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La Révélation De Richy

La salle d’interrogatoire était austère, les murs dénudés ne portant que l’écho de conversations passées. Une table métallique froide trônait au centre, entourée de chaises qui semblaient aussi inconfortables que l’atmosphère qui y régnait. Les caméras, discrètes mais omniprésentes, enregistraient chaque mouvement, chaque parole, promettant une transparence glaciale.

Nous nous installâmes, le silence pesant seulement troublé par le bourdonnement sourd de l’air conditionné. L’inspecteur Alan Bloomgate, après avoir vérifié l’angle des caméras une dernière fois, nous laissa seuls, la porte se fermant derrière lui avec un claquement définitif.

L’attente était un supplice, chaque tic-tac de l’horloge murale martelant le temps qui s’étirait. Puis, la porte s’ouvrit à nouveau, et Richy fit son entrée. Sa démarche était celle d’un homme changé, les traits tirés par les nuits blanches et l’isolement. Mais c’était son sourire, un sourire qui se voulait rassurant mais qui ne parvenait pas à masquer une certaine nervosité, qui captait l’attention.

Hannah se leva brusquement, ses mouvements impulsifs, et l’enlaça. C’était un geste surprenant, chargé d’une émotion brute qui semblait déborder des barrières qu’elle avait érigées. Thomas, à ses côtés, resta figé, son expression mêlant surprise et incompréhension.

Hannah : Je comprends pourquoi tu as agi comme ça, je comprends que tu as fait ça pour moi.

Sa voix tremblait, trahissant un conflit intérieur entre la colère pour la trahison et la compassion pour les raisons qui l’avaient motivée.

Richy s’assit lentement, son regard balayant la pièce avant de se poser sur nous. Il semblait chercher ses mots, conscient de l’importance de ce moment.

Richy : Bonjour Mia, ravi de te voir en vrai. J’aurais préféré dans d’autres circonstances… Salut Thomas.

Il y avait dans sa voix une tentative de légèreté qui sonnait étrangement dans l’air saturé de tension. Nous étions là pour des réponses, pour comprendre les fils tordus d’une intrigue qui nous avait tous pris dans ses mailles.

Mia : Pourquoi, Richy ? Pourquoi tout cela ?

Ma question brisa le silence, portant avec elle l’urgence de notre quête de vérité. Richy, les yeux baissés, semblait peser chaque mot avant de répondre, sachant que ce qu’il dirait pourrait changer nos vies à jamais

La salle d’interrogatoire était un théâtre de vérités non dites, où chaque recoin semblait absorber les confessions et les mensonges. Les murs, d’un gris terne, étaient nus, à l’exception d’un miroir sans tain qui occupait une large portion de l’espace. Les chaises, alignées de chaque côté de la table métallique, semblaient être les spectateurs silencieux de la scène qui allait se jouer.

Richy, assis en face de nous, avait l’air d’un homme acculé, ses mains tremblantes trahissant son anxiété. Il tentait de masquer son trouble par un sourire, mais ses yeux ne pouvaient cacher la peur qui s’y lisait. Thomas, à côté de moi, bouillonnait de colère, ses poings serrés sur la table, sa mâchoire crispée.

Thomas : Pourquoi ? Pourquoi tu m’as fait ça ? Pourquoi tu ne m’as pas dit qu’elle était en vie ? Pourquoi tu n’as pas tout arrêté avant que ça dérape comme ça ? Tu étais mon ami, tu as vu que j’étais mal et tu n’as rien dit, j’avais confiance en toi, putain !!

Sa voix, forte et vibrante, résonnait dans la pièce, chaque mot comme un coup porté contre la façade de calme que Richy tentait de maintenir.

Richy : Je suis vraiment désolé, Thomas. Je voulais juste aider Hannah.

Sa réponse était faible, presque inaudible, comme si les mots eux-mêmes lui coûtaient.