Liam resta au sol de longues minutes, incapable de bouger, à moitié nu. Scott était parti depuis trois quarts d'heure et il était là, dans la position dans laquelle l'alpha l'avait laissé. Ses yeux entrouverts étaient vides et secs. Il aurait pu pleurer, s'il lui restait des larmes, mais il n'en fit rien. Parce qu'il avait tout lâché. Parce qu'il se sentait profondément coupable. Parce qu'il pensait le mériter. Parce qu'il l'avait mérité. Parce qu'il était un monstre et que tout ça n'était que justice.
Il avait fait du mal à Stiles, il s'était pris le retour de bâton en pleine face et ce n'était pas près de se terminer.
Parce que Scott avait dit que ce serait leur petit secret. Qui était-il pour contester son alpha, d'autant plus si celui-ci arrivait à l'immobiliser avec une grande aisance ? Qui était-il pour dire non ? Qui était-il ? Le néant. Il n'était plus rien, ni personne.
xxx
Isaac se mit à haleter bruyamment et serra sa main sur son haut, au niveau de son cœur. Sa vue se fit floue, il perdit l'équilibre et sentit deux bras fins le retenir pourtant fermement.
- Isaac, qu'est-ce qui t'arrive ? Isaac ? L'appela Lydia, inquiète.
Elle l'accompagnait au loft et ils venaient d'arriver devant l'ascenseur. Le bouclé, depuis sa crise du fameux samedi, recommençait à dormir chez Derek de temps à autres. Le samedi soir, il avait occupé la chambre d'ami, se sentant trop fragile pour rentrer chez lui. Le dimanche, il avait pu retourner à son appartement. Mais cet après-midi, lorsque son aîné l'avait appelé, il avait ressenti l'étrange besoin de ne pas rester seul et d'aller se terrer dans la chambre d'ami. La solitude lui faisait peur. Refaire une crise et faire une connerie que personne ne pourrait arrêter. Alerter ses voisins, risquer que l'on découvre sa nature lupine. Le loft de Derek, outre la maison de Stiles, était son refuge depuis longtemps. Il avait carrément un double des clés. Et puis, l'ancien alpha agissait avec lui comme un aîné avec son cadet. Même si au départ, c'était un peu difficile entre eux, le Hale s'était très vite retrouvé à prendre soin de lui, comme un membre de sa famille. Isaac n'oublierait jamais que c'était lui qui l'avait sauvé lorsque son père était encore en vie et qu'il le maltraitait jour et nuit. Stiles était également précieux pour lui, c'était la deuxième personne à qui il pourrait confier sa vie. N'était-ce pas lui qu'il allait voir lorsqu'il faisait des cauchemars.
Stiles.
- Je... Je sais pas...
Son souffle était court.
Stiles.
Il se sentit mal, nauséeux, ressentit un mal-être profond qui le fit vaciller. De sa force toute relative, Lydia l'aida à s'assoir – c'était nettement plus simple pour elle – et se mit devant lui. Isaac était pâle comme un linge et les yeux observateurs de la banshee notifièrent les quelques gouttes de sueur perlant sur ses tempes et son front. Elle prit son visage en coupe dans ses mains et essaya de capter son attention.
- Isaac ! Isaac, s'il te plaît, regarde-moi ! L'implora-t-elle alors que le stress l'envahissait.
Mais il avait bien du mal. Son angoisse à lui montait en flèche. Il pensait à Stiles. Il ne pensait qu'à Stiles. Quelque chose n'allait pas. Il le sentait. Il devait le dire à Lydia, oui, le lui dire ! Tant pis pour la tranquillité et la vie privée de Stiles, il fallait qu'ils aillent le voir.
Dans l'idée, oui.
Mais il peinait à respirer, son cœur battait beaucoup trop vite et un froid désagréable l'envahissait. C'était comme s'il était malade.
- S-Stiles, articula-t-il péniblement.
- Quoi, Stiles ? Demanda la banshee, qui ne savait pas trop comment réagir.

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Behind His Mask
FanfictionStiles sourit. Stiles aime tout le monde. Stiles est la maman de la meute. Stiles est toujours là quand on a besoin de lui. Stiles est l'humain dévoué dont toutes les meutes peuvent rêver. Oui, mais Stiles ne va pas si bien que ça. Non, en fait, son...