Quinze heures. Que fichait Stiles devant chez Liam, à attendre que celui-ci lui ouvre ? Ah, oui. Durant ses recherches, l'hyperactif avait reçu un message alarmant de la part du louveteau qui réclamait son aide à lui et lui seul. Si le fils du shérif avait juste eu envie d'être tranquille après avoir joué la nounou par téléphone avec Scott, il fallait croire que le destin voulait repousser le moment où il se retrouverait enfin seul, tranquille. Stiles entendit un cliquetis mais la porte ne s'ouvrit pas. Son téléphone vibra et il put lire :
« J'ai ouvert. Tu peux entrer. »
Stiles fronça les sourcils. Pourquoi Liam agissait-il avec tant de distance ? La lumière se fit rapidement dans son cerveau : le blondinet devait avoir un problème avec sa transformation ou quelque chose dans le genre. Mais dans ce cas... Pourquoi l'appeler, lui, Stiles Stilinski ? De ce qu'il en savait, il était toujours l'humain faiblard de la meute, celui qu'on laissait derrière par peur non pas qu'il se fasse attaquer, mais qu'il se blesse tout seul. C'était bien ça, l'image qu'on avait de lui. Un pauvre raté qu'on gardait simplement pour sa matière grise, mais qui était bien trop nul pour aller directement sur le terrain. Cet argument rendait d'autant plus incompréhensible le fait que Liam ait besoin de son aide et pas de celle d'un autre membre de la meute, beaucoup plus qualifié. Sans trop d'assurance, Stiles ouvrit la porte et la referma après être entré. Etant déjà venu, il savait où se situait chaque pièce – sa mémoire visuelle était parfois fort utile, si bien qu'il alla directement dans la chambre du louveteau, qui l'y attendait sans doute. Et il avait raison.
S'il avait pensé trouver le jeune sportif sur son lit, il avait par contre eu tort. Liam était prostré dans un coin de la pièce, le dos voûté, les bras autour de ses jambes ramenées vers lui. Il semblait garder cette position depuis un moment, si bien que s'il ne le savait pas, Stiles n'aurait jamais pu deviner qu'il était vite descendu lui ouvrir entre temps. Stiles fut frappé par la fébrilité du jeune homme et autant dire que les tremblements qui secouaient ce corps juvénile et pourtant particulièrement musclé étaient surprenants. L'hyperactif avait déjà vu Liam trembler, oui, mais de colère, et c'était bien différent de la vision qu'il lui offrait actuellement. En fait, le blondinet semblait désemparé, apeuré, atrocement crispé... Pourquoi ?
- Liam, qu'est-ce qui se passe ? Demanda-t-il doucement.
Stiles effectua quelques pas prudents, n'oubliant pas que le louveteau l'avait appelé à l'aide. Si son hypothèse concernant la nature de son problème était juste, l'hyperactif se devait de faire attention. Il était humain lui, et incapable de guérir à la même vitesse qu'un loup-garou.
Le blondinet releva timidement la tête vers lui et sa mine défaite stupéfia Stiles. Si ses yeux étaient fortement cernés, ils n'émettaient pas de brillance surnaturelle et sa peau était plutôt pâle.
- Je... Je... J'ai du mal à... Me contrôler.
Ainsi donc, l'hyperactif avait raison. Sans montrer la peur qui commençait à poindre en lui, Stiles fit encore quelques pas, jusqu'à s'assoir par terre, face à Liam. Il n'y avait même pas un mètre de distance entre eux, mais le fils du shérif tenait à mettre son ami à l'aise, histoire qu'il ne se sente pas monstrueux. Effectivement, l'aider pourrait s'avérer compliqué et s'installer aussi près alors qu'il disait avoir des problèmes pour se contrôler n'était pas très prudent, mais Stiles était ainsi. Il mettait ses ressentis de côté et domptait sa peur irrationnelle d'être blessé. Liam était son ami, jamais il ne lui ferait de mal volontairement et de ce fait il essayait de se convaincre.
- C'est quoi le problème ? Ta colère ? Quelqu'un t'a énervé récemment ? S'enquit l'hyperactif, sans se départir de son ton doux.
- N-non, je... Je me sens seul... Je... J'arrive pas à gérer.
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Behind His Mask
FanfictionStiles sourit. Stiles aime tout le monde. Stiles est la maman de la meute. Stiles est toujours là quand on a besoin de lui. Stiles est l'humain dévoué dont toutes les meutes peuvent rêver. Oui, mais Stiles ne va pas si bien que ça. Non, en fait, son...