Chapitre 5

9.1K 465 25
                                    

Reprenant peu à peu son esprit, Yléana fut la première a briser cet étreinte soudaine et surprenante. La jeune femme n'avait jamais ressentis un tel trouble dans tout son corps.

- je me suis endormie alors que je devais faire une thèse, je dois la rendre demain ca va être compliqué en terme de deadline – dit-elle d'une petite voix pour changer de sujet

L'homme devant elle comprit immédiatement que la jeune femme cherchait à faire diversion et pour la première fois depuis de longues années il se surprit à être curieux à propos de quelqu'un d'autre que lui.

Il n'était absolument pas égoïste mais n'avait pas pour habitude de donner autant d'importance à quelqu'un, surtout à quelqu'un qu'il ne connaissait pas et pourtant quelque chose en cette jeune femme l'attirait et il se promit de comprendre.

- rien n'est impossible moy yagnenok si tu te donne à fond dans tes projets, l'échec est nécessaire dans l'apprentissage crois-moi – dit le mafieux en sortant une vieille bouteille de vin.

La jeune femme le fixa avant de regarder la bouteille et de laisser son imagination libre, peut-être avait-il raison. Elle devait tout donner pour réussir.

Elle prit une grande respiration et pendant que l'homme s'assit sur une chaise en face d'elle, elle commença à écrire sur un sujet complètement méconnu....L'histoire du vin.

Son professeur voulait qu'elle écrit quelque chose qui lui ferait prendre un nouveau départ, mais ce n'était pas la seule difficulté. Certains chapitres devraient être en russe et si possible avec le moins de fautes possible.

Oui, son professeur lui en demandait beaucoup mais c'était elle qui lui avait dit de lui donner les devoirs les plus compliqués.

Pendant tout le temps de sa rédaction et de ses recherches sur le plus vieux vignoble au monde, le mafieux ne l'avait pas lâché du regard ou très peu de temps.

Peut-être n'avait tout simplement pas confiance en elle, ce qui était normal, qui aurait pu prédire qu'elle se retrouverait assise sur la chaise d'un homme redouté dans un pays et qui se montré si gentil à son égard.

Ca donnait l'impression d'être dans un roman d'amour à l'eau de rose ou l'héroïne amoureuse du grand méchant mafieux et refait battre son cœur de pierre. Elle sourit avant de remarquer que l'homme avait les yeux fixés sur ses lèvres.

- vous souhaitez peut-être seul ? – demanda la jeune femme en se levant de la chaise

Alors qu'elle allait lui laisser sa place, l'homme fit un simple geste de la main en l'invitant à reposer ses fesses sur le cuir de la chaise.

- je suis très bien en ta compagnie et cesse de me vouvoyer j'ai l'impression d'avoir l'âge de ton oncle, ca me donne des rides – dit-il une voix grave et légèrement suave

La jeune femme rigola légèrement avant de lui raconter une histoire sur son oncle lorsqu'il était venu leur rendre visite.

Ce jour-là, elle était tombée d'un arbre assez haut car elle avait essayée de sauver un adorable petit écureuil qui avait la patte arrière droite coincée dans l'arbre. Elle avait réussit à l'attraper mais avait glissé et c'était cassé la jambe droite.

Tous les jours pendant ses soins ce même petit écureuil venait lui rendre visite et lui donner quelques noix en pensant certainement être responsable.

Son oncle avait même été étonné que l'animal ose s'approcher d'aussi près d'elle, même si c'était encore une enfant elle était beaucoup plus grande que le petit animal.

Lorsque son oncle avait essayé de l'attraper l'animal lui avait sauté au visage essayant de l'attaquer pour se protéger.

Pendant plusieurs semaines son oncle avait les traces de cet affrontement sauvage sur le visage.

Elle rigola en regardant le mafieux qui comprenait mieux à présent pourquoi son conseiller était revenu avec des marques de griffures sur le visage et surtout pourquoi il avait été si évasif sur le sujet. Un minuscule écureuil était responsable de ça.

Pendant quelques secondes l'un comme l'autre oublièrent qu'ils ne se connaissaient pas et rigolèrent ensemble comme de vieux amis.

- grâce a vo- toi j'ai réussi à finir ma thèse mon professeur seras fier de moi j'en suis sûre, merci beaucoup de ton aide – dit la jeune femme en se levant

Sous le regard appuyé de l'homme, elle sourit en rangeant ses affaires et son ordinateur dans sa sacoche.

- tu ne parles pas beaucoup – dit-elle en rigolant un peu nerveusement

Alors qu'elle le salua l'homme attrapa délicatement l'une de ses mains pour lui embrasser le dessus en la fixant dans les yeux.

- dans ce cas, j'essayerai d'être plus bavard avec toi si c'est ce que tu souhaites – dit – il en se levant la dépassant de loin par sa grandeur

Yléana sentit son cœur s'affoler dangereusement alors elle sourit comme réponse et prit la décision d'ouvrir la porte du bureau et d'en sortir avant que son oncle n'arrive et ne se méprend sur la situation.

Elle fronça les sourcils en remarquant que plus personnes n'étaient présent dans le bâtiment.

- tous mes hommes sont partis à la recherche des complices de cet imbécile alors nous ne sommes que tout les deux

Yléana se retourna et frissonna a cette simple et petite information, mais pourquoi réagissait-elle ainsi ? Elle qui n'avait jamais fait attention aux hommes avant lui.

- je pensais t'inviter dans le meilleur restaurant de la ville, qu'en penses-tu ? – demanda t-il en prenant son manteau pour le poser sur les épaules de la jeune femme

Yléana hocha doucement la tête en rougissant de cette soudaine proximité avant de voir que le mafieux avait prit ses affaires pour les porter.

- je pouvais les porter, je ne suis pas en sucre – dit-elle en essayant de lui tenir tête

L'homme lui sourit de manière insolente avant de lui ouvrir la porte pour la laisser passer, devant elle se trouvait une voiture de luxe. Même dans ses rêves les plus fous, jamais elle n'aurait pensé un jour monter dans ce genre de voiture.

Et ces rêves étaient complètement fou, c'est dire !

- monte avant que je te montre à quel point le sucre peut fondre moy yagnenok – dit l'homme en ouvrant la porte du côté passager de la voiture.

La jeune femme frissonna avant de s'asseoir sur le siège passager et de voir le mafieux faire le tour de la voiture. Son oncle était-il seulement au courant de ce restaurant ?

Elle secoua la tête en se disant que ce n'était qu'un simple diné entre de nouvelles connaissances.

Le trajet se fit en silence comme si l'un comme l'autre avait besoin de ce calme pour remettre de l'ordre dans leurs pensées.

Elle sortit de ses pensées lorsqu'elle sentit le moteur de la voiture se taire, elle tourna la tête vers lui avant de rougir. Cela faisait certainement quelques secondes qu'il devait la regarder.

- sortons de cette voiture et allons manger moy yagnenok – dit l'homme en ouvrant sa portière la frôlant volontairement au passage

Yléana sortit presque immédiatement de la voiture, les joues en feu.


L'obsession de Dimitri KunetsovOù les histoires vivent. Découvrez maintenant