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L'échange fut si cordiale que Naruto n'osa pas écarter le petit doigt du schéma pré établi. Il lui tenait les hanches à une distance qui ne pouvait se mesurer qu'en années lumières, et elle lui frôlait les épaules du bout des ongles comme s'il avait la peste.- C'est une boom?
- Ce n'est pas moi qui ai voulu danser.
- Détends-toi Hinata.Quelqu'un passa derrière et il saisit l'occasion pour l'amener contre lui. Ils étaient sortis pour s'amuser pas pour compter les mouches. Il fit abstraction de son léger sursaut et posa les mains sur ses hanches. Mal à l'aise, la violette ne su plus où mettre les siennes. Elle était sûre qu'il le savait, qu'il se rendait compte de son embarras même s'il ne daignait pas l'évoquer. Ses jambes s'emmêlèrent et elle glissa à plusieurs reprise. La musique ralentit et tout le monde s'enlaça pour un slow. Cette fois elle n'était plus embarrassée mais totalement angoissée. Naruto soupira intérieurement, il ne manquait plus que cela pour en rajouter au malaise. Il jeta un œil à leur table pour voir qui était les étudiants dont parlait Hinata. Quand il surpris leur regard elles détournèrent les yeux. Il s'agissait de Tenten et Karui. Deux petites pestes qui adoraient se mêler de ce qui ne les regardait pas.
- Naruto? Chuchota la violette. Je ne sais pas où mettre mes mains.
Il secoua la tête dans un sourire qu'il eu du mal à dissimuler et se redressa pour la regarder dans les yeux. Elle était en effet perdue.
- T'as pas besoin d'être aussi attentive. Dit-il en lui saisissant vigoureusement les épaules. Respire.
Elle s'exécuta, contente d'avoir une pause et lorsque son regard bifurqua vers les autres couples, il lui saisit le menton.
- J'ai dit concentre toi sur moi.
Elle se pinça la lèvre, sentant son odeur envahir ses narines et tenta de ne pas inspirer le poison mortel. Ne pas se concentrer sur lui alors qu'il la tenait aussi étroitement était tout bonnement impossible.
- Suis moi, laisse toi aller. Dit-il guidant ses mains autour de sa nuque.
Sa peau était douce et elle eu envie d'y faire courir ses doigts. Elle sentait ses mèches chatouiller ses phalanges et lorsqu'elle se risqua à frôler sa nuque, il tressaillit. Était-ce son imagination? Son cœur tambourina alors qu'elle ne cessait de se fracasser contre un obstacle invisible. Ça faisait mal sans pour autant faire mal. Un vide semblable au calme plat qui figurait après s'être cogné le coude.
Les pupilles du blond s'agrandirent autant que l'espace entre eux se rétrécit. Cette fois c'est elle qui tressaillit. Elle ne distinguait plus ses iris et s'essayer à les chercher en deviendrait hypnotique. À cet instant ce n'était pas l'océan qui se déchaînait mais un immense vide qui l'attirait inexorablement. Elle aurait aimé savoir ce qu'il y avait dans ces yeux, qui l'attirait comme un papillon vers le soleil.- Tu es magnifique aujourd'hui.
Un sourire timide étira ses lèvres et elle rougit instantanément. De toutes les personnes qui l'avaient complimentés aujourd'hui, Naruto était de loin celui qu'elle attendait le plus. Doucement, il glissa sur ses reins et la pressa contre lui. Elle hoqueta et se crispa, se perdant à nouveau dans toute les carnations de son âme.
- Si j'avais su, je ne t'aurais pas fait attendre.
Elle déglutit quand il caressa sa joue du dos des phalanges. C'était étrangement captivant, la facilité avec laquelle il les avait coupé du monde. Elle attrapa son t-shirt et serra, comme une petite fille se raccrochant à son papa au parc d'attraction. Lorsqu'il se pencha sur ses lèvres, soufflant tout contre, elle inspira brutalement. C'était chaud, comme si elle reprenait l'air qu'il expirait. C'était aussi agréable, car son odeur s'y mêlait et qu'elle emplissait ses sens.
Elle nageait en pleine folie. Tout, depuis le début était irréel. La vitesse à laquelle elle s'était laissée tomber, ce garçon qu'elle connaissait à peine mais qu'elle s'apprêtait à embrasser.

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Brûle Papillon
RandomNaruhina ~ « Et au moment où leurs corps se rencontrèrent, ce fut l'extase. Ils n'avaient jamais rien vécu de pareil. Un tel amour, d'une telle brutalité ne pouvait qu'être néfaste, mais ils n'en avaient que faire. Dans les bras l'un de l'autre...