L'heure avançait au ralentit. Naruto avait l'impression d'être dans une dimension parallèle où le temps s'écoulait différemment. Le premier cours de la journée était sans surprise la physique. La matière qu'il détestait le plus avec le prof qu'il détestait le plus. Il soupira une énième fois et pria pour que la pause déjeuner arrive vite. Il était exténué de sa soirée où il avait bu comme un trou avec ses amis. Le dernier verre proposé par Sai avait contenu une dose massive d'alcool pur, ainsi qu'une intention certaine de détruire ses neurones. Il le soupçonnait de viser sa place dans le top 10, alors qu'il était 76eme.- M. Uzumaki!
Il sursauta, les paupières mi-closes et secoua la tête.
- Si vous voulez dormir faites le chez vous, pas dans mon cours.
- Je dormais pas.Certaines pouffèrent à sa remarque, et le professeur tapa sa règle sur la table pour ramener le silence. Sous ses grosses lunettes rectangulaires, M. Albert était un vieux quinquagénaire à la calvitie bien entamée et aux moustaches étonnement dépourvue de gris. Naruto le soupçonnait de se la teindre. Sinon comment expliquer que ses cheveux soient totalement blancs? Enfin plutôt les trois pousses de soja qu'il avait sur le crâne.
- Ça vous amuse en plus?
- Pas du tout, c'est pas ma faute si cette option est chiante. S'offusqua t-il faussement.
- Je vous invite à nous quitter dans ce cas.Naruto regretta de ne pas avoir choisi la fac où il aurait pu dormir sans qu'on ne le sermonne comme un collégien en pleine crise existentielle. Il se leva, néanmoins ravit, et rangea rapidement ses affaires en fredonnant, avant de gravir les marches deux à deux jusqu'à la sortie.
- Sachez que votre comportement compte dans votre moyenne! L'entendît-il crier au moment où il claquait la porte.
Enfin libre. Il s'étira lentement, avec l'impression que ses membres ankylosés redécouvraient leur fonctions musculaires. C'était fou, alors qu'il n'était assis que depuis 20 minutes. Il rejoignit rapidement la sortie, saluant les professeurs qu'il croisait dans les couloirs et lorsque l'air printanier lui caressa la peau, il inspira à pleins poumons. C'était l'effet que ça fait d'être enfermé aussi longtemps dans la sueur des étudiants acharnés. On passa près de lui avec un regard curieux, et il haussa les épaules en replaçant son sac à dos. Il sortit une cigarette et rejoignit son muret. Le prochain cours intéressant ne commençait que dans l'après-midi, il avait largement le temps de quitter discrètement le campus pour s'aérer l'esprit. Il réfléchit rapidement à tout les endroits sympas dans lesquelles il pourrait aller, mais sa réflexion fut coupée court par la présence de quelqu'un sur son mur préféré. Celui de la cantine, en face du bâtiment des langues et des lettres, où la bouche d'aération donnait de l'air chaud en hiver et de l'air froid en été.
Il s'arrêta à quelques mètres et reconnu sans mal Sakura. Elle était assise, les jambes repliés devant elle, la tête enfouie dans les genoux. Il s'approcha, s'installa à sa droite et tendit les jambes.
- Hey.
La jeune fille sursauta, ne l'ayant pas entendu arriver et tourna vivement la tête.
- Tu m'as fait peur.
- C'est mon mur. Répondit-il en allumant sa cigarette.
- Je savais pas qu'on pouvait posséder des murs.
- T'es pardonnée.Il tira sur sa cigarette et Sakura tendit la main. Il était rare qu'elle fume. À vrai dire elle avait arrêté, trouvant ces engins de la mort totalement inutiles. Il fronça les sourcils en avisant les cernes sous ses yeux. Elle remettait ça. Il ignora sa main tendu et écrasa le mégot.
- Hey! S'exclama t-elle en observant les dernières flammes s'éteindre.
- Qu'est-ce qu'il y a?
- Comment ça?Elle savait qu'il avait compris. Sakura n'était pas idiote, enfin peut-être un peu, mais elle pouvait être intelligente quand la situation l'exigeait. Tout de suite la situation l'exigeait, car elle devait taire les soupçons de Naruto.
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Brûle Papillon
De TodoNaruhina ~ Il est populaire et elle discrète. Elle est timide et lui fier. C'est une histoire clichée, Un amour intense, Un amour qui les consument, Mais un amour dont ils ne peuvent pas se défaire. - « Elle aurait aimé savoir ce qu'il y avait dan...