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Avant de commencer, j'aimerais dire quelque chose. Ce ne sera pas long, pas de panique.
Depuis le début de cette histoire vos commentaires et vos votes me réchauffent le cœur. Je ne m'attendais pas à recevoir autant de soutien, ni à avoir autant de public, surtout que l'univers n'est pas le même. Sachez que chaque mot que vous m'adressez sur votre petit clavier de téléphone, me donne la force d'écrire et de ne pas lâcher à nouveau. Merci pour tout ça ❤️🥲

(parenthèse fermée, bonne lecture ⬇️)

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Le cœur d'Hinata s'accordait parfaitement avec la fraîche nuit qui venait de tomber. En cette saison, on aurait espéré pouvoir faire des balades nocturnes sans avoir à sortir les vestes et les manteaux, mais il fallait attendre que le printemps s'installe complètement. Hinata aurait elle aussi aimé pourvoir apprécier cette balade, se réchauffer loin de la folie des gens, mais tout était fait pour qu'elle passe une mauvaise soirée.
Outre le fait qu'elle soit sortit sans veste, elle avait marché dans une crotte, et ne s'en était aperçue que quelques mètres plus loin alors que ses chaussures étaient complètement bousillé. Après ça il avait commencé à pleuvoir. Rien de bien méchant, mais cela avait humidifié le temps, rendant l'air lourd et les brises glaciales. Enfin elle avait oublié son téléphone portable. Elle aurait pu rentrer sur le campus, au diable sa valise, en appelant un uber, mais c'était impossible sans technologie. Alors elle s'était contenté de marcher dans le vide.
Ses pas sur le béton résonnaient comme un écho. Tap tap, tap tap, tap tap. C'était régulier et ça l'apaisait quelque peu. C'était dans ces moments-là qu'elle repensait à sa mère. Petite, Hinata était jalouse de ses amies lors de la fête des mères. Chaque année elle fêtait deux fois la fête des pères, à défaut de ne pouvoir offrir son cadeau à sa mère. Elle avait longtemps espéré que celle-ci revienne dans sa vie, qu'un jour son père lui annonce que maman était là, et qu'elle pourrait faire tout ces trucs de filles qu'elle n'avait jamais fait. Mais ce fut Juri qui arriva dans sa vie.

La nouvelle l'avait choquée, faisant voler en éclat tout ses espoirs. Sans son cousin Neji et Shino, elle aurait finit dépressive et suicidaire. Ce n'était pas que Juri était une mauvaise mère, c'était qu'elle ne l'était qu'avec elle. Si au début, elle s'était mise en quatre pour plaire à la violette, ce fut tout autre chose à la naissance d'Hanabi. Elle n'avait plus eu envie de faire d'efforts, ni d'accepter les efforts d'Hinata. Comme quoi rien ne pouvait surpasser les liens du sangs. Au final elle avait abandonné, et personne ne s'en était soucié.

Elle releva la tête, fatiguée de compter ses pas et tourna le tète à gauche à droite. C'était le pâté de maison de Shino, la toiture rouge à laquelle il manquait trois tuiles ne laissait pas planer le doute. Ils les avaient cassés en voulant jouer à cache cache. Une idée de Shino qui avait viré au cauchemar quand Neji était allé chercher de l'aide pour les déloger, et qu'ils s'étaient fait taper sur les doigts. Hinata avait été punie pendant 1 mois et n'avait plus jamais retenté pareille expérience. Nostalgique, elle eu envie de le voir. Peut-être accepterait-il de l'héberger pour la nuit, au vu de la situation, retourner chez elle n'était pas une option. Après un long dilemme intérieur, elle s'engagea dans son allée. Le cœur confiant cette fois, quoiqu'un peu inquiète, elle se planta sous le perron et sonna. Le silence l'accueilli, ainsi qu'une bourrasque de vent qui la congela surplace. Tout à coup elle paru moins sûre. Au vue de la manière dont ils s'étaient quittés, peut-être n'était-ce pas une bonne idée de se montrer chez lui à 1h du matin. Elle n'eut pas le temps d'y réfléchir bien longtemps, car la porte s'ouvrît sur Shino en caleçon, les yeux à moitié endormis.

- Merde, il est quelle heure putain, ça va pas? Dit-il d'une voix rauque.

Elle n'osa pas faire le moindre bruit. Ses yeux le détaillèrent de haut en bas, constatant à quel point il avait grandit. Ses longues jambes quelques peu poilues, sa taille fine et ses muscles fermes faisaient de lui un homme aguerri. Elle scruta attentivement son ventre plat et ses bras musclés avant de rougir. Lorsqu'elle remonta sur son visage finement ciselé, elle ne put réprimer un sourire. Ses traits doux mais virils, son petit nez retroussé et ses hautes pommettes lui rappelaient son ami d'enfance. Elle ne sût comment expliquer ce qu'elle ressentait à ce moment-là, mais il le ressentait également. Le brun écarquilla les yeux sous le choc, passant de la surprise à la joie en l'espace d'une seconde.
C'était fou ce qu'elle avait changé. Sa taille s'était affinée, sa poitrine galbée, et son visage affirmé. Elle avait ce même teint de porcelaine, ornée de ces yeux gris si particuliers qui étaient les siens. Des yeux qu'il n'avait vu nul part ailleurs que sur elle.

Brûle PapillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant