22. Plus tempête que calme.

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 Nous arrivons à l'hôtel après un voyage catastrophique on ne s'est plus adressé un seul mot.
Tout le monde est très fatigué. Nous sommes à la réception, je salue la petite bande rapidement.
Le réceptionniste nous remet les clés et nous indique l'étage pour les chambres.
Alba et Thaïs sont ensembles; Greg a apparemment difficilement accepté de dormir avec Léa parce qu'il voulait une chambre pour lui tout seul, si j'ai bien compris c'est un peu la 'drama queen' du groupe, enfin si on oublie Alba.
On prend le temps de discuter devant les chambres, ils ont l'air vraiment sympas ; si ils fréquentent Thaïs ça ne m'étonne même pas ! J'ai un peur d'Alba elles sont très proches et depuis le début je ne rends pas la vie facile à Thaïs. Je n'ai plus le droit à l'erreur, je peux le faire.

Depuis la dispute j'essaie d'attirer son attention, elle a raison je n'ai pas le droit de leur faire ça. Et cette histoire d'amitié bancale ne m'intéresse pas. C'était violent de me prendre ses réflexions en pleine tête, pourtant elle a eu raison. Je n'assume pas, j'ai peur et comme d'habitude je me défile et laisse l'autre dans la pire des situations. Je lui en demande trop je sais. Mais j'ai peur de la perdre. On ne pourra jamais être amie elle et moi, on se voile la face si on dit le contraire.

Chacun rejoint sa chambre pour défaire les valises et se reposer un peu. Ensuite je crois que le petit groupe a prévu : hammam, sauna, jacuzzi, et piscine rien que pour nous, pendant deux heures. Si ça me permet de me détendre un peu je ne suis pas contre tout ça.
J'allume la télé, en sortant mes affaires je tombe sur le maillot de bain, comment ne pas penser à cette rencontre embarrassante avec Ju'. Julina ou Thaïs, Thaïs ou Julina... Ma tête va exploser. Je suis ici, je devrais simplement profiter de ce week-end et de cette superbe fille.
En parlant du loup, je reçois un texto disant d'ouvrir la porte.

« On peut parler ? Alba s'est endormi, et je trouve pas le sommeil. J'suis pas bien depuis la dispute. Je déteste les embrouilles.
-Merci d'être venue, t'as bien fait de me dire tout ce que tu avais sur le cœur. Et puis c'est mérité. T'as raison je suis lâche. Je pense que dans un coin de ma tête je n'ai pas vraiment fait de choix. Et c'est vrai on peut pas être qu'amies. J'en ai même pas envie.
-Je veux pas être amie avec toi non plus, mais si t'es pas prête à ce qu'on soit ensemble alors j'attends. Je te mets pas la pression mais si tu sais qu'il y aura jamais rien dis-le moi.
-Thaïs, tu sais que je ne ressens pas rien pour toi.
-Mais arrête ! Tu vois même ta phrase ne veut rien dire. Je ne vais pas t'attendre indéfiniment je préfère avoir mal une bonne fois pour toute.
-Putain mais laisse moi finir ! Je suis perdue !Je t'en ai beaucoup demandé ces derniers temps, mais flirter avec toi, apprendre à te connaître te tenir par la main, t'avoir avec moi au quotidien... T'es devenue si importante, t'as une place particulière dans ma vie. Et j'aime ce qu'on vit j'ai pas envie d'aller trop vite tu peux l'entendre ça?
-Je peux tout entendre, ouais. Par contre, ce que t'aime c'est que je sois là, c'est vrai que c'est bien cette petite bulle dans laquelle on est. Mais qu'est ce que tu veux en faire ?
-Bah. »
Je ne sais pas par quel miracle on se fait déranger par Alba. Thaïs va lui ouvrir la porte, elle est enjouée.
« Bon les meufes ! Je vous ai réservé le sauna pour vous deux, on ne peut y aller qu'en petit groupe alors je me suis dit que vous deux d'abord et nous trois après.
-J'sais pas si Naë a envie d'y aller.
-Alors je sais pas mais c'est payé donc mettez vous d'accord. Moi je vais avec Greg parce que Léa dort comme un panda. Ciao »

Nous allons au sauna. Je ne suis pas ravie mais tout est prêt. On ne se parle pas, une fois arrivée Thaïs enfile une serviette et ne m'attends même pas. J'hésite à la rejoindre mais je ne vais pas rester debout bêtement. Nous sommes face à face, je la fixe et elle m'ignore complètement. Ca me fait mal au cœur. Dans ces moments Marcus me manque parce que lui aurait su quoi me dire.
Il faut que j'arrête de fuir.
Je la regarde et elle ne détourne plus le regard, j'ai enfin son attention. Il ne faut pas que je me rate.
« Thaïs, écoute moi. Là tout de suite je veux pas me poser de question. T'es tellement belle. Est-ce que je peux t'embrasser ? »
Ses yeux s'ouvrent en grand, elle est sous le choc, et ne réponds rien. Tout à coup elle se redresse en s'approchant de moi, déposant ses lèvres contre les miennes. Ca y est ! Enfin !

La vie est une fête.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant