Brûle Papillon

22

Tout d'abord je tiens à m'excuser car j'ai été absente trop longtemps. Ensuite je tiens à vous dire que ce sont les derniers chapitres d'une histoire qui n'aura probablement jamais de fin. Je n'arrive pas à retrouver l'envie d'écrire, peu importe le temps que j'y consacre.
Peut-être que je n'ai pas assez essayé, mais je vous remercie d'être resté jusqu'ici et de m'avoir soutenu jusqu'à maintenant. ❤️

——

Elle avait la boule au ventre, d'appréhension, comme si elle pénétrait dans les limbes. C'était un peu ça. C'était son appartement, où il avait passé presque toute sa vie, alors c'était exactement comme entrer dans ses limbes. Vivait-il avec ses parents? Ce serait bizarre qu'il débarque à 10 heure du soir avec une fille à son bras. De quoi ça avait l'air vu de l'extérieur? Amenait-il souvent des filles chez lui? Elle jeta un coup d'œil à leurs mains entrelacées, puis remonta sur son visage. Il était impassible alors qu'il insérait la clé dans la serrure. Elle était curieuse de savoir ce qu'il y avait à l'intérieur, comment était sa chambre, les couleurs de son salon. De chaque petit détail, comme les bibelots avec lesquelles étaient décorés les commodes, ou la taille des coussins. Est ce qu'il était du genre à ranger ses caleçons ou à tout laisser traîner à même le sol? Cuisinait-il?

- C'est pas très propre, je nettoie quand je passe mais j'ai pas eu le temps le week-end dernier.
- Tu vis seul? S'étonna t-elle.
- Ouais.

Il ouvrit la porte et l'invita à entrer. Hinata eu l'impression d'être la première femme à passer cette porte. Elle fit promener ses yeux un peu partout, s'attendant à voir de la saleté encrassé dans les murs et les plafonds mais tout était relativement propre. Sur la droite, le placard à chaussure la fit s'arrêter pour retirer ses basket. Elle les déposa doucement sur le meuble et pénétra à l'intérieur. Le silence qui les accompagnait fut doux et serein. Naruto la regardait lever les doigts pour toucher les cadres à l'entrée. Ils contenaient des photos de ses parents, ainsi qu'une photo de lui enfant posant avec son grand-père. Ce dernier les avaient accrochés en pensant que Naruto serait triste lorsqu'il ne serait plus là. Il avait eu 11 ans à l'époque quand son grand-père lui avait annoncé qu'il perdait la tête. Naruto l'avait remarqué depuis un moment déjà, lorsqu'il avait commencé à jeter les cuillères à la poubelle et les pots de yaourt dans l'évier. Au fur et à mesure ce n'était plus des cuillères qu'il repêchait chaque matin mais des couteaux, puis des assiettes, un jour il avait même retrouvé une casserole entière de nourriture. Il avait posé la question à sa maîtresse et elle lui avait parlé de démence. Il avait assumé que son grand-père en était atteint et avait attendu qu'il lui avoue lui-même. Ça n'était jamais arrivé.

- C'est tes parents? Demanda la violette, la main sur un des cadres.
- Oui.

Elle sourit devant la version adulte de Naruto. Il avait exactement la même tête que son père, les mêmes cheveux, les mêmes traits. La seule chose qui les différenciait était cet air franc et sincère qu'abordait son père, ainsi que le regard doux qui égayait son visage. Naruto tenait son air mesquin de sa mère. Elle avait ce sourire fier, et ce regard portant milles secrets. Aussi profond et inexorable que l'étaient les pupilles du blond. Elle se détacha du cadre et continua à longer l'entrée. Les murs étaient couleur crème, créant un magnifique contraste avec le sol gris pâle. C'était la première fois qu'elle était aussi consciente de ses pas sur le sol. C'était rustique, minimaliste, rangé. Elle était sûre qu'en fouillant dans ses tiroirs, elle aurait du mal à trouver plus qu'un seul verre et un unique set de couvert. Ça collait tellement à l'image qu'elle s'était faite de Naruto.
Elle pénétra le séjour, les yeux grands ouverts sur l'inconnu, savourant l'odeur sucrée du blond émanant des canapés en toile. C'était magnifique. Non pas la décoration, mais l'aura qui se dégageait de l'appartement. Elle était comme baignée dans un pot de miel. Le blond observait ses moindres faits et gestes, se demandant comment elle pouvait être aussi émerveillé. Il avait du mal à croire qu'elle avait trouvé monts et merveilles dans cet appartement, à peine assez grande pour 2.