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Sienna

Lorsque le second cri à raisonner, j'ai décidé de prendre mon courage à deux mains et d'aller voir ce qu'il pouvait bien se passer en bas.

Sûrement une belle connerie mais j'ai besoin de savoir d'où ils proviennent.

Avec difficulté je me lève de mon lit pour me diriger vers l'escalier face à celui qui mène à la cuisine au sous-sol, une fois descendu je me trouve face à une énorme porte en métal d'où semble provenir ces fameux cris.

Je colle mon oreille à cette dernière pour essayer de discerner quelque chose mais à part ces hurlements rien n'est audible pourtant quelque voix se font entendre quand le silence revient.

Je reste plantée devant cette porte quelque minute pour réfléchir à ce que je dois faire : ouvrir ou non cette porte et voir ce qu'il s'y passe au risque de découvrir un massacre.

Je décide de l'ouvrir avec difficulté, en passant ma tête à travers l'embrasure de celle-ci je tombe face a trois hommes dont le visage met familier.

Gianni, Tony et Samir.

L'odeur de sang et de moisissure qui émane de cette pièce me donne des haut-le-cœur dès que l'odeur atteint mes narines.

En observant mieux les trois hommes face à moi je crois apercevoir derrière eux un quatrième homme, plus j'observe cet homme ou du moins ce qu'il en reste plus je remarque que je le connais lui aussi.

Julian est attaché à cette chaise, mort.

La peur m'envahit instantanément, mais je vois clairement que son visage est en sang ainsi que le reste de son corps dont certaine partir sont manquantes.

Ma tête me hurle de partir en courant loin de cette pièce.

Mais mon coeur, lui, ne s'est jamais senti aussi léger.

D'une légèreté folle de savoir que cet homme, ou plutôt cet animal, qui ma fait tant de mal ne pourras plus jamais m'en faire.

Ni à moi ni à d'autres femmes.

Les larmes montent seules et les retenir c'est presque mission impossible.

Je m'approche de son corps sans vie pour me placer devant et le regarder.

Des images de ce qu'il ma fait dans cette cave me revienne mais je sais que plus jamais il ne me fera de mal alors je ne me suis jamais senti aussi bien.

Ce n'est pas du bonheur même si j'aurais pu le croire, non c'est juste un soulagement si grand que jamais je ne me suis senti aussi bien depuis plus d'un an maintenant.

Je n'ai aucune pitié pour lui, il mérite ce qui vient de lui arriver.

Les larmes sont devenu impossibles à retenir quand je réalise qu'il ne pourra plus jamais me faire de mal.

Je suis incapable de dire quoi que se soit quand je me retourne face aux hommes qui ont les yeux fixer sur moi me questionnant du regard, se demandant à quoi je pense ou encore ce que je peux bien ressentir.

Les mots sont trop lourds et durs dans ma gorge tant le soulagement est fort.

La seule chose que je parviens à dire c'est un mot.

- Merci.

Je ne veux pas entendre quelque chose venant d'eux, je ne veux qu'une seule chose : être seule.

Je vais vers la cuisine à grand pas pour me servir un immense verre d'eau que je bois d'une seule traite.

Être seule me fais un bien fou parce que je comprends que je vais pouvoir continuer d'avancer et de me reconstruire, reprendre ma vie où ils avaient décider d'y mettre un stop.

SIENNA | tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant