duskwood fan fiction

Le Bureau De Police

Après une discussion animée avec le groupe, la détermination s’était emparée de moi. Il me fallait découvrir pourquoi mon numéro avait été mêlé à cette affaire, envoyé à Thomas avec celui d’Hannah. La seule piste que j’avais, c’était Richy, et il était en prison. L’appréhension me nouait l’estomac à l’idée de le voir derrière les barreaux. Serai-je submergée par la colère, au point de perdre le contrôle ? Ou parviendrai-je à rester maîtresse de moi-même, à chercher à comprendre ? L’incertitude me rongeait.

Je me retrouvais face à un dilemme : devrais-je affronter cette épreuve seule ou quelqu’un m’accompagnerait-il ? Jessy, qui avait toujours été proche de Richy, était la première personne qui me venait à l’esprit. Parfois, je me demandais si elle n’éprouvait pas pour lui des sentiments plus profonds qu’elle ne le laissait paraître.

Mia : Hello tout le monde, je compte me rendre au bureau de police pour parler à Richy. Est-ce que l’un ou l’une d’entre vous veut venir avec moi ?

Ma voix trahissait une légère hésitation, révélant mon besoin de soutien dans cette épreuve. Le silence qui suivit ma question semblait s’étirer indéfiniment, chacun pesant ses mots et ses actions. 

La révélation de ma décision de visiter Richy en prison avait jeté un froid glacial sur l’assemblée. Les conversations animées s’étaient tues brusquement, laissant place à un silence lourd, presque palpable. Tous les regards étaient braqués sur moi, certains empreints de surprise, d’autres de compassion. Puis, Jessy, qui jusqu’alors s’était tenue à l’écart, laissa échapper des mots tranchants, rompant le silence avec une fermeté inattendue.

Jessy : Pas moi, je ne suis pas prête à le revoir ! Sa voix, d’ordinaire douce et posée, avait pris une teinte dure, presque méconnaissable. Richy, il m’a vraiment trop prise pour une idiote… Et dire que j’ai pleuré en pensant qu’il était mort !!

La déception et la colère perçaient dans chaque syllabe, dessinant sur son visage une expression de dégoût mêlé à de la tristesse.

Mia : Je comprends… Moi aussi, je lui en veux. Il m’a fait subir sa fausse mort, et je peux t’assurer qu’il a des talents de comédien. Il pourrait être acteur, mais je dois savoir !

Ma propre voix tremblait d’une émotion contenue, un mélange de rancœur et de curiosité insatiable. Je devais découvrir la vérité, peu importe la douleur que cela pourrait engendrer.

Le salon, autrefois lieu de rires et de confidences, semblait s’être transformé en une scène de théâtre où se jouait un drame des plus intenses. Les murs, témoins silencieux de nos tourments, résonnaient des échos de notre conversation. Chaque meuble, chaque objet semblait chargé du poids de nos secrets et de nos peines.

Mia : Alors, personne ne veut m’accompagner ? Ma question, lancée dans l’espoir d’une réponse positive, semblait flotter dans l’air, attendant que quelqu’un la saisisse.

Un à un, les membres du groupe baissèrent les yeux, incapables de soutenir mon regard suppliant. C’était comme si la gravité de la situation avait soudainement pris racine dans leurs cœurs, les ancrant dans un mutisme pesant.

Finalement, c’est Thomas qui se leva, sa silhouette se découpant contre la lumière tamisée de la pièce.

Thomas : Je viendrai avec toi, Mia. Richy a peut-être des réponses, et je pense que nous les méritons tous.