Chapitre 3

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Calmement et dans un calme presque glacial, elle entra dans le bâtiment aucun homme ne leva le regard pour la saluer comme si ils avaient reçu l'ordre de ne jamais la regarder dans les yeux.

Anton prit connaissance des dernières informations et comprit que l'homme était en route pour venir ici afin de provoquer la mafia en personne. Etait-il suicidaire ?

Il se tourna vers sa nièce qui ne se sentait pas réellement à sa place et ce maudit de devoir lui imposer ça, elle était trop jeune pour pouvoir gérer ce genre de moment.

Yléana était exactement comme sa sœur aînée, elle était forte et déterminée et ça ce fut son ancien chef qui lui avait fait remarquer. Elle avait une force au fond d'elle qui n'attendait qu'un petit « boom » pour être enfin elle-même.

Il savait que sa nièce serait une femme de caractère de part son éducation et le feu qui brûlait en elle depuis son plus jeune âge.

Elle était douée pour apprendre rapidement les langues et elle avait une excellente mémoire, elle retenait les moindres détails.

Connaissant sa nièce, Anton savait qu'elle avait certainement fait des recherches sur les membres de la mafia afin de retenir les noms et les fonctions.

Enfant, elle était si curieuse que son ancien chef lui avait racontait beaucoup de choses et parfois certaines tortures. Au début, il était en colère mais il avait comprit qu'il ne faisait que raconter une histoire aux yeux de l'enfant qui pensait être en face d'un viking.

Yléana remarqua que son oncle était silencieux alors elle tourna sa tête dans sa direction et le vit sourire face au portrait de son vieil ami qu'il avait perdu il y a quelques années.

Elle n'osait pas imaginer ce qu'il avait ressentit et ce qu'il ressentait encore aujourd'hui, de nature sensible elle laissa une larme couler sur sa joue droite avant qu'une main ne l'essuie d'un mouvement si vif qu'elle ne vit à peine.

- il ne faut jamais pleurer devant quelqu'un, c'est un signe de faiblesse et ton ennemie s'en servira contre toi un jour ! Ne l'oublie jamais petite – dit la voix de Dimitri

Yléana hocha la tête de haut en bas afin de lui faire comprendre qu'elle avait bien comprit ce qu'il venait de lui dire.

Il ouvrit la porte d'un immense bureau, très chic, il émanait de ce bureau la grandeur et l'obscurité de celui qui y régnait.

Yléana entra dans le bureau avant que le chef de la mafia n'ouvre la bouche, elle avait comme entendu ce qu'il pensait ou ce qu'il allait lui dire dans cet accent russe qui la rendait toute chose.

N'ayant pas l'habitude d'être au contact de tant d'hommes qu'elle ne connaissait pas elle lança un regard à son oncle afin qu'il comprenne qu'elle avait besoin d'être seule à présent pour se reposer ou pour commencer à apprendre la langue russe.

Son oncle comprit son regard et invita les hommes à sortir de la pièce et du couloir laissant quelques secondes sa nièce avec le chef de mafia.

- tu peux t'installer sur mon bureau tu seras plus confortable si tu souhaites travailler ? – dit-il avant d'ouvrir la porte

- je ne veux pas vous déranger ou être trop présente dans votre espace vitale Mr Kunetsov – dit Yléana d'une petite voix

Le chef de la mafia se retourna et la regarda d'un regard si profond qu'elle s'assit d'elle-même sur le fauteuil en cuir rouge sang, qui était tellement confortable qu'elle pensait s'endormir sur ce fauteuil.

- tu es déjà dans mon espace vitale moy yagnenok – dit Dimitri en s'inclinant tel le gentleman qu'il essayait d'être envers elle

En acceptant que son conseiller, emmène sa nièce ici il ne savait pas qu'elle mouche l'avait piquée ou quel whisky lui avait tourné la tête pour prendre une tel décision mais en regardant de plus près la jeune femme il ne regrettait pas son choix.

Elle était le péché à elle seule, la tentation la plus divine qu'il n'avait jamais vu de sa vie jusqu'à maintenant. Il avait eu de nombreuses maîtresses mais aucune n'arrivait aux chevilles de cet ange assis sur son fauteuil.

Il remarqua que son conseiller le fixait d'un regard sombre avant de saluer poliment la jeune femme qui avait déjà sorti son ordinateur.

La porte a peine fermée, la jeune femme entendit son oncle grondait le fameux Dimitri car il ne voulait pas que sa nièce finit avec le cœur en miette.

Elle rougit en se surprenant à penser s'abandonner dans les bras de ce viking des temps moderne. Il était le fantasme de n'importe qu'elle jeune femme.

Il était imposant, elle le devinait extrêmement musclé en dessous de sa chemise, ses cheveux étaient parfaitement bien coiffés et sa barbe parfaitement bien taillée.

Elle aurait tant aimé le décoiffer juste pour sentir de plus près ce parfum qu'elle avait encore dan son nez, un parfum si masculin qu'elle rougit.

Mais que lui arrivait-elle ? Elle devait se concentrer avant de tomber dans la folie. Elle ressentit comme une énergie de feu dans son bas ventre et tourna sa tête pour effacer le souvenir de cet homme.

Dimitri avait encore en tête le visage troublé de la jeune femme, il devait impérativement se reprendre car il était hors de question qu'il s'attarde sur une gamine.

Elle était trop jeune pour lui, il venait de souffler ses 33 bougies. Une tradition que son père avait instaurée dès son enfance afin que les hommes qu'il commanderait sachent son âge.

Dimitri entra dans le haul et tomba nez à nez avec le voleur qui pensait réellement visiblement être en mesure de lui tenir tête.

- que vois-je une vermine insignifiante – dit Dimitri d'un ton si sec qu'il espérait ne pas être entendu de l'étage ou se trouvait la jeune femme.

Il ordonna que les portes soit fermées afin qu'aucun sons ne parviennent à ses oreilles afin qu'elle ne soit pas tentée de venir écouter ce qu'il se passait en bas.

Anton fut soulagé de cette action et ne chercha même pas à le cacher, visiblement il avait vu juste la jeune femme devait être très curieuse pour que son oncle réagit ainsi devant tous .

Dans la mafia, une nouvelle règle avait vu le jour depuis seulement quelques heures, aucun hommes n'étaient autorisé à regarder ou parler à la jeune femme. Son oncle avait demandait que cette règle voit le jour pour sa sécurité.

Il connaissait le passé de la sœur de son conseiller et comprenait parfaitement ses demandes, il protégeait simplement sa famille comme le ferait n'importe quel homme digne de ce nom.

Il sortit de ses pensées lorsque l'homme devant lui essaya tant bien que mal de l'attaquer avec un ridicule petit couteau.

Dimitri rigola sombrement avant de l'attraper par la gorge et le plaquer contre le mur, en commençant à serrer sa gorge doucement pour le voir mourir lentement devant ses yeux.

- excusez-moi, quel est le code wifi ? OH MON DIEU !!! – dit la voix apeurée de la jeune femme devant cette scène qui l'a fit reculer jusqu'à ce que son dos touche le mur derrière elle.


L'obsession de Dimitri KunetsovOù les histoires vivent. Découvrez maintenant