises tout ça avant. Avant le week-end, avant qu'on soit si proche. C'est pas rien quand même.
-Je sais, je sais. Au début je pensais juste que c'était pas si important puis après je me suis un peu dégonflée.
-Je sais ce que c'est... »

Bon j'ai évité la catastrophe. Mais il faut que la situation avec Léa s'apaise, même si je ne suis pas amoureuse d'elle, je l'aime beaucoup, en tant qu'amie et que coloc.

« Je pense que tu devrais parler à Léa... Il reste encore une journée et je ne veux pas subir tout ça.
-Mais je me suis expliquée plus d'une fois. A un moment donné c'est bon.
-T'es sûre de toi ?
-Non mais tu blagues ? Je t'ai pas assez montré que c'était toi ?
-Ok... Pardon je me suis mal exprimée. C'était pas méchant.
-Je lui parlerai promis. On peut pas juste profiter toutes les deux là. »

Nous nous allongeons sur le lit, elle pose sa tête sur mon ventre et je lui caresse les cheveux. Ce moment est tellement doux. J'aimerais que le temps s'arrête. Elle me parle d'elle, son enfance, ses parents. Et la déchirure que c'est de devoir vivre sans eux depuis qu'ils savent son orientation sexuelle. J'espère sincèrement que ça va s'arranger. Moi, j'ai vite pris l'habitude de me débrouiller seule, la solitude me protégeait de la violence. Ce n'est pas une norme mais c'était mon moyen de survie. J'aimerais qu'elle connaisse autre chose que la destruction d'une famille. Et pourtant ses parents doivent accepter qui elle est vraiment sinon ça ne sera pas possible.
Elle pleure un peu et nous nous enlaçons.
Je pense rester cette nuit avec elle. Je n'ai besoin de rien d'autre.
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La vie est une fête.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant