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C'était encore elle. Seule, cachée derrière son rideau mauve et sa longue frange droite. Elle avait comme à son habitude cette barrette papillon coincée sur le côté. Selon Naruto elle servait plus à décorer qu'à retenir ses cheveux. Il n'y avait qu'à voir la manière dont le vent jouait dangereusement avec. Quelqu'un passa et il pencha la tête pour continuer à l'observer. Elle tourna la page de son livre et mis une mèche derrière son oreille. Enfin il pu voir son visage. C'était étrange, car il ne la voyait jamais qu'à la pause. Le campus était immense mais cette fille était si petite et si discrète qu'elle avait l'air de ne pas en faire partie.

Naruto entendit partiellement son ami lui demander quelque chose et hocha la tête machinalement. La violette rehaussa ses lunettes et tourna une nouvelle page. Elle avait l'air nerveuse, remarqua t-il. Il porta sa cigarette à ses lèvres et s'adossa au mur. À quoi pensait-elle aussi ardemment? Elle tourna à nouveau la page et Naruto fut sûr qu'elle ne l'avait pas lu.

- Naruto?
- ...
- Hey. Insista t-on en lui poussant l'épaule.

Il grommela quelque chose d'incompréhensible et tourna la tête vers son ami. Le brun à la queue de cheval fronçait les sourcils.

- Quoi?
- Tu viens ou pas?
- Hein, où?
- La fête de Sakura.
- Ah ouais, ouais.

Pas le moins convaincu, le brun n'insista pas. Il jeta un regard par dessus son épaule et son regard s'accrocha à la silhouette de la violette qui venait de revenir à la page précédente.

- Mec, va la voir au lieu de loucher dessus.
- Tais-toi. Répondit-il en laissant sa cigarette tomber par terre.
- T'as peur de te faire rejeter? Plaisanta un brun à la peau pâle.
- Arrêtez de vous foutre de ma gueule.

Il mit les mains dans les poches et se dirigea vers un des grands bâtiments à gauche. Ses amis lui emboîtèrent le pas en rigolant. Il soupira et leva les yeux sur l'imposant immeuble haut de 3 étages, le plus gros parmi les 4 autres. Le département des ingénieuries et des sciences réunissait chaque année des centaines d'étudiants. Il était la fierté de l'école, car tous y travaillaient comme des damnés, souvent sous ecstasy, pour supporter la pression des examens. Malheureusement pour le doyen c'était aussi le bâtiment au plus fort taux de suicide. Chaque fois que les examens approchaient Naruto comprenait plus ou moins pourquoi tant d'étudiants se donnaient la mort.

- Les pauvres. Murmura son ami à sa droite.

Il suivit son regard et en voyant un groupe de premières années le nez plongé dans un plan, il remercia le seigneur de l'avoir doté d'une mémoire exceptionnelle. Quatre années qu'il était là et certains ne retenaient toujours pas le chemin des dortoirs.

- Ouais.

Il lança un dernier regard au banc en direction de la violette. Elle avait refermé son livre et rangeait méticuleusement ses affaires. Ses gestes étaient lents et délicats, loin d'être brusques comme lui avait l'habitude de maltraiter ses cahiers lorsque pile sonnait. La violette referma son sac, se leva et épousseta sa jupe. Le tissu en cuir secoua sous ses doigts et laissa tomber des rognures. Il en suivit le mouvement et ses yeux roulèrent sur ses jambes galbés. Elles étaient si pâles qu'il pourrait presque voir à travers. Son regard remonta lentement, détailla ses hanches développés et sa poitrine rebondie sous son débardeur à bride. Il s'échoua au creux de sa clavicule où une perle de sueur cavalait jusqu'à la naissance de ses seins. Il s'humecta inconsciemment les lèvres. Il le savait déjà, mais Dieu qu'elle était belle. On lui tapota brusquement l'épaule et il revint sur terre.

- Allons en cours avant qu'elle te vois la mater.
- Je crois qu'elle l'a vu, tout comme la moitié du campus.
- Lâchez-moi. Râla t-il en roulant des épaules.

Brûle PapillonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant