Où Sommes Nous ?

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La chambre était baignée dans une lumière tamisée, les rideaux tirés pour créer une atmosphère de cocon protecteur contre le monde extérieur. Nous étions tous blottis dans cet espace intime, les rires et les chuchotements remplissant l’air d’une chaleur rassurante. Phil, assis sur le bord du lit, avait pris le rôle de l’animateur, ses blagues légères apportant un semblant de normalité malgré la tension sous-jacente.

“Quelle mamie fait peur aux voleurs ?” demanda-t-il, un sourire espiègle aux lèvres.

Jessy, intriguée mais détendue, répondit avec un haussement d’épaules. “Jsais pas…”

Mamie traillette,” lança Phil, triomphant.

Mia, allongée sur le lit, les jambes repliées sous elle, rit de bon cœur. “Bien trouvé lol,” dit-elle, son rire cristallin se mêlant à l’ambiance bon enfant.

Les murs de la chambre étaient ornés de posters et de photos, témoignages d’innombrables souvenirs. Les coussins éparpillés ici et là et les plaids douillets ajoutaient à la sensation de confort. C’était un havre de paix, un moment de répit dans le tourbillon des événements récents.

Nous nous étions endormis peu après, confiants et apaisés par la dernière phrase de Phil, qui résonnait comme une promesse. “Ne vous inquiétez pas les filles, il ne vous arrivera rien tant que je suis avec vous,” avait-il assuré, sa voix empreinte d’une confiance protectrice.

Mais alors que le sommeil nous enveloppait, une ombre planait, invisible et menaçante, prête à briser la sérénité de notre refuge. Dans nos cœurs, nous savions que la sécurité était une illusion fragile, mais pour cette nuit, nous avions choisi de croire en la garde bienveillante de Phil

Mais alors que le sommeil m’envahissait, une sensation aiguë dans mon cou m’a arraché à la tranquillité de la nuit. J’ai pensé à une piqûre de moustique, mais rapidement, une sensation étrange s’est emparée de moi. Lorsqu’on m’a hissé dans un véhicule, j’ai aperçu Hannah et Richy, déjà ligotés et inconscients. Dans un réflexe désespéré, j’ai saisi mon téléphone et j’ai tapé un message à Jake, mes doigts tremblants sur l’écran avant que l’obscurité ne m’engloutisse à mon tour.

Je savais que je ne devrais pas l’impliquer, le mettre en danger, mais sa sœur était aussi en péril, et Richy… malgré ses erreurs, il avait agi pour Hannah. C’était difficile à comprendre, à accepter, mais au fond de moi, je savais que je devais alerter Jake.

La pièce était plongée dans une obscurité quasi totale, seulement interrompue par le faible halo d’une lampe de poche que l’homme sans visage tenait d’une main ferme. Sa silhouette se découpait dans l’ombre, menaçante et imprévisible. Sa voix, un murmure cruel et moqueur, s’insinuait dans l’air comme un venin.

“Sale garce, tu avais ton téléphone. Pas bête ! Tu as fait un message au hacker. Génial, on va bien s’amuser,” dit-il, sa voix s’élevant dans un crescendo de malveillance. Il s’approcha, et je pus sentir son souffle froid sur mon visage. “Qu’allais-tu marquer à la fin, Mia ?”

Je reculai autant que mes liens me le permettaient, mon cœur battant à tout rompre. “Ça vous regarde pas !!” répondis-je, ma voix tremblante trahissant ma terreur, bien que je tentasse de la dissimuler derrière un masque de défi.

“Oh, tu voulais lui dire que tu l’aimes, c’est trop mignon !” ricana-t-il, son rire résonnant comme le claquement d’un fouet. “Tu veux que je lui marque avant de détruire ton téléphone ?”

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