Juste une danse

3- La nouvelle

Pdv Jules

Mais c'est qui elle ?

Elle s'est pris pour qui pour me parler comme ça ?

Faut qu'elle baise un coup et elle sera plus détendu. Je ne l'avais encore jamais vu. Bizarre.

Je ne savais pas qu'on pouvait louer des salles au deuxième étage.

Par contre faut bien qu'elle comprenne qu'il n'y a que le coach Ribero qui me parler comme ça sans s'en prendre une.

Mais bon je ne vais pas tergiverser plus longtemps, je suis déjà en retard à mon entraînement. En tant que capitaine je dois être le plus en forme de l'équipe. Sinon cela serait mal vu.

En route pour les vestiaires, je la vois monter les marches deux par deux comme si elle avait le feu aux fesses.

Une fois les patins enfilés, je fais plusieurs tours de patinoire pour bien finir de m'échauffer et vérifié qu'il n'y aucun accro sur la glace.

Les filets en place, je perfectionne mes tirs. En tant que défenseur, ce n'est pas vraiment mon rôle de tirer pour marquer.

Mais parfois quand j'ai le palet en plein match, il faut que je le tire dans les cages adverses pour essayer de marquer des points.

Puis je m'entraîne sur mes passes pour qu'elles soient parfaites. Il faut que j'excelle car je veux devenir Pro.

Je sais que c'est difficile d'y parvenir mais je mets toutes les chances de mon côté. J'aime aussi beaucoup mes études mais mon rêve serait de devenir professionnel.

Alors quand on m'a promu capitaine, j'ai saisi cette chance et suis très honoré que les gars m'aient choisi.

Je continus ainsi en changeant plusieurs fois d'exercices pendant une bonne heure.

A la fin de l'entraînement, je file sous la douche car je sens aussi bon que si on avait attendu trop longtemps pour manger le reste de jambon au fond du frigo.

En me séchant les cheveux, j'entends du bruit dans la salle de muscu. Je me demande bien pourquoi car je suis seul à part bien sûr l'autre folle de la taille d'un Minimoys.

Je décide d'aller qui peut bien faire du bruit alors que la patinoire est fermée à clé.

Peut-être des imbéciles qui viennent s'amuser ? Si c'est ça je vais bien les remettre à leur place.

Arrivé sur le seuil, je n'y crois pas mes yeux. C'est un tout autre spectacle qui s'offre à moi : La folle qui insulte le sac de frappe en même temps de le frapper.

Sa voix claque dans la salle tandis qu'elle enchaîne des coups sur le pauvre sac de frappe qui n'a rien demandé.

- Mais t'es sérieux de me lâcher 3 mois avant le gala !

Une droite plus un crochet du gauche.

- La prochaine fois que je te vois , je te découpe en petit morceau !

Coup de coude plus middle kick bien placé.

- Je te jure Maël, je vais t'empoisonner !

Coup aux parties plus high kick

Euhhh je dois m'inquiéter qu'elle maîtrise à la perfection les coups de poing et les crochets ?

Elle m'intrigue de plus en plus.

Non mais qu'est ce que je raconte, elle ne m'intrigue pas du tout !

En voyant qu'elle allait recommencer ses coups, je volais à la rescousse de ce pauvre sac de frappe.

- Eh oh du calme, il ne t'as rien fait ce pauvre sac à ce que je sache.

Elle sursauta d'un coup, elle n'a pas dû m'entendre arriver.

- Mais t'es pas bien de surprendre les gens comme ça, grogna-t-elle

- Bon ça va deux minutes là ! Tu vas arrêter de me parler sur ce ton, répondis-je

Elle me regarde en fronçant ses sourcils.

- Oh et pourquoi votre majesté? Dit-elle avec sarcasme.

- Euhhhh la réponse est évidente ! Je suis Jules Oclere !

- Alors Jules Oclere qu'on mette les choses au clair. Tu es un être vivant égal à tous les êtres vivants sur cette putain de planète. Ton corps est constitué de protéines et de gènes et comme par hasard le mien aussi. Alors oui je te parle mal mais le moment est mal choisi, je t'avoue.

Bas ça alors la naine vient de me remettre à ma place.

En voyant que je n'allais pas répondre en prenant un air méchant sur le visage, elle rétorqua avant de quitter la salle

- Ce n'est pas tout mais moi je dois trouver un remplaçant.

Génial elle est pas du tout bizarre, en tout cas paix à l'âme de son « futur remplaçant ».

Tout en fermant la porte de la patinoire à clé, j'envoyais un message à Mathieu, mon meilleur pote.

- Mec faut ramener un truc pour se soir ou c'est bon ?

- Non c'est bon Tom a décidé qu'il serait notre chef se soir.

Je rigolais face à son message car depuis peu Tom essaye des folies culinaires qui n'aboutissent presque jamais.

Tom s'est mon deuxième meilleur pote et on habite ensemble depuis notre L1.

On s'est rencontré au collège et depuis on ne se quitte plus.

Quand j'allais verrouiller mon téléphone, je reçus une notification.

De Marie :

« On se revoit quand ? Ton corps me manque bébé ».

Marie je la vois de temps en temps pour passer du bon tous les deux.

J'avoue que c'est un bon coup et en plus vu qu'elle fait de la danse elle est hyper souple et on peut tester plein de nouvelles choses.

Mais bizarrement ce n'est pas son visage qui s'immisce dans mon esprit mais celui d'un Minimoys avec de grosse lunettes.

Non mais je ne vais pas bien moi. Il faut que je revoie Marie et vite.

« Ce soir je serais libre à partir de 21h »

« Okidoki, à tout à l'heure chéri »

Un frisson de dégout me traversa. Je déteste les surnoms tous mielleux.

Je lui ai déjà dis mais c'est comme si elle faisait exprès de ne pas m'écouter.