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La douleur.

La haine.

Un mauvais mélange quand ces deux sentiments sont associés dans un seul corps, aussi destructeur que bénéfique dans certains cas.

Deux sentiments qui, malgré qu'ils ne vont pas ensemble, ne sont jamais l'un sans l'autre, la haine remplaçant la douleur. La haine pour une personne étant moins compliquée à comprendre et à gérer que la douleur de la trahison.

La douleur psychologique de ce que je viens d'apprendre s'accompagne d'une douleur physique. Mais cette même douleur physique est à des endroits imaginaires de mon corps, des endroits qui ne peuvent pas avoir mal, qui ne peuvent pas avoir de douleur en temps normal.

Mais la trahison est la pire des douleurs non ? Car on ne sait jamais vraiment d'où elle viendra précisément.

Je ne veux pas savoir ce qu'il a fait, je ne veux pas l'apprendre d'une autre bouche que la sienne.

Je ne veux pas savoir.

J'ai peur de savoir parce que au fond mon esprit à déjà compris de quoi il s'agit mais le déni se charge du reste, de changer la réalité perçu par le cerveau.

Par protection.

Protection plus néfaste que bénéfique.

Deux jours passent, deux jours où mon cerveau ne parvient pas à penser à autre chose.

Deux jours où des milliers de questions de heurte dans mon crâne, deux jours où ma haine n'a fait que grandir pour Samir.

La haine que je lui porte est aussi grande que mon attachement envers lui, car là où il y à de la haine il y a forcément eu de l'attachement voir de l'amour.

Plus l'amour est grand plus la haine sera grande, forte, intense mais surtout destructrice.

En arrivant dans ma chambre d'hôpital, Tony ne parle pas, ne sourit pas ce qui rend l'ambiance encore plus pesante. Aucun de nous ne parle, par peur de dire quelque choses qui fasse plus de mal à l'autre ou juste parce que la présence de l'un est l'autre est suffisante pour nous soulager.

Une heure et demie plus tard, après avoir écouté les soins que je devrais avoir durant quelques jours encore nous signons les papiers de sortie avec de faux noms.

Si mes blessures vont mieux malgré quelques douleurs de temps en temps, je ne me sens absolument pas bien. Mon cœur palpite, mon cerveau tourne à mille à l'heure, mon sang pulse dans mes veines.

Le trajet jusqu'à la maison me paraît insoutenable tant il paraît long.

Nous n'avons toujours pas prononcer un seul mot lorsque nous franchissons l'entrée de la maison pour nous diriger vers le salon.

Tony voit bien que j'ai du mal à marcher, il me prend alors dans ses bras pour m'asseoir sur un fauteuil face à Gianni qui est entouré d'une dizaine d'hommes masqués et armés face à lui. Personne ne nous avait remarqué mais quand Tony m'assoie plus personne ne parle et tout les yeux nous fixe, Gianni fusillant Tony du regard pour je ne sais quelle raison absurde?

- Bon maintenant qu'une des principales concernées nous fait honneur de sa présence on va pouvoir poursuivre.

Sa voix est dénuée de toute émotion, comme si un robot parler à sa place, comme si son humanité l'avait abandonnée à cent pour cent.

- Vous êtes mes meilleurs hommes alors je compte sur vous pour me retrouver cet enfoiré le plus vite possible pour qu'il soit puni pour sa trahison.

Un homme prit la parole avant que Gianni ne puisse continuer, ce qui le rendit furieux.

- Mais qu'est ce qu'il a fait pour trahir le cartel Gianni ? Au dernière nouvelle c'était le meilleur mercenaire dans nos rangs alors quelle est sa trahison ?

SIENNA | tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant