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Les tonalités résonnaient dans son oreille, sa main tapotait sur son bureau, au même rythme que son pieds, ses cheveux tombaient incessamment devant ses yeux, tandis qu'il luttait pour ne pas raccrocher. S'il était du genre à se ronger les ongles, il les aurait probablement dévoré jusqu'au derme, heureusement ce n'était pas son truc. Il n'était pas nerveux, ni stressé. Il était irrité. Dès l'instant où la mère de Konohamaru était apparue sur le pas de sa porte, son nouveau petit ami sous le bras, le regard brillant de larmes, il avait vu son précieux sommeil disparaître à jamais. Lui qui était déjà à fleur de peau à cause de la violette, après avoir attendu une demi-heure devant son cellulaire en pensant qu'elle le rappellerait, n'avait pas besoin ça.

Il avait d'abord fait la navette entre son visage inquiet et celui de son compagnon, avant de leur demander respectueusement, pour quelle raison ils le dérangeaient à une heure aussi tardive. Ce à quoi Aika avait répondu: « Konohamaru est ici? ». Naruto avait fait un pas en arrière, consulté l'heure sur l'horloge, puis les avaient invités à entrer. Si Aika était venue cherché son fils jusque chez lui, c'est que c'était grave. Là ils avaient expliqués avec un calme olympien que le petit avait organisé une fête dans l'appartement d'Eno, et que le bruit avait poussé les voisins à appeler la police.

Puis Aika s'était arrêté dans son récit, les poings serrés, elle avait déglutit, planté ses yeux dans ceux du blond, et avait lâché:

- Ils ont trouvés de la drogue.

Naruto avait cligné des yeux, une fois, puis avait attendu, pensant qu'il y avait une suite et qu'elle faisait simplement une pause dramatique. Sauf qu'elle attendait sa réaction. Loin d'elle l'idée que Naruto ai influencé son petit d'une quelconque manière, mais le blond était un modèle pour lui. Si Konohamaru trempait dans ce genre de choses, il le savait forcément. Seulement son absence de réaction lui donnait l'air de savoir, et de ne pas savoir en même temps.

- Il s'est enfui alors qu'on le menottait. Avait-elle alors ajouté vigoureusement.

Étant donné qu'ils le cherchait, c'était logique.

- Ils ont trouvé de la drogue sur lui?
- Non, mais certains en avaient sur eux, d'autres en ont consommés et puisque c'est lui qui a organisé la fête, ils pensent que... que...

Elle avait eu du mal à terminer sa phrase, déglutissant à plusieurs reprise pour ne pas laisser tomber les larmes.

- Konohamaru n'est pas ce genre de gamin Aika.
- Je sais, mais pourquoi s'est-il enfui? Il ne l'aurait pas fait s'il n'avait rien à se reprocher.

Sauf qu'elle ne savait pas que le petit avait déjà eu des ennuis avec la police, et que c'était Naruto qui l'avait sortit du poste. Une affaire de vol à la sauvette, qui serait resté sans conséquence, si l'un de ses amis n'avait pas envoyé le commerçant à l'hôpital.

- De la drogue! Commençait-elle à craquer. Je ne comprends ce que mon bébé irait faire avec ça sur lui.

Eno, qui jusque là faisait acte de présence, avait entouré Aika de ses bras et avait tenté de la calmer. Elle avait vidé son sac sur son épaule et n'avait plus rien dit. Pendant près de 20 minutes, les deux hommes avaient patienté dans le silence. Naruto n'avait pas arrêté de jeter des coups d'œil à la montre, sérieusement concerné par ses heures de sommeil, mais également incapable de renvoyer la pauvre femme d'où elle venait. Les minutes s'étaient écoulés sous forme d'heures, comme un long supplice auquel il n'existait aucun analgésique. Puis le blond avait arrêté de compter, soufflé, puis s'était levé d'un fluide mouvement solennel.

- Je crois que j'ai une idée d'où il peut être.
- Vraiment?!

Abasourdie, Aika avait mit un moment à encaisser la nouvelle. Aussitôt son visage avait reprit des couleurs, et elle s'était levé en enfilant sa veste.

Brûle PapillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant