La Torture

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La pièce où je me trouvais captive était un antre de désolation. Les murs, d’un gris sale, étaient nus, à l’exception de quelques taches d’humidité qui dessinaient des formes grotesques. Le sol en béton, froid et impitoyable, semblait aspirer la chaleur de tout ce qui osait le toucher. Un unique néon vacillant au plafond jetait une lumière blafarde, donnant à la pièce une atmosphère irréelle et glaçante.

Dans un coin, un vieux radiateur rouillé cliquetait, la seule source de chaleur dans cet espace autrement glacial. Il contrastait avec la froideur ambiante, un rappel cruel de la chaleur du monde extérieur dont Mia était privée. Des chaînes et des menottes étaient fixées au mur, leur métal terni témoignant des horreurs passées. Au centre, une chaise solitaire trônait, comme l’épicentre d’un théâtre macabre où se jouaient des scènes de terreur.

Pas de fenêtres assez grande pour fuir, pas d’échappatoire, juste des murs qui semblent se rapprocher, oppressants, étouffants. C’était une cellule conçue pour briser l’esprit, pour transformer l’espoir en désespoir, et la force en faiblesse.

Le froid du sol se mêlait à la peur qui glaçait mon sang. Mes cheveux étaient saisis dans une étreinte brutale, me tirant en arrière. L’homme sans visage se tenait là, son souffle chaud contrastant avec la lame glacée qu’il promenait devant mes yeux écarquillés.

L’homme sans visage (d’une voix qui suintait la menace) : “Ne bouge pas, ou je te fais une seconde bouche.”

La fraîcheur du métal sur ma peau était un soulagement éphémère face à la chaleur suffocante de la pièce. Il avait pensé à tout, même au chauffage, pour que son confort ne soit pas troublé par nos souffrances.

L’homme sans visage : “Salue tes amis, Mia. Ils verront bientôt à quel point tu es… coopérative.”

Mia (avec défi) : “Jamais !”

Refuser, c’était garder un semblant de contrôle, une étincelle d’espoir. Je ne pouvais me résoudre à être un simple jouet entre ses mains.

L’homme sans visage : “Comme tu voudras. Mais tu apprendras que je commande, et toi… tu subis.”

La douleur fulgurante dans mon dos me coupa le souffle. Une simple incision, une marque de sa domination, parce que je n’avais pas obéi.

Mia : “Aïe !” La douleur était insoutenable, et l’idée d’une cicatrice éternelle, un rappel permanent de cet être dénué d’âme, me hantait déjà.

L’homme sans visage : “Alors, Mia, on dit bonjour à la caméra.”

Mia (la voix brisée par les larmes) : “Bonjour…”

Il caressait mes cheveux comme si nous partagions un moment de tendresse, une perversion de la gentillesse.

L’homme sans visage (s’adressant au commissaire Alan Bloomgate) : “Cher commissaire, que ressentez-vous ? L’impuissance ? L’inutilité ? Vous ne pouvez même pas protéger vos hommes, et vous prétendiez sauver une bande d’amis ? Pathétique.”

Son rire dément résonnait dans la pièce, un son qui ne présageait rien de bon. C’est alors que la réalité me frappa de plein fouet : mes amis étaient peut-être déjà ses victimes…
L’homme sans visage, dont la présence même était une énigme, changea soudain de ton en s’adressant à Jake. Sa voix, dépourvue d’émotion, trahissait une familiarité troublante avec le hacker.

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